Le chef du réseau « Alliance »

Né en 1909 à Marseille, épouse d’un officier en poste au Maroc, elle est secrétaire général du groupe de publications anticommunistes du commandant Loustaunau-Lacau (1937), avec lequel elle partage le goût du renseignement et de l’action secrète.

A Vichy, ils mettent sur pied ensemble un réseau de renseignement militaire en liaison avec les services anglais et le 2e bureau de la France Libre, baptisé « Arche de Noé », puis « Alliance ».

Après l’arrestation et l’emprisonnement de Loustaunau-Lacau, elle dirige seule le réseau, qui finira par compter plusieurs centaines de membres, avec de nombreuses filières des deux côtés de la ligne de démarcation et des ramifications destinées à brouiller les pistes.

Les agents d’Alliance recueilleront et transmettront des renseignements sur les bases sous-marines, le mur de l’Atlantique, les mouvements de troupes ; ils achemineront en outre vers l’Afrique du Nord le général Giraud récemment évadé d’Allemagne (avril 1942).

Couvrant l’ensemble du territoire après l’invasion de la zone Sud, Alliance sera l’objet d’une répression sévère, qui entraîne 300 arrestations.

Intégré au BCRA (mars 1944), il continue de livrer des renseignements militaires jusqu’à la Libération.

(Après la guerre, elle sera plus connue sous son nouveau nom de femme : Marie-Madeleine Fourcade.)