Les premiers réseaux
Les premiers réseaux de renseignement de la France Libre
Devant la menace d’une invasion de l’Angleterre par l’armée allemande, qui contrôle désormais les côtes françaises de la Manche et de l’Atlantique, les responsables de l’Intelligence Service prennent contact, à la demande du Premier ministre britannique, Churchill, avec le général de Gaulle et le capitaine Dewavrin, alias Passy, le chef de son 2e bureau. Ensemble, ils organisent l’envoi en France de Français libres afin d’obtenir des renseignements sur le dispositif et les plans allemands.
Dès juillet, Hubert Moreau effectue, durant deux semaines et par deux fois, une mission de reconnaissance. Puis Jacques Mansion effectue trois missions en Bretagne. À son retour, en septembre, il rapporte les cartes du dispositif allemand dans la péninsule. Le 3 août, Alexandre Beresnikoff, alias Corvisart, et Maurice Duclos, alias Saint-Jacques, débarquent sur la côte normande. Gagnant Paris à la fin du mois, le second jette les bases du réseau «Saint-Jacques». Puis c’est Gilbert Renault, plus tard connu sous le nom de Rémy, qui va créer en novembre le plus important et peut-être le plus actif des réseaux opérant en France : «Confrérie Notre-Dame» (CND). En septembre, Pierre Fourcaud est envoyé en zone sud, où il met en place les bases du réseau «Brutus». Enfin, le 22 décembre, débarque en Bretagne le lieutenant de vaisseau Honoré d’Estienne d’Orves.