Raymond Bette

Raymond Bette

Raymond Bette (DR).

Raymond Paul André BETTE
né le 12 novembre 1913 à Ferques (62)

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 30.562
« Disparaît en Mer du Nord » le 14 octobre 1941 au large des côtes écossaises.

Pilote de l’aéronautique navale au 210e Squadron de la RAF
« Mort pour la France » à l’âge de 27 ans
Il totalisait 1356h de vol, dont 81h de nuit et 433h en mission pour la RAF

LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION

Raymond BETTE, breveté pilote d’hydravion de l’Aéronaval en 1933, mobilisé en 1939 et affecté en qualité de moniteur à l’Ecole de Pilotage n°27 de Vannes-Meucon, il a décidé le 18 juin 1940, face à l’invasion fulgurante des troupes allemandes, de quitter la France en embarquant sur un bateau de pêche pour rejoindre l’Angleterre.

Hydravion Lerwick du n° 4 COTU (DR).

Dès son arrivée en Grande-Bretagne il décide de répondre à l’Appel du Général de GAULLE en s’engageant dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres). Trois semaines plus tard, repéré rapidement pour sa qualité de pilote émérite, Raymond BETTE, contrairement à la procédure habituelle de la RAF (Royal Air Force), est directement affecté dans un Squadron opérationnel de l’aéronautique navale de la RAF : le 210e Squadron.

Après 10 mois dans cette unité, Raymond BETTE est mis au repos, muté en qualité de pilote instructeur dans une Ecole de formation au n°4 (C).O.T.U installée en Ecosse sur la Base aéronautique navale d’Invergordon au nord d’Inverness.

Raymond BETTE a désormais le garde d’Adjudant, l’équivalent de 1er Maitre-pilote dans la Marine, ou de Warrant Officer dans la RAF. Les hydravions utilisés pour l’entrainement sont des Sunderland, ou des Lerwick.

Raymond BETTE totalise désormais plus de 1350h de vol, dont 433h en mission pour la RAF.

SA DERNIERE MISSION

Mardi 14 octobre 1941, Raymond BETTE est aux commandes de l’hydravion SARO A36 « Lerwick L7268 » avec à son bord 12 membres d’équipage.

Il est 11h00 lorsque l’avion décolle pour un exercice à la navigation.

Très peu de temps après avoir quitté la pointe de Tarbat-Ness, pour commencer l’exercice de navigation, les moteurs commencent à avoir des ratés. Aussitôt le mécanicien intervient, observe le tableau de bord, contrôle les instruments, tout parait correct.

La situation ne satisfait pas Raymond BETTE alors que l’hydravion n’est qu’à 240 m l’altitude, il décide de mettre l’appareil en ligne de descente et réduit les deux moteurs pour amorcer la manœuvre d’amerrissage. Malgré les difficultés Raymond BETTE réussit à se poser sur l’eau.

La mer est très mauvaise, l’avion qui a subi quelques dommages commence à couler, à bord le nombre de gilets de sauvetage est insuffisant. En qualité de « Commandant de bord » Raymond BETTE établi la répartition des gilets de sauvetage et décide de ne pas en garder pour lui.

L’hydravion finit de couler entièrement quelques minutes plus tard à 12 kilomètres au Est-Nord-Est de Tarbat-Ness, Écosse.

Une opération de sauvetage est aussitôt ordonnée pour venir aux secours de l’équipage. Sur place on ne retrouve que 3 survivants et 2 corps inanimés. Les sept autres membres de l’équipage ont disparu en mer, parmi eux Raymond BETTE.

Les trois survivants sont : P/O V. MARSHALL, Sgt H.F. COLE, et AC2 D.P. TAYLOR.

Les deux corps retrouvés inanimés sont : P/O Alistair G. HALL navigateur qui sera enterré dans le cimetière de Barshill, UK, et Sgt Ronald W. BALLARD âgé de 21 ans qui sera enterré dans le cimetière de Badsey (St James), Churchyard, UK.

Les sept disparus en mer sont :

† W/O Raymond BETTE, FAFL, 1er pilote âgé de 27 ans,
† P/O Gordon D. GILMOUR, 2nd pilote, canadien âgé de 29 ans,
† Sgt P. SPACKMAN, navigateur, australien âgé de 21 ans,
† Sgt Joseph A. JOHNSTON, néo-zélandais âgé de 22 ans,
† AC1 James K. KIDD âgé de 28 ans,
† AC2 Georges KIDD âgé de 20 ans,
† AC2 Stanley O. WAINWRIGHT âgé de 26 ans.

Le 1er Maître pilote Raymond BETTE est officiellement porté disparu en mer en date du 14/10/41.

Il totalisait 1356h de vol, dont 81h de nuit et 433h en mission pour la RAF.

Son corps n’a jamais été retrouvé.

Estimation du lieu de la disparition à 12km au large de la pointe de Tarbat-Ness.

Pour en savoir davantage sur le parcours de Raymond Bette, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF.

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