Frédéric de la Fite de Pelleport
René Marie André Frédéric William de la FITE de PELLEPORT
né le 26 mars 1919 à Paris
Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 40.706
« Disparaît en mer du Nord » le 10 août 1941 au large de Gravelines
Pilote de chasse au « 242 Squadron » de la RAF
« Mort pour la France » à l’âge de 22 ans
LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION
Frédéric de la FITE de PELLEPORT, descendant d’une famille de l’ancienne chevalerie française, n’a de goût que pour les armes.
Lorsque la France entre en guerre en septembre 1939, il entre à l’Ecole de l’Air de Bordeaux-Mérignac pour devenir officier. En mars 1940, il obtient son brevet de pilote militaire.
En juin 1940, face à l’invasion fulgurante des troupes allemande au nord de la France, l’Ecole de l’Air doit de replier plus au sud à Mont-de-Marsan. Deux semaines plus tard, l’ordre est donné de retourner à Bordeaux-Mérignac en prévision d’un embarquement imminent pour le Maroc.
L’annonce de la signature d’un armistice est désormais imminente. Frédéric de PELLEPORT, refusant la défaite de l’armée française, décide de quitter la France pour rejoindre la Grande-Bretagne et continuer le combat. Le 20 juin, il réussit à embarquer à Verdon-sur-mer, dans l’embouchure de l’estuaire de la Gironde, sur le cargo SS Nettie à destination de l’Angleterre.
A son arrivée, il fait le choix de répondre à l’Appel du général de GAULLE et s’engage dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres).
Il suit ensuite la formation de pilote dans les écoles de la RAF (Royal Air Force) et est breveté pilote de chasse en avril 1941.
En juillet, il est affecté dans une unité combattante au « 242 Squadron », installé sur la base RAF de Manston, située à la pointe du sud-est de l’Angleterre, à 20 kms de Canterbury.
Il vole désormais sur avion de chasse « Hurricane ». Toujours volontaire pour participer aux missions, il ne cache pas son enthousiasme de pouvoir combattre et œuvrer pour la libération de la France. Les missions s’enchaînent quotidiennement au « 242 Squadron ».
Le 10 août 1941, trois semaines après son arrivée, Frédéric, surnommé par ses camarades « Le Marquis », va participer à sa vingtième mission de guerre.
Il ne le sait pas… ce sera la dernière.
SA DERNIERE MISSION
Dimanche 10 août 1941, le « 242 Squadron » doit participer à une mission d’interception d’un convoi maritime allemand en mer du Nord dans le secteur d’Ostende, avec l’appui de trois bombardiers « Blenheim » dont il assure la protection.
Un des pilotes désigné est absent, il se trouve au mess à cet instant et une voiture part en trombe le chercher. Alors pour gagner quelques minutes, Frédéric de PELLEPORT, qui se trouve là, ne manque pas cette occasion de pouvoir prendre sa place pour aller combattre une fois de plus. Voilà seulement 4 semaines qu’il a rejoint cette unité combattante et déjà il participe à sa 20e mission de guerre.
Il est 11h50 lorsque les douze avions du « 242 Squadron » décollent de la base RAF de Manston conduits par le Squadron Leader WELLS.
Frédéric de PELLEPORT est aux commandes de son « Hurricane IIc Z3840 ».
Peu de temps après, le convoi est aperçu au large des côtes du Nord de la France, dans le secteur de Gravelines. Le convoi allemand, pour assurer sa protection contre les attaques aériennes, est escorté de trois navires « Flak-ships », des navires spécialement équipés de canons de défense anti-aérienne.
Le « 242 Squadron », qui a pour mission de les détruire, lance son attaque.
Les avions de la chasse allemande « Messerschmitt Me109 », présents dans le secteur pour assurer la protection du convoi, engagent aussitôt le combat. Ils appartiennent à la JG26 (Jagdgeschwader n°26).
L’attaque du « 242 Squadron » est un succès, les « Flak-ships » ont été réduits au silence, deux sont incendiés et de la fumée sort du troisième. En ce qui concerne les trois bombardiers « Blenheim », deux sont abattus et le troisième ramène des blessés graves parmi l’équipage.
De retour au terrain de Manston, le dernier « Hurricane » se pose à 12h30. Un avion est endommagé et un autre est manquant.
L’avion endommagé est celui du Pilot-Officer K.M. HICKS touché durant le combat aérien par les tirs d’un « Messerschmitt Me109 ».
L’avion manquant est celui du Pilot-Officier Frédéric de PELLEPORT. Deux camarades témoignent avoir vu, au cours de l’attaque, son avion tomber en vrille au-dessus de la mer à moins de 200 mètres d’altitude, probablement victime des tirs d’un avion de chasse ennemi ou bien d’un « Flak-ships ». Bien que personne n’ai vu l’avion tomber en mer, il est difficile de penser qu’il est pu redresser un avion en vrille à une si basse altitude.
Le sous-lieutenant Frédéric de PELLEPORT sera officiellement « porté disparu ».
Il était âgé de 22 ans. Il totalisait 20 missions de guerre.
Son corps ne sera jamais retrouvé.
Estimation du lieu de la disparition en mer du Nord au large de Gravelines.
Pour en savoir davantage sur le parcours de Frédéric de la Fite de Pelleport, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF (prochainement disponible).