Rémy Roure, Compagnon de la Libération, vient de mourir.
Avec lui disparaissent un grand journaliste, un excellent écrivain et un camarade de combat.
Blessé en 1914-1918, prisonnier au fort IX d’Ingolstadt, il y fut le compagnon de captivité du capitaine Charles de Gaulle.
Plus tard, replié avec son journal à Lyon, il forma, à partir de 1941, des groupes de résistance, ce qui lui valut d’être arrêté et déporté.
À son retour de Buchenwald, il devait apprendre la mort de sa femme arrêtée à Lyon, en 1944, déportée à Ravensbrück, et celle de son fils combattant de la I^re armée.
Nous nous inclinons devant sa figure noble.

Extrait de la Revue de la France Libre, n° 165, novembre-décembre 1966.