L’année 1942 : la France Libre, la France Combattante
par Jean Marin
Pour la France Libre, et pour son chef, l’année 1942 – qui commence le « 557e jour de la lutte du peuple Français pour sa libération » – va être l’année de la consolidation et de la stratégie ; selon leurs moyens, sans doute – mais ce sont des moyens qui, déjà, ont pris, en tous domaines, une forme et un élan jugés irréversibles, quelles que soient les traverses qui, à coup sûr, ne vont pas manquer. Le temps shakespearien du « to be or not to be » est révolu malgré des apparences qui vont encore subsister de long mois.
Désormais, il importe moins d’être convaincant et touchant que de se montrer fort et bientôt irremplaçable en matière de patrie et d’honneur. Le rythme et le ton vont s’en trouver modifiés ; ce sera le rythme de la charge et le ton de la nation en armes. La saison de l’Appel est passée ; voici venues celle de l’accélération des progrès du dessein mûri et celle de la prévision exaltante, passionnante, parfois amère.
Cette prévision est fondée sur des réalités humaines et matérielles qui montrent, à tout le moins, que la montée en puissance des forces alliées activement déployée possède des chances raisonnables, en dépit des cruels déboires constatés ou prévisibles – de croître sans défaillance et de ménager, un jour, la victoire.
Le 26 décembre 1941, prenant la parole devant les deux chambres du congrès américain, Winston Churchill vient de déclarer : « Le vaste flot des armements commence à déferler vers la Grande-Bretagne. La conversion de l’industrie américaine en industrie de guerre se fait à pas de géant. Je crois qu’il est raisonnable d’espérer que la fin de 1942 nous trouvera définitivement en meilleure position et que 1943 nous verra prendre l’initiative sur une vaste échelle. Je suis convaincu qu’aujourd’hui nous sommes maîtres de notre destin. »
Le général de Gaulle pense de même – à cette réserve près qu’il sait que pour le destin de la France de durs affrontements sont en vue et que des combats de toutes sortes, presque quotidiens devront être livrés, à la mesure de l’ambition nationale et, aussi, des rapports du faible au fort, au sein même du camp allié, pourtant chaleureux.
Prévision à tout terme, stratégie immuable, tactique fertile, foi chevillée au corps, participation sans cesse accrue, à tous les combats de résistance, seront impérativement requises. La France Libre ne devra manquer d’aucune de ces capacités pour que la France compense la défaite et reprenne son rang. Pourtant, l’essentiel est déjà acquis : la France Libre existe ; la Résistance est là ; elles grandissent, elles s’affirment, reconnues par la Grande-Bretagne et l’Empire Britannique tout entier dans une alliance, puissante et solidaire ; elles participent à la même bataille pour la même liberté ; elles ont partout, au-delà des humeurs et parfois de l’arbitraire – des amis ingénieux et fidèles qui la respectent. Qui offre mieux au nom de la France ? Il ne leur est que de continuer de s’affirmer au même nom.
Le 1er janvier 1942, deux événements se produisent qui, chacun selon sa nature, vont influencer, déterminer même, l’avenir de la France Libre et de la Résistance : – à Washington, 25 États signent la Déclaration des Nations unies, le lendemain la France Libre y adhère – dans le sud de la France, Jean Moulin se pose en parachute, il est représentant personnel du général de Gaulle et chargé de fédérer tous les éléments de la Résistance autour de la France Libre.
Signataire à part entière et, moralement, à égalité de la Déclaration des Nations unies, la France Libre va disposer d’une nouvelle aire d’influence et d’action, susceptible de seconder son effort et de l’aider à le conduire conformément à sa volonté naturelle.
Sur la voie de la fédération de tous les éléments de la Résistance, la France Libre sera plus robuste, visiblement renforcée dans sa légitimité nationale, pour se faire justement entendre et donc pour organiser plus sûrement la participation de la France à la guerre et les pouvoirs qui devront s’exercer, le jour venu, à mesure que se déploieront les progrès militaires des Alliés dont elle fait partie.
Sur le théâtre désormais mondial des opérations militaires – et où le Général s’efforce d’étendre la part prise par les diverses unités et territoires de la France Libre et y parvient, la situation demeure difficile et souvent critique : les aides américaine et britannique pour énormes et soutenues qu’elles soient, n’empêchent pas la Russie, malgré le courage et l’opiniâtreté de ses partisans et de ses armées, soutiennent des sièges héroïques, de devoir céder à l’ennemi de vastes étendues de son immense territoire et de demander l’ouverture d’un Second Front ; le Japon déferle encore dans le Pacifique et bientôt dans l’Indien où sa poussée principale va s’arrêter ; la bataille de l’Atlantique, vitale pour les communications alliées, fait rage et s’étend : chaque mois, un demi million de tonnes de navires marchands alliés sont envoyées par le fond et le nombre de sous-marins allemands parés à prendre la mer va, dans l’année, passer de 100 à 200 ; les bombardiers océaniques Focke-Wulf de la Luftwaffe se portent au grand large pour attaquer les convois ; sur la Méditerranée et ses rivages, l’ennemi se montre toujours menaçant et habile manoeuvrier.
Dans cette épreuve partagée par tous et où les Français Libres forgent au combat de solides liens d’amitié, les faits d’armes et l’intensité d’une guerre multiforme vont de pair avec la prévision et la prospective, à quoi excelle le chef de la France Libre : les dirigeants alliés, en même temps qu’ils font face, préparent patiemment l’avenir ; non pas chacun pour soi, mais chacun étant sollicité aussi bien par l’effort commun que par la prise en compte de ses responsabilités propres. « Ce qui est grand et ce qui importe, c’est la guerre ! » dit Churchill et s’adressant le 10 juin 1942 à de Gaulle il ajoute : « Nous serons en France l’année prochaine, peut-être, en tous cas nous y serons ensemble. Nous avons encore à surmonter de grands obstacles mais je suis sûr que nous gagnerons. Nous sommes de plus en plus forts » ; et il conclut (même si cela ne met pas à l’abri des orages à venir) par une phrase que le chef de la France Libre n’oubliera pas « Je ne vous lâcherai pas, vous pouvez compter sur moi. »
Au cours des six premiers mois de 1942, le Général pressant le pas et forçant l’allure, n’a cessé de tisser sa toile, de veiller, d’entreprendre. Dès janvier 1942, la France Libre et neuf pays réunis dans la conférence inter-alliée de Saint-James, signent une « Déclaration sur le châtiment des criminels de guerre » ; la solidarité de la France et de l’Union Soviétique est solennellement réitérée.
Le 1er mars 1942, les États-Unis garantissent le maintien de l’intégrité de la France et de l’Empire Français et reconnaissent – non sans réserves – l’autorité du Comité National Français sur les terres du Pacifique où la France Libre détient notamment le nickel de la Nouvelle-Calédonie, comme elle détient le Canal de Suez et qu’elle peut en Afrique mettre à la disposition des Alliés, les routes, les bases maritimes, les bases aériennes créées ou développées par elle ; Molotov, le ministre des Affaires Étrangères de l’URSS reçoit le délégué de la France Libre en Russie avant de s’entretenir longuement à Londres avec le Général. Celui-ci, quant au début du mois de mars les troupes britanniques débarquent à Madagascar, négocie aussitôt avec le gouvernement de Londres « pour que l’île soit placée sous administration française » ; entre temps, il a rejeté la proposition américaine de placer Saint-Pierre-et-Miquelon (dont la population consultée par référendum s’est massivement ralliée) sous administraton alliée. Il va bientôt, après avoir évoqué avec Wynant, ambassadeur des États-Unis à Londres, de l’éventualité d’un Second Front en France, protester contre l’accord passé à la Martinique avec Vichy par les Américains ; incidemment il soulève à cette occasion le problème des futures institutions de la France libérée. Le 10 juin, avec Winston Churchill, il traite de Madagascar, des relations avec les États-Unis, de Vichy, de la Résistance française. Le lendemain, 11 juin, c’est la sortie de Bir-Hakeim : l’opinion, la presse, la radio britanniques saluent, à cette occasion, la France avec un enthousiasme bouleversant. Anthony Eden, à propos de Madagascar, déclare que l’Angleterre n’a aucune visée sur aucune partie de l’Empire Français. Deux semaines plus tard, le chef de la France Libre, après avoir évoqué avec le ministre britannique des Affaires Étrangères, les relations avec Washington, fait part à l’ambassadeur américain à Londres, de la protestation qu’il doit élever « contre sa mise à l’écart de la préparation des opérations militaires » ; il parle du même coup « de l’unité de la Résistance française de l’intérieur et de l’extérieur sous son autorité. » Le 9 juillet, les États-Unis reconnaissent le Comité National Français « symbole de la Résistance française à l’Axe ». Le 22 juillet, naît la « France Combattante » aussitôt reconnue par la Grande-Bretagne, le Général s’adresse en anglais, par la radio au peuple américain qui célèbre « une Semaine de la France » sous les effigies jumelées de l’Ange au sourire de la Cathédrale de Reims et de la Marseillaise de Rude. Après une conférence avec les chefs militaires américains où il aborde la question des effectifs de la France Combattante et celle de l’ouverture d’un nouveau front, et de nouvelles entrevues avec Eden et Churchill, il rencontre le général Smuts, chef de l’union sud-africaine et décline l’invitation britannique « de procéder au plus tôt à des élections en Syrie et au Liban ». Au lendemain du débarquement de Dieppe, le chef de la France Libre devenue France Combattante « comme on hisse la bannière aux abords du champ de bataille » précise que « c’est à la France seule qu’il revient d’organiser l’indépendance de la Syrie et du Liban. » Le 28 septembre, l’URSS reconnaît la France Combattante qui, le lendemain, passe un accord avec le président Benès de Tchécoslovaquie afin d’effacer l’humiliation de Munich.
Cependant Jean Moulin remplit sa mission de représentant personnel du général de Gaulle en France ; elle va faire de lui, en cette qualité, le fédérateur de la Résistance Intérieure. Le temps presse : la collaboration aidant, la main de l’ennemi se fait de plus en plus lourde : le premier convoi de juifs quitte Drancy pour Auschwitz ; les fusillés tombent tous les jours ; 500 otages vont être déportés pour un attentat qui a fait une victime allemande. En mars, arrivent à Londres, les premiers chefs de la Résistance venus de France : Emmanuel d’Astier de la Vigerie – de Libération Sud – et Christian Pineau – de Libération Nord. En avril, alors que le Général met en garde les Alliés contre la méfiance que Washington manifeste à l’égard de la France Libre qui va devenir la France Combattante, Jean Moulin crée le « Comité général des Experts » et confie à Georges Bidault la publication d’un « Bulletin d’information et de presse ». Comme il l’a fait déjà pour le 1er janvier, le général de Gaulle appelle pour le 1er mai à défiler silencieusement devant les statues de la République. Pierre Brossolette arrive à Londres pour la première fois. Alors qu’au deuxième anniversaire du 18-Juin, le chef de la France Libre vient de parler à l’Albert Hall de l’unité des mouvements de Résistance, les journaux clandestins publiés en France répandent le texte des « Programmes d’action communs » sur lesquels les groupements de Résistance se sont déjà mis d’accord. Georges Buisson, secrétaire de la CGT, parle à la radio de Londres dans l’émission « Honneur et Patrie ». Emmanuel d’Astier se rend à Washington pour tenter de convaincre Roosevelt qui le reçoit. La veille du 14 juillet, le Général demande aux Français de manifester « leur fierté, leur espoir, leur fureur. » André Philipp parvient à son tour à Londres et devient commissaire à l’Intérieur du Comité National Français. Pierre Brossolette débarque pour la seconde fois en Angleterre et salue à la radio « les soutiers de la gloire », les résistants inconnus ; il est accompagné de Charles Vallin, des Croix de Feu, qui déclare que « La France, autour du général de Gaulle, se regroupe et se retrouve, toutes origines, toutes classes, toutes croyances, toutes opinions aussi confondues dans la même résolution farouche qu’aux grandes heures de notre histoire : vivre libre ou mourir. » Le 2 octobre, on annonce que la création d’un Comité Central des Mouvements de Résistance est en voie de réalisation. Le 20, le chef de la France Combattante dénonce « les chefs de la trahison » et s’écrie « Hardi, groupements de résistance qui avez mission d’organiser et de conduire les masses françaises dans la grande bataille de l’insurrection nationale. » Le Comité National Français institue une « Commission d’études pour les mesures à prendre après la libération ». La France Combattante décide que le général Delestraint est désigné comme chef de l’Armée secrète et que la Résistance en zone sud possédera désormais un réseau commun de renseignements : le réseau Gallia. Il y a dix mois seulement que Jean Moulin est à l’oeuvre.
Cette année qui a vu Bruneval et Dieppe, le Fezzan et Bir-Hakeim, Leclerc recevoir l’ordre direct et secret de rejoindre Tripoli, les Forces Aériennes Françaises Libres se former en escadres et escadrilles de combat, les Forces Navales Françaises Libres convoyer et se battre sur toutes les mers ; les résistants de l’Intérieur et de l’Extérieur, les armes à la main pour la patrie et la liberté – cette année 1942 tient encore en réserve un événement fabuleux « dont l’annonce transporte d’enthousiasme tous ceux de nos compatriotes qui, dans leurs songes têtus, n’ont jamais cessé d’attendre le reflux du malheur » – le 8 novembre à l’aube, les Alliés débarquent en Afrique du Nord, à Alger, à Oran, sur les côtes du Maroc… Quelques heures plus tard, au 10 Downing Street, Winston Churchill, auprès duquel se tient Anthony Eden, reçoit le chef de la France Combattante et l’informe d’une situation à laquelle ni lui ni ses volontaires n’ont été associés. D’ailleurs, les Anglais, seconds au mieux dans l’affaire, doivent laisser les mains libres aux Américains. Ceux-ci ont fait appel, en ce qui concerne la France, au seul général Giraud, récemment évadé d’Allemagne. Aussitôt le Général déclare à Churchill : « le général Giraud est un grand soldat et mes voeux l’accompagnent dans sa tentative. » Le soir, au micro de la BBC s’adressant « aux chefs, soldats, marins, aviateurs, fonctionnaires, colons français d’Afrique du Nord », il leur crie (le mot est dans les Mémoires de Guerre) : « Levez-vous, aidez nos Alliés, joignez-vous à eux sans réserve. Ne vous souciez pas des noms ni des formules. Allons, voici le grand moment ! »
En fait, Darlan est sur place, arrivé quelques jours avant le débarquement. Il exécute les ordres de Vichy qui a décidé de tenir tête aux Alliés. C’est avec lui, qui a écarté le général Juin du commandement local et qui est, au demeurant, le ministre de « la Défense Nationale » de Vichy, que les Américains vont négocier un cessez-le-feu. Dans une proclamation, l’amiral Darlan annonce qu’il garde le pouvoir « au nom du maréchal et avec l’accord des Alliés ! »
Le 11 novembre, le général de Gaulle s’élève publiquement contre ces négociations. Le 12, il s’entretient avec l’amiral Stark qui représente à Londres pour les affaires militaires le gouvernement des États-Unis.
Un peu plus tard, Winston Churchill, choqué du tour que prennent les événements, tient à dire au général de Gaulle que la Grande-Bretagne n’accepte la situation que dans la mesure où il s’agit d’un « expédient provisoire », jugé sur place nécessaire par le commandant en chef allié, le général Dwight Eisenhower.
Le 16 novembre, au cours d’une longue conversation suivie d’un déjeuner, le premier britannique encourage le général de Gaulle et l’assure que, sans aucun doute possible, la France Libre, la France Combattante, l’emporteront finalement.
Le soir, la BBC tous services confondus, diffuse un communiqué du chef de la France Combattante, faisant savoir que « Le général de Gaulle et le Comité National ne prennent aucune part, n’assument aucune responsabilité dans les négociations en cours à Alger et que si celles-ci conduisaient au maintien du régime de Vichy en Afrique du Nord, une telle situation ne serait évidemment pas acceptée par la France Combattante. »
Le 19 novembre, arrivait de France à Londres, une note destinée aux gouvernements alliés : elle était revêtue de la signature des représentants en métropole des organisations de la Résistance, soit : les trois mouvements de la zone sud : Combat, Libération, Francs-Tireurs ; le mouvement ouvrier français (CGT et syndicats chrétiens) ; quatre partis politiques : le Comité d’action socialiste, les Démocrates populaires, les Radicaux, la Fédération républicaine. Les signataires de la note déclaraient : « Le général de Gaulle est le chef incontesté de la Résistance et plus que jamais groupe le pays derrière lui. » Cette fois, Winston Churchill décide de consulter le président Roosevelt dont la réponse se fait attendre ! Deux jours plus tard, dans un discours diffusé par radio Brazzaville et radio Beyrouth – faute de pouvoir utiliser librement la radio de Londres, dont une partie des commentateurs français ont décidé de suspendre leur activité, le chef de la France Combattante s’indigne contre l’ambiguïté de la situation créée en Afrique du Nord par les Alliés.
Le 24 novembre, il s’entretient avec le Premier ministre Winston Churchill ; sujets abordés : situation en Afrique du Nord ; allocution de l’amiral Darlan ; le retard mis par la BBC à diffuser son dernier discours ; un projet de voyage aux États-Unis.
Le 27 novembre, le Général, de nouveau, parle à la radio de Londres après le sabordement de la flotte de Toulon et à la veille du ralliement de l’île de la Réunion à la France Combattante.
Avec un grand sang-froid, il poursuit, en éveil, ses activités et le service de ses responsabilités : il multiplie les démarches, avant tout auprès des Alliés pour que ceux-ci autorisent une mission de la France Combattante à se rendre à Alger afin d’y nouer des contacts militaires ; il rencontre l’ambassadeur soviétique, Ivan Maïsky, le Premier ministre de Belgique, Anthony Eden avec qui il signe un accord plaçant Madagascar sous l’autorité de la France Combattante, l’ambassadeur des États-Unis qui lui transmet l’invitation du président Roosevelt de se rendre à Washington à bord de son avion personnel qu’il va mettre à sa disposition. Le même jour, enfin, le 20 décembre, le chef de la mission de la France Combattante, le général d’armée aérienne d’Astier de la Vigerie arrive à Alger.
Le 24, après avoir enregistré le message traditionnel de Noël, le général de Gaulle part pour l’Écosse où il va passer la veillée avec les marins de la France Libre. Rentré à Londres par le train de nuit, le matin du 25 décembre, il télégraphie à Alger – où l’amiral Darlan a été, la veille, tué à coups de revolver par un jeune patriote, Bonnier de la Chapelle – au général Giraud pour lui proposer de le rencontrer en territoire français.
Cette tumultueuse année 1942 de la Seconde Guerre mondiale qui a vu la France Combattante paraître sur le devant de la scène et la Résistance se grouper autour d’elle pour accomplir les tâches que la France doit accomplir avant sa libération et la consécration de son indépendance – l’année 1942 s’achève à Djibouti dont la France Combattante prend possession le 28 décembre.
On ne sait pas quand finira la longue marche, mais, déjà, on peut pressentir que sa dernière étape sera victorieuse pour la Résistance française qui, à travers la France Libre et la France Combattante, n’aura pas cessé une minute de se battre dans le camp de la liberté.
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 261, premier trimestre 1988.