La Résistance extérieure : les Forces françaises libres
La Résistance française, comprise souvent comme la seule Résistance « intérieure », désigne également la Résistance extérieure, constituée par la France Libre.
Cette Résistance extérieure s’organise en Angleterre à partir de l’été 1940, à la suite de l’appel à la résistance lancé par le général de Gaulle depuis Londres le 18 juin 1940. Rejoint par de nombreux volontaires et des territoires de l’Empire, de Gaulle devient le « chef de tous les Français Libres » met en place une force militaire, les Forces Françaises Libres. Au sein de ces FFL, on distingue les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL), les Forces Navales Françaises Libres (FNFL). Il ne faut pas oublier, non plus, le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), qui a établi des réseaux clandestins en France.
Cette Résistance extérieure est immédiatement engagée dans le combat. Dès le 20 juin 1940, en dépit de l’armistice, le sous-marin Rubis reprend ses missions en mer du Nord. En juillet, cinq aviateurs français combattent en Angleterre aux côtés des pilotes de la RAF, et trois unités composées uniquement de volontaires français sont constituées en Egypte. Sur la frontière égypto-libyenne, une compagnie du bataillon d’infanterie de marine entre en ligne à Sidi Barrani le 9 décembre 1940 dans le cadre d’une vaste offensive contre les Italiens.
Le 14 juillet 1942 la France Libre devient officiellement la « France Combattante », pour signifier son ouverture à la Résistance intérieure. Comme les Français Libres à partir de l’été 1940, les mouvements de résistance s’approprient le nom et proclament les unes après les autres leur ralliement à la France Combattante et à son chef, le général de Gaulle.
On désigne d’ailleurs comme « Forces Françaises Combattantes » non seulement la Résistance extérieure des Français libres, mais aussi la Résistance intérieure.