Robert Sandré

Robert Sandré

Robert Sandré (DR).

Robert Paul SANDRÉ
né le 29 avril 1918 à Alger, Algérie.

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 30.316
« Disparaît » le 6 décembre 1941 dans le désert libyen

Pilote au groupe de bombardement « Lorraine »
Il totalisait près de 400h de vol, dont 275h de vol de guerre
« Mort pour la France » à l’âge de 23 ans

LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION

Robert SANDRÉ, entré à l’Ecole de l’Air à 20 ans, il obtient en 1939 son brevet d’observateur en avion. Lorsque la France entre en guerre, le sous-lieutenant SANDRÉ est breveté pilote militaire. Affecté au Centre d’Instruction de Pilotage de Châteauroux pour devenir plote de bombardier, Robert, le 17 juin 1940 suivant l’ordre de repli général, doit rejoindre les forces armées en Afrique du Nord sur la base aérienne d’Oran en Algérie.

Après l’annonce de la signature de l’Armistice du 22 juin 1940, Robert refusant de déposer les armes, avec quatre autres camarades, envisage de subtiliser un avion présent sur le terrain pour rejoindre Gibraltar combattre avec les anglais. Le 28 juin 1940, c’est à bord d’un bombardier « Glenn Martin 167 » emprunté » pour la cause qu’ils atteignent Gibraltar. Arrivé en Angleterre, il fait le choix de répondre à l’Appel du général de GAULLE et s’engage dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres).

Le lieutenant Robert SANDRÉ se porte volontaire parmi les tous premiers pour faire partie du personnel du GMC1 (groupe mixte de combat n°1) en cours de création pour une expédition qui va l’amener, en octobre 1940, à Douala au Cameroun. Malgré l’opposition du gouvernement de Vichy du maréchal PETAIN, le Cameroun, le Tchad, et le Congo se sont ralliés à la France Libre du général de GAULLE. Le Gabon s’y refuse et les Forces Françaises Libres doivent intervenir pour obtenir son ralliement. Le GMC1 est engagé dans la Campagne du Gabon. Plusieurs missions de bombardements ont eu lieu début novembre sur le port et le terrain d’avion de Libreville, la capitale. Le 12 novembre à bord d’un « Westland Lysander » piloté par le lieutenant Yves EZANNO, Robert SANDRÉ participe à la prise de Port-Gentil favorisant la reddition du Gabon et son ralliement à la cause de la France-Libre.

En juin 1941, il rejoint l’ »escadrille française de bombardement n°2″ rattachée au « 39 Squadron », équipé de bombardier Bristol-Blenheim, opérant dans le désert égyptien face aux troupes italo-germaniques. En septembre 1941, le personnel de l’ »escadrille de bombardement n°2″ est envoyé à Damas en Syrie pour être incorporé au GB1 (groupe de bombardement n°1) en cours de formation prochainement baptisé « groupe Lorraine ». Robert participe aux vols d’entraînement sur bombardier « Bristol-Blenheim Mk IV » en qualité de pilote.

« Blenheim Mk IV » du groupe Lorraine en Libye (DR).

En novembre, le groupe de bombardement Lorraine devenu opérationnel est envoyé sur le théâtre des opérations au-dessus du désert libyen. Il est intégré dans le dispositif de la RAF en Egypte, au « 210 Wing » et s’installe sur un terrain en plein désert à 300 km à l’ouest d’Alexandrie codé LG.75 (Landing Ground).

L’armée britannique en Libye, dans le secteur de Tobrouk, doit désormais faire face aux divisions blindées de l’Afrikakorps commandées par le maréchal ROMMEL, ainsi qu’à la division blindée italienne « Ariete », appuyées par des renforts de la Luftwaffe.

Le 6 décembre 1941, le lieutenant Robert SANDRÉ va participer à une nouvelle mission de guerre.

Il ne le sait pas… ce sera la dernière.

SA DERNIERE MISSION

Samedi 6 décembre 1941, André LANN est désigné pour participer à une nouvelle mission de bombardement.

L’objectif est une colonne de véhicules ennemis dans le secteur de Bir-El-Gubi sur la piste conduisant à El-Adem. Six Blenheim du groupe Lorraine vont y participer en formant 2 sections de 3 avions. Chaque équipage sera constitué d’un pilote, d’un navigateur bombardier et d’un radio-mitrailleur.

Les six bombardiers décollent du terrain LG.75.

Bombardier Blenheim du groupe Lorraine en Libye (DR).

Robert SANDRÉ est aux commandes du « Blenheim Z-7633 n°15 », avec lui le navigateur Alexis de MELTCHARSKI et radio mitrailleur André LANN.

Le Blenheim n°15 est « leader » de la 2e section. Comme ailier gauche le Blenheim n°12, et le n°2 comme ailier droit.

Quelques minutes après le décollage, l’avion leader de la 1re section rencontre des problèmes mécaniques qui l’obligent à faire demi-tour et rentrer au terrain. Le n°12 prend sa place, tandis que le n°15 du lieutenant SANDRÉ semble éprouver des difficultés et suit en arrière, le n°2 vient se serrer auprès du n°12.

Arrivés sur l’objectif les Blenheim larguent leurs bombes. Après quelques minutes Robert SANDRÉ est attaqué par un avion de chasse ennemi, il s’agit d’un Messerschmitt Me109. Le Blenheim sérieusement touché prend feu et commence à perdre de l’altitude.

Un avion de chasse de la RAF l’escorte dans sa chute. Aucun membre de l’équipage n’est aperçu évacuant l’avion. Le Blenheim en flammes s’écrase en plein désert.

Robert SANDRÉ 23 ans, André LANN 22 ans, Alexis de MELTCHARSKI 26 ans, sont « portés disparus ».

Leurs corps ne seront jamais retrouvés.

Estimation du lieu de la disparition, dans le secteur de Bel El Gubi à 20 kms au sud de Tobrouk.

Pour en savoir davantage sur le parcours de Robert Sandré, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF.

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