Jean de Tedesco
Charles Marie Joseph Jean de TEDESCO
Né le 28 mars 1920 à Paris
Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 30.324
« Disparaît en Russie » le 14 juillet 1943 dans la région de Bolkhov
Pilote au groupe de chasse GC3 « Normandie »
Compagnon de la Libération
« Mort pour la France » à l’âge de 23 ans
LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION
Jean de TEDESCO intègre l’École de l’Air de Salon-de-Provence en décembre 1939, après l’entrée en guerre de la France.
Le 17 juin 1940, face à l’avancée fulgurante des troupes allemandes à travers la France, exécutant un ordre de repli vers l’Afrique du Nord, Jean apprend qu’il va être dirigé vers Port-Vendres pour embarquer. Arrivé le 22, il y règne une cohue générale. Livré à lui-même, il trouve le moyen, avec son camarade André POZNANSKI, d’embarquer clandestinement à bord de l’Apapa, un cargo transporteur de troupes venu participer à l’évacuation des troupes polonaises vers la Grande-Bretagne.
À son arrivée en Angleterre, Jean fait le choix de répondre à l’Appel du général de GAULLE et s’engage dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres).
Il va suivre le parcours des écoles de la RAF (Royal Air Force). Breveté pilote de chasse en août 1941, il poursuit sa formation dans une école de perfectionnement au n°59 OTU (Operational Training Unit) avant d’être affecté en octobre au « 257 Squadron », une unité opérationnelle installée au nord-est de l’Angleterre.
Le mois suivant il est muté au « 340 Squadron », groupe de chasse « GC2 Île de France », lors de sa création sur la base RAF de Turnhouse, en Écosse.
Devenu opérationnel, le « GC2 », composé uniquement de pilotes FAFL, s’installe en avril 1942 au sud de l’Angleterre, où il va pouvoir participer à des missions offensives au-dessus des territoires occupés. Au cours des mois suivants, Jean se fait particulièrement remarquer en remportant deux victoires aériennes.
En avril 1943, il se porte volontaire pour les premiers renforts destinés à aller combattre en Russie au sein du groupe de chasse « GC3 Normandie ». Avec huit autres pilotes et un interprète, il rejoint le « GC3 » en juin 1943 sur le terrain de Khatenki, situé à 150 km au nord d’Orel et 200 km au sud-ouest de Moscou. Sous les ordres du commandant Jean TULASNE, il débute aussitôt son entraînement sur avion de chasse russe « Yakovlev Yak 1 ». Le GC3 est alors rattaché à la 303ème division aérienne de chasse du général ZAKHAROV.
Le 10 juillet 1943, l’Armée rouge lance l’opération « Koutouzov » marquant le début de la bataille d’Orel contre les divisions blindées de l’armée allemande. Quatre jours plus tard, Jean de TEDESCO participe aux missions de couverture au sol des troupes soviétiques. Il ne le sait pas… ce seront les dernières.
SA DERNIERE MISSION
Mercredi 14 juillet 1943, le « GC3 Normandie » va participer à l’escorte de chasseurs-bombardiers russes « Sturmovik II-2 » pour une mission offensive sur les troupes ennemies dans la région de Bolkhov.
Il est à 14h00 lorsque sept « Yak » du « Normandie », menés par le commandant POUYADE, décollent du terrain de Khatenki.
Jean de TEDESCO est aux commandes de son Yak-9.
En arrivant sur l’objectif, POUYADE, PRÉZIOSI, BÉGUIN, de TEDESCO et ALBERT engagent un combat aérien avec quatre avions de chasse « Messerschmitt Me110 » qui se trouvent présents en couverture. Un « Me110 » est abattu par le commandant POUYADE en collaboration avec le lieutenant BÉGUIN. Un second est abattu par le sous-lieutenant Marcel ALBERT.
Marcel aperçoit l’avion d’un des leurs en grande difficulté dégageant de la fumée et piquant vers le sol, probablement celui de Jean de TEDESCO.
Au retour de leur mission, un « Yak » est manquant, c’est bien celui de Jean. La fête organisée le soir pour commémorer le 14 juillet est ternie par son absence.
Des recherches au sol sont entreprises près de la ville de Bolkhov, à 50 kms au nord de la ville d’Orel, mais ne donnent aucun résultat.
Le lieutenant Jean de TEDESCO sera officiellement déclaré « porté disparu ». Il était âgé de 23 ans. Crédité de 2 victoires aériennes, il totalisait 624 heures de vol dont 116 de guerre et 97 missions de guerre.
Son corps n’a jamais été retrouvé.
Estimation du lieu de la disparition à 50 km au nord de la ville d’Orel.
Pour en savoir davantage sur le parcours de Jean de Tedesco, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF (prochainement disponible).