Michel Hacq
Grand officier de la Légion d’honneur
Médaille de la Résistance, King’s Medal for Courage
Commissaire de police à la déclaration de guerre et possédant une pratique parfaite de la langue allemande, il est affecté au contre-espionnage et rejoint la brigade de la surveillance du territoire de Belfort. Au contact dans la lutte contre l’ennemi, dès 1940 il ne cesse de l’affronter et d’agir contre lui chaque fois que l’occasion lui en est donnée. En 1941, à Draguignan puis à Toulon, il aide les résistants et les agents alliés débarqués de sous-marins. Après l’invasion de la zone libre, il rejoint le réseau Ajax. Révoqué par Vichy il devient combattant clandestin d’abord dans le Var, puis à Lyon d’où les différents groupes du réseau Ajax s’étendent à la zone sud puis à la zone nord. Il en assure la charge totale. Il doit aller à Londres mais n’ira pas plus loin que Paris où il est arrêté et torturé. Interné à Fresnes, à Marseille, à Compiègne il sera déporté à Mauthausen et à Melk, où son courage et l’aide qu’il apporte à ses camarades font l’admiration de tous.
Après la guerre il prend la direction de la Sécurité de la Sarre occupée, aux côtés du haut commissaire Gilbert Grandval, puis la direction de l’École de la police au Mont-d’Or. En 1958 et jusqu’en 1969, le général de Gaulle le porte à de hautes fonctions pour lutter contre ceux qui violent la loi et mettent l’État en péril. À la retraite du service actif, il est nommé conseiller d’État en service extraordinaire pour cinq ans. De pair avec Henri Bailly dans la vie associative, il s’occupe des déportés et des CVR.
Chef respecté, homme de conviction et de devoir, résistant de la première heure, déporté, grand serviteur de l’État, il manquera gravement à tous.
À son épouse, à ses enfants et petits-enfants, à toute sa famille, les Français Libres présentent l’expression de leur sympathie et leurs affectueuses condoléances.
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 290, 2e trimestre 1995.