Raymond Granier
Raymond Lucien Marie GRANIER
né le 27 septembre 1907 à Béziers (Hérault)
Engagé dans l’aéronautique navale de la Royal Navy
Matricule P/JX207052
« Disparaît en mer du Nord » le 22 mai 1941 au large des côtes écossaises
Radio-mitrailleur au 785 Naval Air Squadron (NAS)
« Mort pour la France » à l’âge de 33 ans
LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION
Raymond GRANIER, engagé dans la marine à l’âge de 18 ans en 1925, volontaire pour l’outre-mer, est affecté à Saïgon en Cochinchine (Vietnam actuel). Il suit la formation de radio-télégraphiste et obtient le brevet de radio-télégraphiste volant dans une unité de l’aéronavale. Il termine sa période militaire avec le grade de « Quartier-Maître 2e classe ».
De retour à la vie civile, il est employé à Saïgon à la Compagnie Générale de TSF (Télégraphie Sans Fil) lorsque la France entre en guerre en 1939.
Appelé sous les drapeaux, rejoint la métropole pour embarquer à la Rochelle sur l’aviso Savorgnan de Brazza sur lequel il participe en juin 1940 à l’évacuation de troupes françaises encerclées dans la poche de Dunkerque.
Le 22 juin 1940, au moment de l’annonce de la signature de l’Armistice signifiant l’arrêt des combats, le Savorgnan de Brazza se trouve en Angleterre. Quelques jours plus tard le navire est saisi par le gouvernement britannique alors qu’il se trouve au port de Portsmouth.
Décidé à continuer le combat auprès des anglais, Raymond GRANIER fait le choix de s’engager dans l’aéronautique navale de la Royal-Navy (Fleet Air Arm). Il demande à cette occasion de prendre comme nom d’emprunt celui de « George GRANT ». Le matricule P/JX207052 lui sera attribué avec le grade de « Petty Officer ».
En 1941 il est affecté en Ecosse au « 785 Naval Air Squadron » (785 NAS) installé sur la base aéronautique navale HMS Jackdaw située près de la ville de Crail à 60 km au nord-est d’Edimbourg.
Raymond va poursuivre la formation de TAG (radio-mitrailleur) (TAG : Telegraphist Air Gunner) dans cette unité équipée de bombardier-torpilleur « Fairey Swordfish », spécialisée dans la reconnaissance et l’attaque de navire à la torpille.
Le 22 mai 1941, George est désigné pour effectuer un nouveau vol d’entraînement sur « Fairey Albacore », modèle prévu en remplacement des « Fairey Swordfish ».
Il ne le sait pas… ce sera son dernier vol.
SON DERNIER VOL
Jeudi 22 mai 1941, le Petty Officer TAG George GRANT est désigné pour effectuer un vol d’entrainement sur bombardier torpilleur « Fairey-Albacore » » pour exécuter des exercices de tir.
George monte à bord du « Fairey Albacore N4256 » et prend sa place au poste de mitrailleur. Avec lui deux autres membres d’équipage : le pilote Robert BREWER appartenant au « 817 Squadron » et son camarade Eric COLLYER second mitrailleur appartenant au « 785 Squadron ».
Le pilote procède au décollage et commence à évoluer au-dessus de la mer.
Au cours de l’exercice, pour une raison inconnue, l’avion tombe en mer et sombre au large d’Arbroath à environ 30 kilomètres de sa base.
Aussitôt une opération de secours est déclenchée. Aucune trace de l’appareil, ni des corps, ne sera repérée.
Raymond GRANIER, alias George GRANT âgé de 33 ans, Robert Melville Scott BREWER âgé de 24 ans et Eric Gordon Essex COLLYER seront officiellement « portés disparus » présumés décédés en date du 22/5/41.
Leurs corps ne seront jamais retrouvés.
Bien que George GRANT se soit engagé dans « Fleet Air Arm » de la Royal Navy, l’Etat-Major des FNFL (Forces Navales Françaises Libres) le reconnaîtra comme ayant fait partie de son effectif, reprenant son grade d’avant-guerre de « Quartier-Maître 2e classe ».
Estimation du lieu de la disparition en mer du Nord au large d’Arbroath en Écosse.
Pour en savoir davantage sur le parcours de Raymond Granier, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF.