Les 32 Français Libres du Pourquoi Pas

Les 32 Français Libres du Pourquoi Pas

Le 3 Juillet 1940, ils sont partis du Pont de la Corde vers l’Angleterre pour rejoindre la France Libre :

Une mission que s’était donnée le résistant et français libre Jacques Guéguin.

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Mathurin ABJEAN

Mathurin ABJEAN

Né le 15 septembre 1921 à Sibiril (29), mort pour la France à Beyrouth le 2 décembre 1941. FNFL, matelot infirmier.

Engagé dans la Marine, il est breveté infirmier le 1er septembre 1939 à Brest. En débarquant du Pourquoi Pas, il s’engage dans les FNFL et rejoint le camp d’Aldershot où s’entraine le 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) créé le 17 juillet 1940. Avec un effectif de 250 hommes, ce bataillon est intégré au Corps expéditionnaire français libre, il embarque sur le Westerland pour prendre part à l’opération Menace sur Dakar, qui sera un échec. Il rejoint ensuite l’Afrique-Équatoriale française (AEF) où il participe à la mise en défense des côtes et à la prise de contrôle du Gabon. Le Corps expéditionnaire embarque sur le Thysville en février 1941 à destination de l’Égypte via Le Cap et débarque à Suez en avril 1941 pour être acheminé en Palestine à Qastina. En juin 1941, le 1er BFM est jumelé au Bataillon d’infanterie de Marine de Chypre et participe aux combats de Syrie alors controlée par le gouvernement de Vichy (opération Exporter). Il entre dans Damas le 22 juin.

Le 16 juillet 1941, le 1er BFM est à Beyrouth pour assurer, en autre, la police du port. Puis il est transformé en unité de DCA et rattaché à la 1re Brigade de la France Libre commandée par le général Koenig, qui en décembre 1941, quitte le Liban pour rejoindre la VIIIe Armée britannique en Libye. Mathurin Abjean ne participe pas à cette aventure, il est victime d’un accident mortel de la circulation le 2 décembre 1941 à Beyrouth.

Décorations : Médaillé de la Résistance à titre posthume.

Fiche FNFL

Jean-Joseph CABIOCH

Jean-Joseph CABIOCH

Né le 31 janvier 1922 à Carantec (29), décédé le 1er août 1988 à Morlaix (29). FNFL, quartier-maître canonnier.

Engagé le 10 juillet 1940, Jean-Joseph Cabioch est affecté sur le Courbet à Portsmouth de juillet 1940 à février1941. Puis il sert jusqu’en décembre 1941 sur l’aviso Amiens, navire-école de mécaniciens. De décembre 1941 à mai 1943, il est affecté sur le contre-torpilleur Léopard, qui, depuis le 7 mai 1941, est à Hull dans l’estuaire de la Humber, pour faire réparer ses chaudières jusqu’au 5 mai 1942. Le bâtiment FNFL quitte la Grande-Bretagne le 1er juillet 1942 pour rejoindre le Pacifique. En chemin, le 11 juillet, il coule le sous-marin allemand U-B 36. Puis, le Léopard rejoint l’océan Indien où il participe au ralliement de l’île de la Réunion à la France Libre en novembre 1942. Il demeurera dans l’océan Indien jusqu’au mois d’avril 1943 et rejoindra la Méditerranée où il s’échoue dans la nuit du 26 au 27 mai au large de Benghazi (Libye), avant de se briser définitivement le 19 juin 1943.

Jean-Joseph Cabioch est alors affecté de juin 1943 à juillet 1944 à la Marine du Levant. Il embarque, de juillet 1944 à mars 1945, sur l’aviso Commandant Duboc. Démobilisé le 20 septembre 1945, il est de retour à Carantec.

Fiche FNFL

Auguste CLOAREC

Auguste CLOAREC

Né le 26 novembre 1920 à Lannéanou (29), décédé le 7 septembre 1961 à Botsorhel 1/3e RAC, 2e DB, maréchal des logis.

Arrivé le 16 juillet 1940 à Delville Camp près d’Aldershot (Angleterre), Auguste Cloarec est affecté à l’artillerie et signe son engagement le 28 septembre 1940 à Camberley. Dirigé vers l’Afrique-Équatoriale française (AEF), Auguste Cloarec débarque à Pointe-Noire (Congo) le 1er octobre 1941, puis à Brazzaville le 1er novembre 1941 où il est mis à disposition de l’artillerie du Tchad, affecté à la Batterie 1575C du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST).

Il prend part à la seconde campagne du Fezzan de septembre 1942 à janvier 1943 puis rejoint la Force L pour combattre en Tunisie de février à juin 1943. Au Maroc, en septembre 1943, il est affecté comme maréchal des logis à la 2e batterie du 1/3e Régiment d’artillerie coloniale (1/3e RAC) de la 2e DB où il sert jusqu’à la fin des hostilités.

En avril 1944, avec le RAC, il est en mer pour l’Angleterre. Il débarque le 1er août 1944 sur les côtes normandes d’où il prend part à la Bataille de Normandie puis à la libération de Paris en août 1944 et de Strasbourg en novembre 1944.

Après la libération de Colmar en février 1945, le régiment franchit la frontière allemande fin avril et termine à Berchtesgaden. Le 18 juin 1945, avec le 1/3e RAC, il participe au défilé de la victoire à Paris sur les Champs-Élysées. Démobilisé le 1er novembre 1945, Auguste Cloarec se retire à Guerlesquin.

Décorations : Croix de guerre, Médaille coloniale, Presidential unit citation.

Louis CRÉACH

Louis CRÉACH

Né le 28 mai 1922 à Guiclan (29), décédé le 18 juin 1998 à Lannion (22). RTST, maréchal des logis-chef.

Arrivé à Delville Camp à Aldershot (Angleterre) le 16 juillet 1940, il signe son engagement le 28 août 1940 à Camberley où il est affecté à l’artillerie en juin 1941. Dirigé sur l’Afrique il débarque à Pointe-Noire (Congo) le 1er octobre 1941. A Brazzaville, il est mis à disposition de l’artillerie du Tchad le 1er novembre 1941 et rejoint la Batterie n° 15 du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) à Bangui.

Il participe à la seconde campagne du Fezzan Tripolitaine en Libye de septembre 1942 à janvier 1943 et à la campagne de Tunisie avec la Force L de février à juin 1943. Nommé brigadier-chef à compter du 1er juillet 1943, il est dirigé sur le Maroc en septembre de la même année comme sous-officier dépanneur d’automoteurs de 105 du 1/3e RAC – 1re batterie. Il embarque à Oran, le 20 mai 44, à destination de Portland (Angleterre). Débarqué sur les côtes normandes le 2 août 44, il participe à la bataille de Normandie, à la Libération de Paris et à celle de Strasbourg. Nommé maréchal des logis le 1er octobre 1944, il prend part aux derniers combats en Allemagne où il reste en poste jusqu’en juin 1946. Démobilisé à sa demande, il se retire à Perros-Guirec.

Décorations : médaille militaire, croix de guerre 39-45 avec palme et étoile d’argent, croix du combattant volontaire de la Résistance, croix du combattant 1939-1945, médaille des Évadés, médaille coloniale avec agrafes Fezzan-Tripolitaine-Tunisie-1942-1943, médaille commémorative des services volontaires de la France libre, Presidential unit citation, chevalier de la Légion d’honneur (juin 1998).

Jean-François CRENN

Jean-François CRENN

Né le 11 novembre1920 à Plouvorn (29), décédé le 14 novembre 1976 à Brest (29). 1re Cie, sergent-instructeur.

Jean-François Crenn signe son acte d’engagement à Delville Camp à Aldershot (Angleterre) le 20 septembre 1940. Affecté à la 2e Cie de Chasseurs de Camberley, il est muté à la 1re Cie et nommé caporal-chef le 1er octobre 1942. Affecté au camp Old Dean à la 2e batterie tractée, comme sergent instructeur jusqu’en octobre 1944, il est transféré ensuite au dépôt central des isolés à Paris le 9 novembre 1944 et muté au Bourget en avril 1945. Démobilisé le 16 juillet 1945, il se retire à Penzé.

Georges DANIÉLOU

Georges DANIÉLOU

Né le 6 juin 1916 à Saint-Pol-de-Léon (29), décédé le 9 octobre 2009 à Paris 17e. BM7, lieutenant.

Refusant de cesser le combat, le jeune aspirant Georges Isidore Daniélou embarque avec son jeune frère et signe son engagement le 28 septembre 1940 à Delville Camp près d’Aldershot (G-B) au Bataillon des Chasseurs. Du 30 juillet 1940 au 1er décembre1940, il est affecté à la 1re Cie de Marche européenne. Il embarque le 31 août 1940 à Liverpool à bord du Westerland pour l’expédition de Dakar. Après l’échec de l’opération Menace, il débarque à Pointe-Noire (Congo) le 9 octobre 1940, puis il est dirigé sur Brazzaville le 13 octobre suivant.

Nommé sous-lieutenant le 1er novembre 1940, il passe au Bataillon de Tirailleurs du Moyen Congo (BTMC) du 1er décembre 1940 au 13 septembre 1941. A cette date, il est affecté au Bataillon de Marche n° 7 (BM7), tout juste créé le 2 septembre 1941 à Bangui en Afrique-Équatoriale française. Il embarque le 15 septembre 1941 pour la Syrie où il arrive le 1er décembre de la même année. La brigade a en charge la défense du Levant français et en particulier la place de Beyrouth. Nommé lieutenant le 25 septembre 1942, il sera en poste jusqu’en avril 1946. Passé au BM16 le 1er avril 1946, il embarque à Beyrouth sur le Champollion à destination de la métropole où il arrive le 28 avril 1946.

Décorations : Croix de guerre, Médaille commémorative du Levant.

Jean DANIÉLOU

Jean DANIÉLOU

Né le 5 janvier 1921 à Saint-Pol-de-Léon (29), décédé le 4 novembre 2009 à Saint-Pol-de-Léon (29). 501e RCC.

Comme son frère aîné, Jean Daniélou signe son engagement le 21 septembre 1940 à Delville Camp près d’Adershot (G-B). Affecté au 2e Bataillon de Chasseurs de Camberley, il est muté le 9 janvier 1941 à la 3e Compagnie de chars de combat (CCC) des Forces Françaises Libres commandée par le Capitaine Jacques Branet, puis il rejoint l’Escadron mixte le 3 janvier 1942.

Dirigé sur Le Caire le 13 mars 1943, pour rejoindre la Force L en Tripolitaine, Jean Daniélou est intégré, en juin 1943, au 501e Cie de chars qui devient, le 21 août 1943, le 501e Régiment de Chars de Combat de la 2e DB. Au printemps1944, il embarque à Oran pour rejoindre la Grande-Bretagne. Puis, à nouveau, il quitte Glasgow en septembre 1944, pour Alger où il reste jusqu’au 20 décembre 1944. Il arrive à l’École Militaire de Paris le 26 décembre 1944. Il est démobilisé par le 501e RCC le 30 juin 1945.

Robert Alain DÉNIEL

Robert Alain DÉNIEL

Né le 3 juillet 1923 à Taulé (29), décédé à Brest (29) le 19 juillet 1984. FNFL, matelot mécanicien.

Compte-tenu de son âge, Robert Déniel est dirigé au camp de la « Légion des jeunes volontaires français » de Brynbach (Pays de Galles). Le 17 septembre 1940, il s’engage dans les FNFL et embarque sur le Courbet. Du 11 janvier au 28 avril 1941, il se retrouve sur le torpilleur Bouclier, qui, hors d’état en mai 1941, est placé en gardiennage. Il embarque alors du 28 avril au 18 août 1941 sur l’aviso Chevreuil, qui participe activement aux escortes de convois vers et venant des USA et du Canada. Après un passage sur l’Arras, il est affecté sur la
corvette Roselys, du 11 septembre 1941 au 28 août 1942, qui va accomplir des missions d’escorte entre le Royaume-Uni et l’Islande, éperonnant, le 26 janvier 1942, un U-Boot venu en surface. Robert Déniel participe à l’escorte du convoi (PQ 16) de 34 navires vers Mourmansk pour livraison d’armes et de matériel à l’URSS. De retour vers l’Angleterre du 27 juin au 6 juillet 1942, la Roselys échappe à un champ de mines où vont sombrer plusieurs des navires alliés. L’équipage composé de nombreux Bretons dont François-Louis Flohic et Jean de Montoussé, originaire de Carantec, fait preuve d’un courage exceptionnel et sauve 179 hommes.

Le 20 août 1942 à Greenock (Écosse), plus de la moitié de l’équipage descend sur le quai et refuse d’exécuter les tâches demandées. Par cette rébellion, ils s’opposent au départ d’un de leurs camarades pour la prison militaire. Robert Déniel fait partie de ces 22 rebelles. Cet événement inédit fait l’objet du livre « Corvette Roselys 1942 » de Marguerite Giret (penfell.leboutdumanque@gmail.com). Après un passage rapide aux groupes de chasseurs, il sera affecté à la caserne Bir-Hakeim jusqu’à sa date de démobilisation en mai 1945. Il fera ensuite carrière comme mécanicien dans la marine marchande.

Décorations : Croix de guerre avec étoile de bronze. Médaille du 40e anniversaire de la Victoire de la Grande Guerre nationale 1941-45 (1994).

Fiche FNFL

Jean-Louis ERLAN

Jean-Louis ERLAN

Né le 9 mars 1919 à Guiclan (29), décédé le 21 janvier 1949 à Guiclan. FNFL, matelot canonnier.

Il s’engage dans les FNFL le 10 juillet 1940, et rejoint l’Armement militaire des bâtiments de commerce (AMBC). Du 18 octobre1940 à novembre 1941, il est embarqué sur le cargo charbonnier PLM 17, un des six cargos de la flotte charbonnière des chemins de fer du PLM, qui navigue en Afrique, en Grande-Bretagne et le long des côtes américaines. De novembre 1941 à janvier 1942, il se retrouve sur le cargo Indochinois surnommé le tramway de l’Atlantique en hommage à la régularité de ses liaisons. De janvier 1942 à août 1943, il navigue sur le paquebot Désirade, réarmé par les FNFL, qui assure le transport de troupes entre l’Afrique du Sud, l’Australie et l’Argentine. D‘août 1943 à Août 1945, il est affecté sur le cargo Châteauroux, puis, quand ce dernier est endommagé par la Luftwaffe, il est réaffecté sur la drague Victor Guilloux, avant d’être démobilisé en 1945.

Fiche FNFL

Pierre FAUCON

Pierre FAUCON

Né le 9 juillet 1921 à Rouen (76), décédé le 3 mai 1977 à Mérignac (33). FNFL, quartier-maître cuisinier.

Engagé dans la Marine nationale, Pierre Faucon rejoint les FNFL à Portsmouth où il signe son engagement le 3 octobre 1941. Affecté sur l’Arras, il sert ensuite sur la corvette Lobélia. armée par les FNFL le 16 juillet. Elle est affectée au 4e groupe d’escorte du Western Approaches Command qui participe activement à la bataille de l’Atlantique. Le 7 février 1943, lors d’une escorte d’un convoi la Lobélia envoie par le fond l’U-609. A la mi-mai 1943, Pierre Faucon embarque comme quartier-maître cuisinier sur le sous-marin britannique Curie cédé aux FNFL jusqu’à la fin des hostilités. Le Curie effectue 14 patrouilles entre mai 1943 et novembre 1944 dont 12 en Méditerranée. A côté du sous-marin Rubis (16 navires ennemis détruits par ses mines), le Curie a coulé par torpilles le plus de bâtiments ennemis. Tout l’équipage reçoit la croix de guerre en février 1945. Après la guerre Pierre Faucon poursuivra sa carrière dans la Marine nationale jusqu’en 1957.

Décorations : Croix de guerre, Médaille commémorative des services volontaires dans la France Libre.

Fiche FNFL

Pierre-Marie FER

Pierre-Marie FER

Né le 13 octobre 1920 à Bolazec (29), décédé en juillet 2003 à Wellingborough (UK). Chasseur alpin, 2e classe.

Pierre-Marie Fer signe son acte d’engagement le 23 août 1940 à Delville Camp à Aldershot (Angleterre). Il est affecté à la 2e Cie de chasseurs puis muté à la 3e Cie. Hospitalisé en 1941 pour tuberculose, il est transféré au dépôt des convalescents à Wellingborn puis au sanatorium de Beaconsfield à compter du 1er février 1943. Il sera démobilisé le 30 août 1945.

Jean-Louis GALLOU

Jean-Louis GALLOU

Né le 27 novembre 1920 à Plougar (29), décédé le 26 octobre 1977 à Morlaix (29), 1/3e RAC, brigadier-chef.

Affecté comme plusieurs embarqués du Pourquoi Pas à l’artillerie de Camberley, il signe son acte d’engagement le 28 septembre1940. Il embarque le 30 janvier 1942 à Glasgow sur le navire polonais Batory à destination de l’Afrique-Équatoriale française, via Lagos au Nigeria pour rejoindre Fort-Lamy au Tchad le 11juin 1942. Il est affecté à la Section d’artillerie (SA) 15bis du groupement D.

Nommé brigadier à compter du 1er septembre 1942, il est dirigé sur Zohar (Tchad) pour prendre part à la grande aventure de la colonne Leclerc dans la seconde campagne du Fezzan, de septembre 1942 à janvier 1943, puis de la campagne de Tunisie de février à juin 1943 où la Force L sera victorieuse face aux troupes de Rommel à Ksar-Rhilane, le 10 mars 1943. Ce mois-ci, il est nommé à la Batterie n°11 qui devient le 1er juin 1943 la 1re Batterie du 3e Régiment d’artillerie coloniale (1/3e RAC). Ce régiment fait route vers Témara (Maroc) où toute la 2e DB, constituée le 24 août 1943, se prépare activement, pendant plusieurs mois, au futur débarquement en Europe. Jean-Louis Gallou embarque à Casablanca, le 10 avril 1944, à destination de Swansea (Grande-Bretagne) où il arrive le 22 avril suivant.

Avec le 3e RAC, Jean-Louis Gallou débarque sur les côtes normandes le 1er août1944 et va prendre part à toute la campagne de France (Normandie, Libération de Paris-Strasbourg-Colmar). Il se retrouve sur le Front de l’Atlantique du 15 au 18 avril 1945, où il est grièvement blessé à la jambe gauche à Royan au cours d’un bombardement américain. Le brigadier-chef Jean-Louis Gallou sera démobilisé le 7 mars 1946. Il se retire à Plouénan.

Décorations : Croix de guerre avec 2 citations, Médaille coloniale avec 3 agrafes.

Maurice GUENGANT

Maurice GUENGANT

Né le 7 février 1925 à Taulé (29), décédé le 21 janvier1968 à Locquénolé (29). FNFL, matelot canonnier.

Après un passage au camp de Brynbach près de Denbigh (Pays de Galles), Maurice Guengant s’engage dans les FNFL le 5 septembre 1940 à Portsmouth. Il est affecté sur le Courbet du 5 septembre 1940 au 20 mars 1941, puis à l’école de canonnage HMS Excellent jusqu’en mai 1942. Il est ensuite embarqué du 12 mai au 12 août 1942 sur la ML 123, basée à Weymouth au sein de la 20e flottille FNFL de Motor Launches, forte de huit vedettes ML pour l’escorte des convois du Pas-de-Calais.

Du 12 août 1942 au 1er janvier 1943, Maurice Guengant est sur la base de la 23e flottille de vedettes lance-torpilles Motor Torpedo Boats (MTB) des FNFL à Kingswear (Sud Angleterre). Au nombre de huit, ces vedettes rapides (21 mètres de long, équipées de 2 torpilles) sont armées par les FNFL à partir de décembre 1942.Il est affecté en tant que matelot canonnier sur la MTB 98, à partir du 1er janvier 1943 ; il y croisera l’officier en second de la MTB 96, Philippe de Gaulle. Après un entraînement intensif, le premier ordre de départ est donné le 6 mars 1943. La flottille manifeste une activité ininterrompue jusqu’en 1945. L’ensemble des vedettes rapides participe comme d’autres navires des FNFL au débarquement de juin 1944.

Basée à l’Aber Wrac’h, la flottille participe au blocus du port de Brest qui est libéré le 25 septembre 1944. Elle s’installe à Brest le 28 janvier 1945 dans la base sous-marine construite par les Allemands et les équipages sont hébergés dans l’ancienne École navale. La présence de cette flottille à la base navale brestoise s’avère difficile notamment à cause des relations avec la Gendarmerie maritime, restée fidèle au régime de Vichy. Des opérations sont menées autour des poches allemandes le long de la façade atlantique. Le 8 mai 1945, c’est la fin de la guerre, la 23e flottille a effectué 451 sorties et coulé directement 5 bâtiments. Trois vedettes de cette flottille (dont la MTB 98) sont mises en valeur lors du défilé du 14 juillet 1945, lorsqu’elles sont autorisées à remonter la Seine à la vitesse de 40 noeuds. Elles provoquent un effet à couper le souffle auprès des Français, qui réalisent à quel point les marins ont participé à « Résister sur les mers » comme Antoine Lenoir intitulera son livre.

Maurice Guengant est démobilisé le 5 juillet 1945. Il se retire à Locquénolé et il poursuit une carrière dans la Marine marchande.

Décorations : Titulaire de la Croix de guerre avec étoile de bronze (1945).

Fiche FNFL

François LAURENT

François LAURENT

Né le le 3 septembre 1922 à Plouénan (29), décédé le 16 août 1974 à Plouénan (29). FNFL, quartier-maître, maître d’hôtel.

Il est affecté sur le Courbet de septembre 1940 à janvier 1941, puis sur l’aviso Amiens jusqu’en novembre 1942. Après un passage de décembre 1942 à janvier 1943 sur le chasseur 13 Calais, qui effectue des patrouilles et des escortes en Manche, il est affecté à l’hôpital militaire maritime jusqu’en septembre 1945. Démobilisé le 23 décembre 1945, il se retire à Kerlaudy-Vras
à Plouénan.

Ficha FNFL

Marcel LE FUR

Marcel LE FUR

Né le 16 mai 1921 à Scrignac (29), décédé le 24 avril 1999 à Bretagne de Marsan (40). 2e DB, 2e RMT, caporal.

Marcel Le Fur signe son engagement à Delville Camp à Aldershot (Angleterre) le 20 septembre 1940. Il est affecté à la 2e Cie des Chasseurs à Camberley, puis muté le 9 juin 1941 à la 1re Cie des Chasseurs. Il embarque le 29 août1941 pour l’Afrique-Équatoriale française où il rejoint Pointe-Noire (Congo) le 1er octobre 1941. Arrivé à Brazzaville le 3 octobre suivant, il est dirigé sur Bangui le 14 octobre et mis à disposition du Commandant militaire du Tchad. Il rejoint le 2e Bataillon du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) dirigé par le colonel Leclerc depuis 1940.

Marcel Le Fur participe à la première campagne du Fezzan du 15 février au 15 mars 1942, et à la seconde campagne de septembre 1942 à janvier 1943 puis à celle de la Tripolitaine. En février 1943, il rejoint la Force L du général Leclerc qui va se distinguer à Ksar-Rhiliane et au djebel El-Matleb en Tunisie. Il quitte la Tripolitaine pour le Maroc en passant par Alger. Lors de la création de la 2e DB en juillet 43 son régiment devient le Régiment de Marche du Tchad (RMT), qui constitue l’infanterie blindée de la Division.

Marcel Le Fur, affecté au 2e RMT, embarque pour l’Angleterre le 10 avril 1944, qu‘il atteint le 21 avril suivant. Il participe à la Bataille de Normandie et à la Libération de Paris où son régiment prend une part particulièrement active.

Le RMT va s’illustrer en Lorraine et en Alsace ainsi qu’à Berchtesgaden (Allemagne) début mai 1945. Le caporal le Fur est démobilisé le 5 juillet 1945 et se retire à Botsorhel.

Décorations : Médaille coloniale avec agrafe Fezzan, 28 mars 1942. Médaille coloniale Fezzan Tripolitaine, 29 février 1943. Croix de guerre avec étoile de bronze.

Yves LE GUELLEC

Yves LE GUELLEC

Né le 16 janvier 1921 à Plourac’h (22), décédé le 16 février 2006 à Sant-Maximin (Var). FAFL, sergent-chef, mécanicien d’armement.

Il signe son engagement dans la France Libre le 8 juillet 1940 à l’Olympia Hall (Londres). Il est versé à l’Artillerie du 15 juillet au 20 septembre 1940. Affecté aux Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) créées le 7 juillet 1940, il embarque pour l’AEF où il arrive le 8 novembre 1940 dans le groupe de combat n°1, qui forme le détachement permanent des forces aériennes du Tchad (DPFAT) et devient en janvier 1942, le groupe Bretagne. Stationné au Tchad, il participe avec ce groupe aux combats de la Colonne Leclerc en Libye et en Tunisie.

Yves le Guellec est présent en Algérie en août 1943, sur la base de Telergma où le groupe Bretagne est intégré à la 31e Escadre de bombardement léger qui participe à la campagne d’Italie. Il est en opération en Sardaigne d’avril 1944 au 4 octobre 1944. Puis c’est le retour en France, sur les bases d’Istres et de Bron pour prendre part au débarquement de Provence, à la Libération de l’Alsace et à la réduction des poches de l’Atlantique dont celle de Royan.

Décorations : Médaille coloniale avec Agrafe Fezzan-Tripolitaine. Médaille de la Résistance.

André LEROUX

André LEROUX

Né le 13 septembre 1921 à Taulé (29), décédé le 20 février 1993 à Rouen (76). 1/3e RAC, maréchal des logis.

Arrivé à Delville Camp près d’Aldershot le 16 juillet 1940, André Leroux est affecté à l’artillerie et muté à la 3e Cie des Chasseurs à Camberley, puis à Old Dean Camp le 9 juin 1941. Dirigé sur l’AEF, il débarque à Pointe-Noire (Congo) le 1er octobre 1941. Il est mis à disposition du Commandant de l’Artillerie du Tchad, affecté à Batterie 1575 C du RTST. Comme Jean-Louis Gallou, Louis Créach et Auguste Cloarec, trois de ses camarades du Pourquoi Pas, André Leroux participe à la seconde campagne du Fezzan de septembre 1942 à janvier 1943 avec le RTST qui rejoint ensuite la Force L en Tunisie de février à juin 1943. En septembre 1943, au Maroc, il est affecté à la 2e batterie du 3e RAC de la 2e DB, avec le grade de maréchal des logis. Avec l’ensemble du 1/3e RAC, il débarque le 1er août 1944 en Normandie et participe à la campagne de France (Bataille de Normandie, Libération de Paris et de Strasbourg) et aux derniers combats de Bavière à Berchtesgaden début mai 1945. Démobilisé le 5 septembre 1945, il se retire à Rouen.

Décorations : Croix de guerre. Médaille coloniale. Presidential Unit Citation.

Jean LE SAOÛT

Jean LE SAOÛT

Né le 10 mars 1925 à Taulé (29), décédé le 23 octobre 1978 à Brest (29). Pupille de la Nation. FNFL, quartier-maître canonnier.

Jean Le Saoût et son frère jumeau Louis, alors âgés de 15 ans, se retrouvent au camp scout de Brynbach près de Denbigh (Pays de Galles) : la « Légion des jeunes volontaires français », créée par le général de Gaulle pour accueillir les plus jeunes, car la législation anglaise interdisait l’engagement dans la marine avant l’âge de 17 ans et dans l’armée avant 18 ans. Affecté sur le Courbet le 3 septembre 1940, il embarque sur le Cap El Hank du 17 mars 1941 au 15 octobre 1944. Ce cargo de 2 300 t en provenance du Verdon avait rejoint Falmouth le 23 juin 1940 avant d’être réquisitionné par les Britanniques le 13 juillet puis réarmé par les FNFL. Comme cannonnier, Jean Le Saoût fait partie de l’AMBC (Armement militaire des bâtiments de commerce) de ce navire de la Marine marchande de la France Libre qui assure le transport périlleux des marchandises et matériels destinés aux alliés le long des côtes africaines, notamment entre Douala, Pointe-Noire, Lagos, Accra et Takoradi. A partir du 7 janvier 1945, Jean Le Saoût sert dans l’AMBC du chalutier Joseph Duhamel. Il est démobilisé le 17 juillet 1945 et se retire à Locquénolé.

Fiche FNFL

Louis LE SAOÛT

Louis LE SAOÛT

Né le 10 mars 1925 à Taulé (29), décédé le 23 février 2018 à Locquénolé (29). Pupille de la Nation, FNFL, matelot canonnier.

Compte tenu de son âge, comme son frère jumeau, Louis Le Saoût est conduit au camp de Brynbach, qui sera suivi, écrit-il, « de cours d’anglais intensifs pendant deux mois dans un château ». Il est ensuite affecté sur le Courbet le 23 septembre 1940, où il signe son acte d’engagement. Il y reste jusqu’au mois de mai 1941. De mai à décembre 1941, Louis Le Saoût embarque sur la vedette ML 125, au sein de la 20e flottille FNFL de Motor Launches basée à Weymouth (Angleterre) qui participe activement à l’escorte des convois dans la Manche. De décembre 1941 à août 1943, il est affecté sur l’aviso dragueur La Moqueuse, qui avait été saisi par les Britanniques le 13 juillet 1940 et réarmé par les FNFL un mois plus tard. Il effectue en mer d’Islande des escortes, en particulier de sous-marins alliés comportant des engagements avec des avions ennemis. En 1942, La Moqueuse escorte jusqu’en Afrique le patrouilleur FNFL Reine des Flots puis rallie via Le Cap la Méditerranée orientale. De février à décembre 1944, Louis Le Saoût intègre l’équipe AMBC du paquebot Félix Roussel qui, saisi par les Anglais à Suez le 18 juillet 1940 et réarmé par les FNFL, transporte des troupes du Commonwealth entre l’Asie et l’Afrique. En mars 1945, Louis le Saoût navigue sur le paquebot Cuba qui effectue le transfert des troupes entre la France et l’Angleterre. Le 6 avril 1945, au large de Portsmouth, au cours d’un voyage retour, sans passagers à bord, le Cuba est torpillé par l’U-1195 à l’entrée du chenal de Southampton, l’équipage est recueilli par la frégate canadienne Nene. Le sous-marin sera coulé quelques instants plus tard par l’HMS Watchman. Le Cuba est le dernier navire de la Marine marchande FNFL coulé durant la seconde guerre mondiale. Démobilisé en 1945, Louis Le Saoût se retire à Locquénolé et s’engage dans la Marine marchande.

Décorations : Croix de guerre 39/45 avec étoile. Croix du combattant. Titre de reconnaissance de la nation. Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre. Médaille d’argent de l’Union Fédérale.

Fiche FNFL

Michel LE SAOÛT

Michel LE SAOÛT

Né le 7 mars 1923 à Taulé (29), mort pour la France le 24 août 1944 à Longjumeau (91). 2e DB, 501e RCC, 2e Cie, caporal-chef.

Michel le Saoût est, lui aussi, présent dès le mois de juillet 1940 au camp de Brynbach (Pays de Galles) de la « Légion des jeunes volontaires français ». Après avoir signé son acte d’engagement le 24 septembre 1940, il passe par le camp de Rake Manor le 15 novembre 1940, puis le camp de Old Dean à Camberley où il est affecté le 18 février 1941 au Groupe Motorisé. Nommé caporal le 25 août 1941, il est dirigé vers l’AEF dès le 28 août 1941. Il débarque à Pointe- Noire (Congo) le 1er octobre d’où il rejoint Brazzaville le 1er novembre 1941, avant d’être dirigé sur Bangui où il est affecté à la Cie de chars du Régiment des tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) à partir du 1er février 1942. Basé à Kano (Nigéria), Michel Le Saoût va parcourir plusieurs milliers de kilomètres pour rejoindre le camp de Mena en Égypte le 28 février 1943 où il sera affecté à la 2e Cie de chars de la 1re Division Fançaise Libre (1re DFL). Il rejoint la Force L qui devient officiellement la 2e DFL le 30 mai. Dirigé vers le camp de Sabratha (Tripolitaine) le 16 juin 1943, il s’entraîne sur les chars crusaders. Il fait ensuite mouvement sur le Maroc où la compagnie équipée de Sherman suit un entraînement intensif avant d’embarquer pour l’Angleterre et stationner à Huggate dans l’attente du débarquement en Normandie. Le 1er août 1944, Michel Le Saoût débarque comme pilote du char Sherman l’Austerlitz : 2e Cie, 2e section du 501e Régiment des chars de combat (RCC). Après de violents affrontements en Normandie, dans la nuit du 23 au 24 Août, la Compagnie est aux portes de Paris. Dans la matinée du 25, il échange avec son compatriote du Relecq-Kerhuon, Pierre Coatpéhen de la 2e compagnie également et lui déclare « Je suis très heureux d’aller sur Paris ». Mais, lors de la traversée de Longjumeau, un obus de mortier tombe sur la tourelle de l’Austerlitz, décapitant le caporal-chef Michel Le Saoût, mort pour la France. En fin de journée, Le Romilly de Pierre Coatpéhen, est le premier char qui atteint l’hôtel de ville de Paris.

Jacques-Joseph MALGORN

Jacques-Joseph MALGORN

Né le 17 juillet 1917 à Guiclan (29), décédé le 17 décembre 1985 à Brive La Gaillarde (19). FNFL, quartier-maître canonnier.

Présent à Delville Camp à Aldershot (Angleterre) à partir du 11 juillet 1940, il signe son acte d’engagement le 28 septembre 1940. Il est affecté à l’Artillerie. A sa demande, il est muté dans les FNFL le 1er juin 1941. Après un passage sur l’Amiens, il reçoit une nouvelle affectation sur le Léopard d’octobre 1941 à août 1943, où il retrouve plusieurs embarqués du Pourquoi Pas. Le contre-torpilleur participe aux escortes anti sous-marines dans l’Atlantique puis rejoint l’océan Indien pour rallier l’île de la Réunion à la France Libre, le 30 novembre 1942.

De retour en Méditerranée, le Léopard sombre le 19 juin 1943 au large de Benghazi (Libye). Jacques-Joseph Malgorn est affecté, à son retour à Portsmouth (Angleterre) sur des bâtiments base, les torpilleurs L’Ouragan et L’Incomprise. Démobilisé en 1944, il se retire à Guiclan.

Fiche FNFL

Jean-Baptiste MOAL

Jean-Baptiste MOAL

Né le 15 mai 1922 à Guiclan (29), décédé le 2 juillet 1968 à Guimiliau (29). 2e DB, 501e RCC/PC, caporal.

Jean-Baptiste Moal est affecté le 16 juillet 1940 à l’artillerie du Camp Old Dean à Camberley (GB) aux transmissions. Il rejoint l’Afrique Française Libre le 2 octobre 1941 puis il est dirigé sur Le Levant le 25 février 1942, où il sera affecté à la 1re Compagnie de chars.

Il participe à l’aventure du Général Leclerc avec la 2e DB – RMT – CID en Tunisie, au Maroc et en Angleterre. Puis il prend part à la campagne de Normandie et à la Libération de Paris.

Il est versé au PC du 501e RCC comme radio.

Francis Maurice MOISAN

Francis Maurice MOISAN

Né le 24 mars 1921 à Taulé (29), décédé le 28 mai 2006 à Plouénan (29). 1re DFL, 1er RA, maréchal des logis chef.

Francis Moisan signe son engagement à l’Empire Hall à Londres le 15 juillet 1940. Il est affecté au camp de Camberley dans l’artillerie. Embarqué à Liverpool le 31 août 1940 sur le Penland, il participe à l’opération Menace sur Dakar, puis il rejoint le Cameroun et l’expédition du Gabon. A Noël 1940, il embarque à Douala pour Port Soudan où il arrive le 12 février 1941. Il prend part à la campagne d’Érythrée durant le mois de mars et d’avril 1941 avec la prise de Massaouh. Il rejoint ensuite par bateau le camp de Qastina en Palestine. Il participe à la guerre de Syrie avec la prise de Damas le 21 juin 1941. Il est dirigé ensuite sur la Libye pour participer à la bataille de Bir-Hakeim en mai et juin 1942, intégré à la 4e batterie du 2e groupe d’artillerie de la 1re DFL. L‘unité prend part pendant dix jours à la bataille d’El Alamein en octobre et novembre 1942. C’est ensuite la fin de la campagne de Tunisie, et sur ordre du général Giraud, la DFL doit se replier sur la Tripolitaine du 12 juin au 31 août 1943. Francis Moisan sera alors nommé caporal-chef.

Parti de Bône début juin 1944, il participe avec le 1er Régiment d’artillerie coloniale (RAC) à la campagne d’Italie, Garigliano, Rome, Sienne… Le 29 juillet, il part de Brindisi pour le débarquement de Provence à Cavalaire le 16 août 44 et la libération de Toulon le 27 août. Puis, c’est la remontée du Rhône vers l’Alsace d’août 44 à janvier 45. Après d’âpres combats dans les Vosges, Strasbourg et la poche de Colmar seront libérées. Le bilan humain pour la DFL est lourd, plus de 2 000 tués et blessés. Cependant, elle doit encore prendre part à une dernière bataille le 10 avril 1944, celle de l’Authion où elle est victorieuse en moins de trois semaines. Francis Moisan est nommé maréchal des logis chef en mai 1945 et prolonge son engagement dans l’artillerie jusqu’en 1948. Il se retire à Plouénan. « Peu ont fait autant, personne n’a fait mieux ! », dira Alexis Le Gall, grande figure des Forces Françaises Libres, lors de ses obsèques.

Décorations : Chevalier de la Légion d’honneur, Médaille militaire. Chevalier dans l’ordre national du Mérite. Croix de guerre 1939-1945 avec palme et 3 étoiles. Croix du combattant volontaire 1939-1945. Médaille coloniale avec agrafes Bir-Hakeim 1942 Tunisie, Libye. Médaille commémorative des services volontaires dans la France Libre. Médaille commémorative de la campagne d’Italie.

Jean MOREL

Jean MOREL

Né le 27 septembre 1922 à Paris (75), décédé le 24 novembre 2019 à Saint-Malo (35). FNFL, quartier-maître fusilier marin.

Inscrit à l‘Ecole des mousses à Brest en 1939, et formé comme opérateur radio. Il rallie les FNFL le 7 septembre 1940 et il est affecté sur le Courbet du 29 septembre au 24 février 1941. Il sert ensuite à bord du patrouilleur Reine des Flots jusqu’en août 1941, puis sur le bâtiment-base Arras du 2 octobre 1941 au 5 mai 1942. A l‘occasion d‘une rencontre fortuite à Portsmouth avec Phillipe Kieffer, il rejoint le 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commandos (1er BFMC) le 13 juin 1942. Le 6 juin 44, ils sont 177 du commando Kieffer à débarquer en Normandie, Jean Morel participe à l’assaut de la première vague à Sword Beach face à Colville-sur-Orne. Le 18 juillet 44, lors des combats de Blavent, il est grièvement blessé par balles et évacué du front « avec son béret Vert ». Après une longue convalescence, il rejoint la caserne de Bir-Hakeim jusqu’au 15 novembre 1945. Il est démobilisé au centre de Cherbourg le 11 janvier 1946 et se retire à Saint-Malo.

Décorations : Officier de la Légion d’honneur 15 septembre 2014. Croix de guerre avec étoile de bronze 7 novembre 1945. Médaille commémorative 1939/1945 avec barrettes « engagé volontaire ». Médaille commémorative des services volontaires de la France Libre.

Fiche FNFL

Jean-Louis MORVAN

Jean-Louis MORVAN

Né le 28 décembre 1921 à Plouénan (29), décédé le 12 décembre 2007 à Plougonven (29). 2e DB, 501eRCC, 3e Cie, caporal-chef.

Engagé dans les FFL en juillet 1940, Jean-Louis Morvan est affecté à la 2e Cie des chasseurs à Camberley (Angleterre). Muté à la 1re Cie des chasseurs (GM Cie Portée), il est affecté à compter du 15 décembre 1941 à l’Escadron mixte. Il est détaché avec son unité à la 5e Canadien Armoured Division du 22 novembre 1942 au 9 février 1943. Après cette période de formation, l’unité reçoit l’ordre de rejoindre la Force L basée en Tripolitaine. Jean-Louis Morvan embarque, le 13 mars 1943, sur le paquebot Monarch of Bermada, et rejoint l’Égypte, via le Cap, où il débarque le 4 mai 1943. Il stationne au camp de Mena avant de rejoindre enfin la Force L à Sabratha en Tripolitaine où il s’entraîne désormais sur un nouveau char crusader.

Il est affecté au 1er Bataillon de chars de combat 3e escadron à partir du 1er juillet 1943 qui devient la 3e Compagnie du 501e RCC. Il pénètre en Tunisie le 21 août 1943 et rejoint le Maroc à partir du 1er septembre de la même année. Après 8 mois d’entraînement intensif en perspective des combats futurs en Europe, il embarque à Casablanca et arrive à Port Jabot en Grande-Bretagne le 22 avril 1944. De Weymouth, la 3e Cie organise son départ pour la France où elle débarque le 3 août 1944 à 1 h du matin sur la plage d’Omaha Beach.

Jean-Louis Morvan, nommé caporal le 8 août 1944, est à bord de son Sherman Les Eparges, 2e section où il prend part à la bataille de Normandie, en particulier dans le secteur d’Ecouché, où se déroulent de violents combats.

Le 25 août 1944, le caporal Morvan toujours intégré à la 3e Cie, rentre dans Paris et participe à la prise de l’hôtel Meurice. Après avoir quitté la capitale, la 3e Cie prend la direction de l’Est. Après la prise de Baccarat en octobre 1944, elle pénètre le 23 novembre à Strasbourg qui est libérée. Le 19 janvier 1945, elle repasse les Vosges pour participer à la bataille de Colmar. Fin avril 1945, l’ordre est donné de franchir le Rhin et de « foncer » vers la Bavière, en particulier vers Berchtesgaden, où Jean-Louis Morvan contribue aux derniers assauts contre les SS au Nid d’Aigle. Le 18 juin 1945, le 501e RCC défile sur les Champs-Élysées avec le général de Gaulle pour marquer la victoire finale.

Nommé caporal-chef, il est démobilisé le 30 juin 1945. Il se retire à Kerlaudy à Plouénan.

Décorations : Médaille militaire. Croix de guerre avec étoile d’argent. Médaille commémorative de la guerre 1939-1945.

Louis QUÉAU

Louis QUÉAU

Né le 1er décembre 1922 à Taulé (29), décédé le 4 août 1983 à Brest (29). FNFL, quartier-maître fusilier.

Engagé dans les FNFL le 10 juillet 1940, Louis Quéau est affecté sur le Courbet de septembre 1940 à mars 1941, puis, de mars à juillet 1941, sur le contre-torpilleur Léopard escortant des convois vers l’Islande et le Canada.

En juillet 1941, il embarque sur la corvette Lobélia, où en novembre l’amiral Muselier et Alain Savary y seront pour rejoindre l’Islande et préparer le ralliement à la France Libre de Saint-Pierre-et-Miquelon, le 24 décembre 1941. De mai 1942 à avril 43, il est à nouveau affecté sur le Léopard qui rejoint l’océan Indien et assure le ralliement de la Réunion fin novembre 1942.

D’avril 1943 à juin 1944, il est affecté à la base de Diégo-Suarez. De juin 1944 à août 1945, il embarque sur le d’Entrecasteaux.

Le 6 mai 1942, cet aviso colonial, alors aux ordres du gouvernement de Vichy, avait été gravement endommagé par la flotte britannique lors de la bataille de Madagascar. Renfloué en avril 1943 et une fois réparé il ralliait les forces alliées. En juin 1944, Louis Quéau est à bord du d’Entrecasteaux qui navigue en océan Indien (Diégo-Suarez, Aden, Djibouti) et rejoint, le 4 août 1944, Bizerte où il est mis en réserve spéciale. Louis Quéau est démobilisé en 1945 et se retire à Taulé.

Fiche FNFL

François-Marie QUEGUINER

François-Marie QUEGUINER

Né le 27 juillet 1920 à Taulé (29), mort pour la France le 28 août 1942 au Caire (Égypte). 1re BFL, 1re Batterie, 1re classe.

Affecté le 23 août 1940 au Camp de Camberley à la 1re section d’artillerie, François Queguiner embarque le 31 août 1940 sur le Penland pour l’opération Menace au Sénégal qui est un échec. Son unité débarque alors au Cameroun et participe au sein de la Brigade française d’Orient (BFO) à la campagne d’Érythrée contre les Italiens. Le 27 mars 1941, la BFO rentre dans la ville de Keren et dans Massaoua le 8 avril 1941. En mai 1941, François Quéguiner rejoint le camp de Qastina en Palestine, et prend part à la guerre de Syrie en juin 1941 où il participe à la prise de Damas avec la 1re Division légère française libre (1re DLFL).

Le 19 décembre 1941, sur ordre du général Catroux, est créé officiellement le 1er Régiment d’artillerie des FFL, où il est affecté à la 1re batterie. Il se distingue à Bir-Hakeim dans la nuit du 10 au 11 juin et obtient une citation à l’ordre de la Brigade. Le 28 août 1942, François Quéguiner décède à l’hôpital français du Caire à la suite de blessures provoquées par un tir d’obus anglais lors d’une séance d’entraînement. Il est enterré au cimetière satin de la montagne rouge à Abassith aux portes du Caire.

Alain QUÉRÉ

Alain QUÉRÉ

Né le 29 mars 1923 à Taulé (29), décédé le 24 décembre 1984 à Taulé (29). FNFL, matelot chauffeur.

Affecté sur le Courbet du 10 septembre au 7 novembre 1940, Alain Quéré passera toute la durée de la guerre jusqu’au 28 avril 1945 sur Le Triomphant. Après avoir patrouillé en Atlantique Nord, ce contre-torpilleur rejoint en été 1941 le Pacifique, où le général de Gaulle désire marquer la présence de la France Libre avec ce fleuron de la flotte FNFL, en raison des difficultés rencontrées à Tahiti et des menaces japonaises.

Alors qu’il devait rallier la Méditerranée, l’attaque japonaise entraîne son maintien dans le Pacifique où il évacue en février 1942 plusieurs centaines d’Européens et Chinois des îles riches en phosphate de Naru et d’Océan (Banaba). Le 1er mars 1944, il quitte Diégo-Suarez pour rejoindre Boston aux USA afin de bénéficier d’une profonde refonte et d’être transformé en croiseur léger jusqu’en mars 1945.

Démobilisé le 11 juillet 1945, Alain Quéré se retire à Taulé.

Fiche FNFL

Joseph-Marie QUÉRÉ

Joseph-Marie QUÉRÉ

Né le 5 mai 1918 à Taulé (29), décédé le 27 novembre 1949 à Taulé (29). FNFL, quartier-maître cuisinier.

Joseph Quéré, engagé dans la Marine marchande, rallie les FNFL le 13 juillet 1940. Il est affecté sur le Léopard du 10 octobre 1940 au 13 juin 1943. Le contre-torpilleur participe aux escortes anti-sous-marines dans l’Atlantique. Le 11 juillet 1942, il coule le sous-marin U-136. En novembre, il se dirige en océan Indien pour assurer le ralliement de l’île de la Réunion à la France Libre qui a lieu le 30 novembre 1942. De retour en Méditerranée, le Léopard s’échoue le 27 mai 1943 au large de Benghazi (Libye) et, malgré les tentatives de récupération, sera perdu le 19 juin 1943. Joseph Quéré est alors transféré sur l’aviso Commandant Duboc du 30 juillet au 21 décembre 1943. Puis, il rejoint la Marine au Levant jusqu’en septembre 1945. Malade, déclaré invalide Joseph Quéré est réformé en 1945 et se retire à Taulé.

Décorations : Fourragère Croix de guerre à titre personnel.

Fiche FNFL

Fernand SIMON

Fernand SIMON

Né le 17 juin 1921 à Taulé (29), décédé le le 25 décembre 1979 à Morlaix (29). 1re DFL. Maréchal des logis.

Arrivé à Delville Camp en juillet 1940, il est affecté à la 1re section d’artillerie. Embarqué à Liverpool le 28 septembre 1940 sur le Penland, il participe à l’infructueuse opération Menace et débarque le 17 octobre 1940 à Douala, au Cameroun, pays qui vient de rejoindre la France Libre. Il fait ensuite la campagne du Gabon et avec la Brigade française d’Orient et se dirige par voie terrestre sur l’Érythrée, atteinte le 28 février 1941. Cub-Cub, Keren et Massaoua tombent, 14 000 Italiens sont faits prisonniers. Affecté au 1er RAC le 1er juin 1941, il embarque pour le camp de Qastina en Palestine où sa division (DLFL) mène la campagne de Syrie de mai à août 1941 contre les forces restées fidèles au gouvernement de Vichy.

Nommé brigadier le 1er juillet 1941, il participe aux opérations de Libye en 1942 : Bir-Hakeim, du 27 mai au 11 juin 1942 et Alamein du 23 octobre au 4 décembre 1942. Puis, il fait la campagne de Tunisie de février à mai 1943. Brigadier-chef le 1er juillet 1943, il embarque à Bône pour Naples avec le 1er RA, qui s’illustre à la bataille de Garigliano et lors de la prise de Rome le 5 juin 1944.

Il quitte Naples pour Marseille en août 1944 pour participer à la campagne de France. Avec son unité, il est dirigé vers l’Alsace le 26 décembre 1944. Le 25 janvier 1945, devant Colmar il est grièvement blessé aux jambes par des éclats de mine et transporté à l’hôpital de campagne, il est dirigé sur Paris. Il sera amputé de la jambe gauche et réformé définitivement le 30 mars 1946. Il se retire à Plouénan.

Décorations : Chevalier de la Légion d’honneur. Médaille militaire. Croix de guerre 39/45 avec palme et étoile. Croix de guerre des théâtres des opérations extérieures (TOE), 2 étoiles. Médaille coloniale Bir-Hakeim 1942. Médaille commémorative 1939/1945. Médaille de la campagne d’Italie. Médaille commémorative des services volontaires dans la France Libre. Médaille des blessés de guerre 1939-1945.

Maurice SPAGNOL

Maurice SPAGNOL

Né le 10 mars 1922 à Elbeuf (76), décédé le 18 mai 1982 à Martot (27). 2e DB, 501e RCC, 1re Cie, caporal radio.

Il s’engage le 20 septembre 1940 à Delville Camp près d’Aldershot. D’abord affecté à la 2e Cie des Chasseurs, il est muté à la 1re Cie dans les transmissions le 16 août 1941.

Arrivé à Brazzaville le 10 octobre 1941, il est dirigé sur Bangui puis au Levant, où il est affecté à la 1re Cie des chars des FFL et participe à la campagne de Libye. En avril 1942, son unité rejoint l’Égypte. Elle est renommée 501e Cie de Chars et forme la Free French flying column de la VIIIe armée britannique. Elle participe à la bataille d’El Alamein et prend part à la poursuite des forces de l’axe à travers la Libye en combattant à Médenine en Tunisie les 6 et 7 mars 1943.

Rattachée à la Force L du général Leclerc, la Cie participe aux opérations dans le sud tunisien à Kairouan et au djebel Zaghouan. Maurice Spagnol rejoint le Maroc où est constitué le 21 août 1943 le 501e RCC de la 2e DB. A bord de son char Ksar Hilane de la 1re Cie du RCC, comme radio, Maurice Spagnol participe ensuite à toute l’épopée de la 2e DB en Europe, retour en Angleterre, débarquement en Normandie, campagne de France et derniers combats en Allemagne.

Le 3 mai 1945, son char est désigné comme char de tête pour attaquer le 4 mai le Tegersee en Bavière avant de rejoindre Berchtesgaden où le 5 mai le général Leclerc les rejoint au Berghof. Avant de quitter l’Allemagne, le char comme l’ensemble de la 2e DB défile sur le champ d’aviation de Kloster-Lechfeld devant les généraux Leclerc et de Gaulle et en présence des généraux américains Patch et Brooks : « La boucle est bouclée sur le sol de l’envahisseur », déclare l’un d’entre eux.

Joseph-François-Marie TOUS

Joseph-François-Marie TOUS

Né le 8 mai 1920 à Plouénan (29), mort pour la France le 3 octobre 1942 à Yaoundé (Cameroun). FFL, brigadier.

Il est affecté à l’artillerie au camp de Camberley à proximité d’Aldershot, où il signe son engagement dans les FFL le 28 septembre1940. Dirigé vers l’AEF, il embarque à Liverpool fin août 1941 à destination de Pointe-Noire (Congo) où il arrive le 2 octobre 1941. Affecté au RTST le 28 décembre 1941, il est dirigé vers Garoua, au nord du Cameroun, où la Batterie n°15 s’installe dans le village de Pitoa pour formation, entraînement et protection de la frontière avec le Niger, colonie toujours vichyste. Nommé au grade de brigadier le 1er septembre 1942, Joseph Tous décède à l’hôpital mixte de Yaoundé le 3 octobre 1942, des suites d’une appendicectomie.