Jean Hoyon
Ancien du 1er RA de la 1re DFL
Engagé dans l’armée du Levant, la déclaration de guerre de septembre 1939 le trouvait en Syrie, cette terre qui, avec le proche Liban, était encore une de nos provinces d’adoption.
C’est là que lui parvinrent les premiers échos de la défaite de nos armées, puis l’annonce de l’armistice.
Plutôt que de se soumettre aux injonctions d’un commandement passé sous la tutelle de Vichy, il prit clandestinement le chemin de la Palestine pour y rejoindre ceux qui avaient entendu l’Appel du 18 Juin… et y avaient répondu.
Dénoncé par un de ses camarades, il devait être arrêté à quelques kilomètres du poste-frontière : emprisonné, puis soumis à surveillance jusqu’à l’été 1941 où, soucieux de ne pas voir nos territoires du Proche-Orient tomber sous l’emprise de l’ennemi, les volontaires de la France Libre et les forces britanniques imposèrent aux hommes du général Dentz la Convention de Saint-Jean d’Acre, au prix d’une lutte fratricide.
Jean Hoyon pu alors choisir son camp : il opta pour la poursuite du combat dans les rangs de la France Libre plutôt que d’accepter le rapatriement sur une France asservie ou une Afrique du Nord restée passive dans le conflit.
Il connut alors la rude vie des soldats du désert, les bivouacs dans les sables de Cyrénaïque et de Tripolitaine, le canon de Bir-Hakeim et d’El-Alamein, cela jusqu’à ce qu’une malencontreuse blessure le condamne à un séjour prolongé au Liban.
En 1956, le capitaine Hoyon reprend l’uniforme et rejoint l’Algérie où il servira comme chef de bataillon durant trois années.
Il se fixera ensuite à Belfort et participera activement à la vie de la section des Français Libres. C’est là qu’il s’éteignit le 28 octobre 1992, pleuré des siens et de ses camarades FFL.
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 281, 1er trimestre 1993.