Apprenez, chantez « Le Mousquetaire », chant de la 1re D.F.L.
« Le Mousquetaire » fut à l’origine composé pour le 1er bataillon d’infanterie de marine, une des premières unités constituées de la France Libre, qui se forma dès juillet 1940, à Ismaïlia, avec les soldats du 24e R.I.C., venus de Chypre et de Tripoli, du Liban. Par la suite, ce bataillon fut engagé par unités séparées dans la première bataille de Libye de l’hiver et du printemps 1941, dans la campagne d’Érythrée de 1941, puis combattit en corps en Syrie en juin-juillet 1941, où il fut sévèrement décimé. Reconstitué, il fit partie de la 1re brigade française libre en Libye 1942 et se distingua à Bir-Hakeim. Puis il fut fondu avec les restes du bataillon du Pacifique et, sous le nom de « bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique », accomplit maintes belles choses dans le sein de la 1re D.F.L., en Tunisie, en Italie, en Provence, en Alsace et, pour terminer, à l’Authion et sur le versant lombard des Alpes.
Le B.I.M.P. est l’une des unités F.F.L. dont l’histoire est la plus ancienne, la plus belle. Il est titulaire de la croix de la Libération et de deux citations à l’ordre de l’Armée. Trois de ses commandants ont été tués à l’ennemi, deux à Bir-Hakeim, un en Italie.
Bon prince, le B.I.M. abandonna en 1944 son hymne propre à la 1re D.F.L., dont il était l’un des éléments fondateurs.
Né dans la rébellion, chanté ardemment aux plus mauvais jours, « Le Mousquetaire » mérite d’être chanté avec foi et dévotion, en souvenir de tant de « mauvais garçons » Free French dont il évoque la mémoire, et pour garder leur flamme patriotique.
Chant de la 1re D.F.L. « Le Mousquetaire »
Refrain
Le Mousquetaire,
Sur cette terre,
C’est le Free French au passé éclatant.
Arrière, arrière,
Hordes d’Hitlèr’e
Vous ne vaincrez jamais nos Régiments.
Sur cette terre,
C’est le Free French au passé éclatant.
Arrière, arrière,
Hordes d’Hitlèr’e
Vous ne vaincrez jamais nos Régiments.
Couplets
I
Vieux Moustachi à la poitrine plate,
Jeune F.F.I. rempli d’un zèle ardent,
Et vous marins, vous qui vous sabordâtes,
Inclinez-vous devant nos Régiments.
Et quand la poudre,
Comme la foudre,
Gronde au milieu des combats acharnés,
Ah ! quel carnage,
Sur son passage,
Restent des morts mais pas de prisonniers.
Jeune F.F.I. rempli d’un zèle ardent,
Et vous marins, vous qui vous sabordâtes,
Inclinez-vous devant nos Régiments.
Et quand la poudre,
Comme la foudre,
Gronde au milieu des combats acharnés,
Ah ! quel carnage,
Sur son passage,
Restent des morts mais pas de prisonniers.
II
Nous les Free French, nous qui fûmes rebelles,
Pour que la France soit libre comme avant,
On s’est battu, on a vaincu pour elle,
Pleins de confiance même aux pires instants.
L’Abyssinie
Et la Libye
Ont vu d’abord flotter nos fiers drapeaux,
Dans la bataille,
Sous la mitraille,
De Bir-Hakeim au Garigliano.
Pour que la France soit libre comme avant,
On s’est battu, on a vaincu pour elle,
Pleins de confiance même aux pires instants.
L’Abyssinie
Et la Libye
Ont vu d’abord flotter nos fiers drapeaux,
Dans la bataille,
Sous la mitraille,
De Bir-Hakeim au Garigliano.
III
Tous les soldats de notre France Libre,
Veulent qu’on pense à leurs chers disparus.
Chantons pour eux dans cette foi qui vibre,
Qu’ils nous pardonnent, eux qui ne parlent plus
Et que leur Gloire,
Dans la Victoire,
Soit exaltée avec un grand éclat.
Croix de Lorraine,
Pure et sans haine,
Veille sur eux qui sont tombés pour toi.
Veulent qu’on pense à leurs chers disparus.
Chantons pour eux dans cette foi qui vibre,
Qu’ils nous pardonnent, eux qui ne parlent plus
Et que leur Gloire,
Dans la Victoire,
Soit exaltée avec un grand éclat.
Croix de Lorraine,
Pure et sans haine,
Veille sur eux qui sont tombés pour toi.
IV
Nous qui n’avons pas connu la défaite,
Nous qui n’avons jamais capitulé,
Nous aurons droit, quand la Paix sera faite,
À un respect bien durement gagné.
Si le Grand Charles
Un jour nous parle
De recombattre pour la Liberté,
À son appel La D.F.L.
Comme un seul homme se dresse à son côté.
Nous qui n’avons jamais capitulé,
Nous aurons droit, quand la Paix sera faite,
À un respect bien durement gagné.
Si le Grand Charles
Un jour nous parle
De recombattre pour la Liberté,
À son appel La D.F.L.
Comme un seul homme se dresse à son côté.
Extrait de la Revue de la France Libre, n°20, juillet-août 1949.