Bir Hakeim, par Louis Dartigue
Nous remercions la direction de ce journal de nous avoir prêté les clichés qui illustrent l’article.
Le 11 avril dernier, plusieurs quadrimoteurs déposaient à El-Adem, à une trentaine de kilomètres au sud de Tobrouk, 150 officiers généraux et supérieurs britanniques. D’un autre avion, français celui-là, descendait le général français Masson, ancien chef d’état-major du général Kœnig à Bir-Hakeim. Le général arrivait de Bordeaux par Nice, Malte, Tripoli, Benghazi. Un troisième convoi aérien acheminait enfin vers l’ancien poste italien de Libye, le général allemand Schultz, ancien chef des services de renseignements de Rommel. Ainsi se trouvaient regroupés, en un tournemain, les principaux acteurs de la fameuse bataille de Tobrouk, qui, en juin 1942, entraîna Rommel jusqu’aux portes d’Alexandrie.
Déminage en règle
L’exercice du « temps difficile »
Le verrou français
Dix ans après…
Deux adversaires face à face
Le général allemand acquiesça de la tête et souligna : « C’est l’ampleur de votre résistance qui nous a étonnés et qui nous étonne encore. Nous connaissions vos forces. Nous comptions que vous vous rendriez après deux jours de combat… » Le général Masson exposa ensuite comment les Allemands furent amenés à engager contre Bir-Hakeim la moitié de leurs effectifs : dès le 2 juin, à la division « Ariete », se joignirent la division italienne «Trieste », la division allemande 90e légère, trois régiments de reconnaissance blindés, puis à partir du 8, sous le commandement direct du maréchal Rommel, la totalité de l’artillerie lourde, de l’aviation tactique et enfin une division de marche formée de la 15e Panzer et de la division « Littorio ».
Puis, l’ancien collaborateur de Rommel ouvrit une parenthèse :
(2) La 1re D.F.L. comprenait 4.100 hommes, tous volontaires, soit une demi-brigade coloniale, une demi-brigade de Légion étrangère, un régiment d’artillerie coloniale et une compagnie du génie.