L’écho dans la France Libre de la répression allemande en France

L’écho dans la France Libre de la répression allemande en France

L’écho dans la France Libre de la répression allemande en France

Le document est tiré du n° 28 de France d’abord, périodique français libre de Brazzaville (Congo). Paru le 30 juin 1942, huit mois après l’exécution des otages de Châteaubriant, cet article reprend un témoignage publié dans le magazine américain Life le 25 mai 1942 sous le titre : « They die for France » (pages 12, 14 et 16).

Sous le chapeau, deux citations, l’une de De Gaulle, l’autre de Laval, illustrent par contraste la position de la France Libre et de Vichy sur la répression allemande de la Résistance.france-dabord28-big

Source: Fonds documentaire de la Fondation de la France Libre.

Dans son n° 30, paru le vendredi 28 août 1942, France d’abord publie quatre pages intitulées « Éphémérides de la France Combattante », qui reprennent les grands moments de la France Combattante de l’appel du 18 juin 1940 au second anniversaire du ralliement du Cameroun et de Brazzaville, les 27 et 28 août 1942.

Parmi les événements signalés figurent les exécutions de résistants et d’otages. En troisième page, le journal reproduit une photo réalisée en France occupée, avant une exécution. La légende est ainsi formulée : «Octobre 41… l’ennemi, abominable vainqueur, massacre nos fils ».

Elle est mise en rapport avec le texte suivant :

« 20 [octobre 1941] — En représailles de l’exécution du général allemand Holtz, commandant les troupes d’occupation de la région nantaise, CENT otages innocents sont fusillés. Silence à Vichy.

22 [octobre] — Les Allemands annoncent que cent autres otages seront passés par les armes en représailles de l’exécution d’un officier allemand à Bordeaux.

31 [octobre] — Le général de Gaulle ordonne un recueillement national de cinq minutes à la mémoire des héros tombés à Nantes sous les balles des pelotons d’exécution nazis. À Londres, un office est célébré en l’église française auquel assistaient outre les représentants de la France Libre entourant le général de Gaulle, M. Anthony Eden, Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères de Grande-Bretagne et de nombreuses personnalités britanniques et alliées. — L’indignation mondiale est telle que les Allemands, sous de vains prétextes, décident de surseoir à l’exécution des cent autres otages condamnés à Bordeaux. — Le gouvernement du Maréchal Pétain continue de garder un incompréhensible silence. »

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Source : Fonds documentaire de la Fondation de la France Libre.

De son côté, En route, publication du service de propagande des Forces françaises libres en Moyen-Orient, à Beyrouth, reproduit le document sur les exécutions de Châteaubriant dans un article intitulé « Eux aussi ils se battent », paru dans son n° 32, le 15 avril 1943, en page 15.

Source : Fonds documentaire de la Fondation de la France Libre.