Décès de Simone Charret
Pascal Charret, délégué de la Fondation de la France Libre pour le Rhône, nous fait part du décès de sa mère Simone Charret, née Millaud, survenu le 27 janvier 2023, quelques semaines avant son centième anniversaire, le 6 mars. Ses funérailles ont lieu le vendredi 3 février en l’église Saint-Denis, dans le 4e arrondissement de Lyon.
Entrée dans la Résistance en juillet 1943 à la demande de Henri Martin, délégué à la Jeunesse de Lyon, elle était devenue, sous le pseudonyme de « Colette », l’assistante de Robert « Sarrazac » Soulage au Service Périclès (Maquis-école des MUR), effectuant plusieurs missions de liaison, notamment au maquis de Lamoura (Jura). Arrêtée le 11 mai 1944 à Paris par la Milice, elle avait été soumise à des interrogatoires musclés, avec usage de la torture, et mise au secret, pendant 26 jours, dans les caves du siège de la Milice, carrefour Châteaudun, avant d’être internée à la prison de La Petite Roquette (6 juin-7 juillet 1944). Alors qu’elle attendait son départ en déportation vers l’Allemagne au camp de triage des Tourelles, dans le 20e arrondissement, l’insurrection de Paris l’avait libérée le 17 août.
Engagée au Mouvement de libération nationale (MLN) et affectée au corps auxiliaire volontaire féminin, elle était entrée en tant que secrétaire-sténotypiste au cabinet du général de Gaulle, sous les ordres du lieutenant puis capitaine Claude Guy, son officier d’ordonnance, du 31 août 1944 à novembre 1948. Puis elle avait été la secrétaire, de 1949 à 1950, d’André Lassagne, sénateur du Rhône, ancien du mouvement Libération, et l’assistante parlementaire, entre 1951 à 1973, de son mari Édouard Charret, député du Rhône, ancien du mouvement Franc-Tireur, tout en s’engageant dans la vie associative de La Croix-Rousse. Le couple avait eu deux enfants, Pascal et Caroline, six petits-enfants et huit arrière-petits-enfants. Son engagement dans la Résistance lui avait valu la Légion d’honneur en 2015.