La vie quotidienne des Français libres à Londres

La vie quotidienne des Français libres à Londres

La vie quotidienne des Français libres à Londres

La France Libre connut à Londres des débuts modestes.1_3_2_3_a_image_1 Le général de Gaulle s’installa d’abord dans un appartement peu commode situé près de Westminster, en permanence envahi de visiteurs. Les aides de camp du général, de Courcel et Boislambert faisaient de leur mieux pour le préserver des importuns. Dès juillet 1940 toutefois le général installa son quartier général à Carlton Gardens dans des bureaux plus fonctionnels, situés à proximité des studios de la BBC et du quartier général de Churchill. Les visiteurs y défilaient en permanence, candidats au ralliement, officiels britanniques ou parfois solliciteurs.

Les soldats ralliés aux FFL étaient pour leur part cantonnés dans divers camps ou bases aériennes autour de Londres, ou des bases navales comme Greenock qui leur avaient été affectés. Un hôpital militaire, une école des cadets de la France Libre complétèrent quelques mois plus tard cette esquisse d’infrastructures. Plus tard, des services de la France Libre essaimèrent dans tout Londres : le Commissariat national à l’Intérieur s’installa à Hill Street, dans Mayfair, le BCRA dans un immeuble de Duke Street. L’état-major des forces terrestres s’installa à Dolphin Street, les aviateurs à l’institut français dans South Kensington, les marins à Westminster House. Les volontaires qui arrivaient pour rejoindre les FFL étaient accueillis au centre de Pembrocke Lodge tandis que les volontaires féminines occupaient Moncorvo House depuis le bombardement de leur première caserne.

1_3_2_3_b_image_2Un journal, la « Revue de la France Libre » assurait l’information des volontaires. Tout fut fait pour que les Français libres soient traités en alliés des Anglais et non en émigrés.

L’accueil de la population anglaise fut d’ailleurs très chaleureux pour les premiers ralliés traités en héros et souvent invités dans les familles anglaises. Issus des milieux sociaux les plus divers, mais en majorité de milieux populaires, les distractions de ces volontaires dans une ville soumise aux bombardements quotidiens de l’aviation anglaise étaient simples. La rencontre de jeunes anglaises et la fréquentation des pubs en étaient des éléments essentiels. Le « pub du parlement » ou « The intrepid fox » devinrent vite des points de ralliement connus, tandis que les officiers fréquentaient le « petit club » tenu par lady Osbert. Le restaurant « Chez Rose », tenu par deux belges et célèbre par ses spécialités de steack de cheval fut aussi un haut lieu de la France Libre.