Jean Gallon
Né en 1914, il perd son père l’année suivante, tué au combat. Pupille de la Nation, il n’est pas mobilisé en 1939. Il est alors instituteur en Normandie, où il vient de se marier avec une consœur.
Dès l’armistice signé et l’Appel du général de Gaulle proclamé, ils entrent tous les deux en résistance, s’efforçant, en attendant un contact espéré avec Londres, de rassembler des volontaires, de recueillir des renseignements, de cacher des personnes en danger, de fabriquer de fausses pièces d’identité, bref, de combattre l’ennemi.
Arrêté en 1942 par la Gestapo, Jean Gallon est interné, torturé, puis envoyé en déportation à Buchenwald.
Par un concours de circonstances exceptionnel, sa femme et leur premier enfant échappent à l’arrestation. Rentré de déportation très affaibli en 1945, Jean Gallon s’oriente vers l’administration préfectorale et sera pour un temps appelé aux fonctions de sous-préfet dans l’Aude.
Grand mutilé de guerre, commandeur de la Légion d’honneur et titulaire de nombreuses décorations, il n’a cessé de militer après la guerre dans les rangs des grandes organisations de la Résistance. Fidèle de la section de la Charente-Maritime, les Français Libres adressent à Mme Gallon et sa famille leurs plus affectueuses et cordiales condoléances.
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 293, 1er trimestre 1996.