La résistance à la déshumanisation : le cas de Geneviève de Gaulle à Ravensbrück
Nous n’avions pas le droit de prier. Mais on pouvait toujours le faire secrètement dans son coin. Le dimanche, nous nous réunissions et, avec un de nos livres de prières clandestins, nous lisions les prières de la messe pendant que l’une d’entre nous faisait le guet.
Outre les livres que nous pouvions avoir et qui échappaient à toutes les fouilles, nous fabriquions à Ravensbrück, avec du papier et des crayons volés – ou si l’on préfère, récupérés – de petits livres que nous appelions des livres de camp. Il m’en est resté un et il m’est très précieux. C’est un exemplaire de chansons populaires françaises traduites en tchèque, avec les notes de musique. Car chacune faisait appel à sa mémoire pour reconstituer chansons ou poèmes.
Bibliographie
Geneviève de Gaulle, « Prise dans une souricière », En ce temps-là, de Gaulle, tome 3, 1972, n° 45, p. 31.
Geneviève de Gaulle, « Prise dans une souricière », En ce temps-là, de Gaulle, tome 3, 1972, n° 45, p. 31.