9 juin 2015 In Toutes les actualités By Administrateur
Hommage à Jean-Louis Crémieux-Brilhac
Nous étions réunis le 4 juin 2015 après-midi au siège de la Fondation de la France Libre, au 59 de la rue Vergniaud (Paris 13e), pour rendre un hommage à notre regretté Jean-Louis Crémieux-Brilhac, décédé le 8 avril à l’âge de 98 ans. Cet hommage, qui était prévu de longue date, devait se tenir, à l’origine, en présence de Jean-Louis Crémieux-Brilhac lui-même. Son but était de nous retrouver une dernière fois, autour de l’historien de la France Libre, dans ces lieux attachés à la mémoire des Français Libres, où ils étaient installés depuis 1979, avant le déménagement du siège de la Fondation, à l’automne 2015, dans ses nouveaux locaux, au 16, cour des Petites-Écuries, dans le 10e arrondissement de Paris.
Entre-temps, malheureusement, Jean-Louis Crémieux-Brilhac nous a quittés. Il a été décidé de maintenir l’hommage. Trois historiennes qui l’ont bien connu – Christine Levisse-Touzé, directrice du Musée général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris-Musée Jean Moulin, Paris Musées, directeur de recherche à l’université Paris-IV, Chantal Morelle, professeur d’histoire en classes préparatoires aux grandes écoles, et Aurélie Luneau, productrice à France-Culture – ont accepté de venir nous parler de leur rencontre, et des années de travail et de complicité qui les unissaient à lui. La discussion était animée par Michel Anfrol, président des Amis de la Fondation Charles de Gaulle.
Chacune à son tour, elles ont évoqué le jeune volontaire engagé dans les Forces françaises libres, amené, comme il devait le confier lui-même plus tard, à remplir des responsabilités au-dessus de son âge, du serviteur infatigable de l’État, attaché à la grandeur et à la prospérité de la France, qui passait par la création de La Documentation française puis le développement de la recherche scientifique, de l’historien plein de rigueur, au style toujours remarquable, et de l’homme profondément humain, discret et modeste, mais animé des plus fermes convictions, et apprécié de tous, qu’était tout à la fois Jean-Louis Crémieux-Brilhac.
Aurélie Luneau a conclu en présentant des extraits de l’entretien que lui avait accordé Jean-Louis Crémieux-Brilhac pour l’émission À voix nue en 2010, dans lequel il avait finalement accepté de parler de lui, lui qui, pendant des années, n’avait eu de cesse de parler des autres. Ces grandes figures dont il avait été des années durant le collaborateur précieux et admiratif : Charles de Gaulle, Georges Boris, Pierre Mendès France ou Henri Laugier. Ces camarades dont il avait partagé les combats avant de les retracer dans des ouvrages qui tous constituent une référence encore aujourd’hui.