Albert Frelon

Albert Frelon

Albert Sylve FRELON
né le 14 juillet 1908 à Bordeaux (33)

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 31.033
« Disparaît en mer Méditerranée » le 9 mai 1942 au large de la Palestine

Navigateur aux Lignes Aériennes Militaires
« Mort pour la France » à l’âge de 32 ans

LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION

Albert FRELON, après avoir obtenu son diplôme de dentiste en 1931, effectue son service militaire à Bordeaux où il entre à l’école des officiers de réserve (EOR). Promu lieutenant, il se porte volontaire pour servir en TOE (Territoires d’Opérations Extérieurs).

Lorsque la France entre en guerre, le lieutenant FRELON exerce la chirurgie dentaire à l’hôpital général de Brazzaville au Congo. Après la signature de l’Armistice en France en juin 1940 signifiant l’arrêt des combats, Albert FRELON poursuit son activité sous l’autorité du gouvernement de Vichy.

Le 27 août 1940, Félix EBOUE, gouverneur du Tchad, proclame le ralliement du Tchad à la cause du Général de GAULLE. Le 28, c’est au tour du Cameroun et du Congo de se rallier à la France-Libre. Le colonel de LARMINAT prend le pouvoir à Brazzaville.

Albert FRELON sans hésitation se porte volontaire pour s’engager dans les Forces Françaises Libres et demande à servir dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres).

Après avoir suivi la formation et obtenu le brevet d’observateur en avion, le lieutenant FRELON est envoyé au Moyen-Orient en avril 41. Muté dans un premier temps au groupe de bombardement n°1 il participe à des missions de convoyage d’avion de Takoradi en Gold-Coast au Caire en Egypte.

Insigne des LAM (DR).

En février 1942, il débute la formation de pilote au GMI (Groupe mixte d’instruction) de Damas. Le mois suivant Albert FRELON est affecté aux LAM (Lignes Aériennes Militaires) sous les ordres du colonel Lionel de MARMIER.

Le 9 mai 1942, le lieutenant Albert FRELON, alors qu’il se trouve au Caire, doit prendre un vol pour rejoindre Beyrouth au Liban.

Il ne le sait pas… ce sera son dernier vol.

SON DERNIER VOL

Samedi 9 mai 1942, Albert FRELON en qualité de passager monte à bord du « Caudron-Simoun n°595 » de l’escadrille des avions de liaison qui va le mené à Beyrouth.

Le pilote est l’adjudant-chef Georges LE DILASSER, un vétéran de la Première Guerre mondiale, pilote expérimenté avec plus de 2766h de vol à son actif, dont 65h de vol sur ce type d’avion. Avec lui le sergent-chef mécanicien Guy ARCAM.

Caudron Simoun (DR).

L’avion, pris en compte tout récemment le 28 mars 1942 venant d’Angleterre, est équipé d’un moteur Bengali de 220 chevaux totalisant tout juste 18h35 de vol.

Les conditions météorologiques sont médiocres avec un ciel particulièrement brumeux. La distance à parcourir est de 630km.

Il est 9h20 lorsque le pilote procède au décollage.

Le vol ne doit pas présenter de difficulté de navigation. Le pilote devra prendre le cap au nord-est jusqu’à la côte méditerranéenne puis longer le littoral vers le nord jusqu’à l’approche de Beyrouth. Le temps de vol est estimé à 2h30.

A 13h00, on remarque déjà l’absence de l’avion attendu à Beyrouth. Aucun contact radio n’a pu être établi. Les heures passent. On apprend qu’il a été aperçu pour la dernière fois au-dessus de Haiffa, on imagine alors que le pilote ait dû faire un atterrissage forcé sur son chemin.

Deux jours et demi après, des débris de l’avion sont repérés dans la baie d’Haiffa à 300m du rivage à environ 3 km au sud de Saint-Jean-D’acre. Aucune trace des membres de l’équipage n’a pu être observée.

Albert FRELON âgé de 33 ans, Georges LE DILASSER âgé de 41 ans, Guy ARCAM âgé de 21 ans, sont officiellement « portés disparus ».

Leurs corps n’ont jamais été retrouvés.

Estimation du lieu de la disparition à 3km au sud de Saint-Jean-d’Acre et à 300m du littoral.

Pour en savoir davantage sur le parcours d’Albert Frelon, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF.

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