Si la mémoire s’est focalisée sur des chansons radiodiffusées, comme celles de l’équipe de l’émission « Les Français parlent aux Français » sur la BBC, ou écrites pour des films, comme le Chant des Partisans de Joseph Kessel, Maurice Druon et Anna Marly, la presse de la France Libre n’a pas manqué, elle aussi, de diffuser cette forme d’art, que les chansons soient issues du répertoire classique ou qu’il s’agisse de compositions plus récentes, notamment des chansons écrites en France occupée.

Chanson composée en Bretagne sur l’air du Vieux Morlaix, Morlaix sous la Dent est diffusée en Angleterre, où Sao Breiz, organe de l’association des Bretons de la France Libre, édité à Londres, la publie, dans son numéro III (p. 15), en 1941. Un extrait est également cité dans « La Bretagne héroïque », article paru à Londres le 15 décembre 1942 dans le numéro 32 des Documents, publication du Service des publications de la France Combattante (p. 21-32).

Coll. Fondation de la France Libre

Écrit par un Breton anonyme sur l’air d’Auprès de ma blonde, le Chant de l’Alerte fait écho aux bombardements alliés en France. Parvenu à Londres, le texte paraît dans le numéro III de Sao Breiz en 1941 (p. 16).

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Cette chanson a été écrite, selon les rédacteurs de Sao Breiz, qui l’éditent à la fin de 1941, « par une jeune fille paralytique de Brest, où elle continue à habiter malgré les bombardements » alliés.

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La chasse aux loups, 1793 est une chanson de Théodore Botrel (1868-1925), un auteur, compositeur et interprète breton, publiée en 1901 dans Chansons de la Fleur de Lys, un recueil de chansons vendéennes, avec une musique de René de Buxeuil (1881-1959).

Sao Breiz la publie à la fin de 1941. De même que pour Morlaix sous la Dent, un extrait en est repris en décembre 1942 dans Les Documents.

Comme l’indique le post-scriptum, en bas de page, ce chant est « revenu d’actualité, les Bretons ayant en effet, contre les Allemands, repris les méthodes inventées durant la chouannerie ». L’auteur fait allusion, notamment, à l’attentat contre le lieutenant-colonel Karl Hotz, responsable des troupes d’occupation en Loire-Inférieure (actuelle Loire-Atlantique) abattu le 20 octobre 1941 à Nantes par un commando de résistants communistes. Cet attentat, qui devait aboutir à l’exécution, le 22 octobre, de 48 otages à Châteaubriant, Nantes et Romainville, est assimilé au meurtre de bleus par les Chouans sur les chemins de l’Ouest en 1793.

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