Ronan Michel

Ronan Michel

Ronan Michel alias Pierre Manor (DR).

Ronan Pierre Marie MICHEL
né le 20 août 1913 à Locronan (Finistère)

Engagé dans la Royal Air Force
Matricule RAFVR 791.056
« Disparaît au nord de l’Éthiopie » le 16 décembre 1940 dans le secteur de Mello

Radio-mitrailleur du n° 1 French Bomber Flight
« Mort pour la France » à l’âge de 27 ans

Incorporé à titre posthume dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Le matricule FAFL 35.080 lui sera attribué.

LA SITUATION AVANT SA DISPARITION

Ronan MICHEL, effectue son service militaire dans l’Aéronavale où il obtient son brevet radiotélégraphiste volant en 1935. Admis dans l’Armée de l’Air avec le grade de sergent, il est muté sur la base aérienne de Djibouti en 1938.

Après l’annonce le 22 juin 1940 de la signature des accords d’armistice avec l’Allemagne, le sergent mécanicien-radio Ronan MICHEL, refusant la défaite de la France, décide de rejoindre les forces militaires britanniques au Yémen pour continuer le combat.

Le 6 septembre 1940, Ronan réussit avec cinq autres camarades à subtiliser un avion Potez 29 pour rejoindre la base aérienne de la RAF (Royal Air Force) à Aden au Yémen distant de 200km. A son arrivée, Ronan s’engage dans la RAF. A cette occasion, il demande à prendre le nom d’emprunt de « Pierre MANOR » pour la durée de la guerre.

Ronan intègre un groupe de français qui, comme lui, se sont engagés dans la RAF pour continuer le combat. Venus avec deux bombardiers Glenn-Martin 167, ils ont formé une escadrille baptisée « n°1 French Bomber Flight » (1FBF) intégrée au sein du dispositif de la RAF, rattachée au « 8 Squadron » installé sur la Station RAF de Khomaksar, située près d’Aden, au Yémen. L’escadrille est composée des deux bombardiers « Glenn Martin 167 », le n°82 et le n°102 sous le commandement du capitaine Jacques DODELIER.

En décembre 1940, le bombardier « Glenn martin n°102 » a déjà participé à de nombreuses missions de harcèlement des troupes italiennes au nord de l’Éthiopie et de la Somalie. Son équipage est composé de l’adjudant-chef Yves TRECAN pilote, du capitaine Jacques DODELIER navigateur, du sergent Ronan MICHEL radio-mitrailleur et du sergent Robert CUNIBIL mitrailleur.

Le 16 décembre 1940, Ronan MICHEL doit effectuer une nouvelle mission de reconnaissance.

Il ne le sait pas… ce sera la dernière.

LA DERNIERE MISSION

Lundi 16 décembre 1940, l’adjudant-chef pilote Yves TRECAN est aux commandes du « Glenn Martin n°102 » pour effectuer une mission de reconnaissance de l’aérodrome italien de Dire-Dawa, situé au Nord de l’Éthiopie.

Il est 6h47 lorsque le bombardier décolle du terrain de la Station RAF de Khomaksar pour sa 44e mission. L’équipage est au complet : Yves TRECAN au poste de pilote, Jacques DODELIER au poste de navigateur, Robert CUNIBIL et Ronan MICHEL aux postes de mitrailleurs. La durée du vol pour atteindre l’objectif est estimée à 1h45 à une altitude de 7000m.

Bombardier « Glenn-Martin 167 » (DR).

Il est environ 8h30 lorsque le pilote amorce son piqué sur l’objectif. Les canons de DCA (défense anti-aérienne) ouvrent le feu sur le bombardier. Deux avions de chasse italiens présents dans le secteur procèdent à une attaque du Glenn-Martin. Ronan MICHEL, grâce aux tirs de ses mitrailleuses, fait renoncer l’un d’eux. Mais il est trop tard, le moteur gauche et un réservoir d’essence sont touchés. Le bombardier est en perte de la vitesse. Il essuie de nouveaux les tirs du chasseur italien qui l’a rattrapé. Ronan MICHEL de sa tourelle supérieure est bien placé pour voir que l’avion est sérieusement touché. Il fait signe à son camarade Robert CUNIBIL, placé dans la tourelle inferieure, d’évacuer l’avion.

Robert s’exécute aussitôt et saute en parachute. Au cours de sa descente il aperçoit le bombardier piquer vers le sol, s’écraser et prendre feu. Son ami Ronan n’a pas pu sauter, il se souvient qu’il n’avait pas emporté de parachute ce jour-là. L’avion est tombé près du village de Mello à environ 30 kms au nord de Dira-Dawa (Diré-Daoua). A son arrivée au sol, Robert CUNIBIL est fait prisonnier par des villageois.

À la Station RAF de Khomaksar, absent au retour de sa mission, le « Glenn Martin n°102 » est porté « manquant ».

Ronan MICHEL âgé de 27 ans, Yves TRECAN âgé de 29 ans et Jacques DODELIER âgé de 37 ans, seront officiellement « portés disparus ».

Leurs corps ne seront jamais retrouvés.

Estimation du lieu de la disparition au nord de l’Éthiopie dans le secteur de Mello (Milo).

Pour en savoir davantage sur le parcours de Ronan MICHEL, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF (prochainement disponible).

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