René Capitant
Fils du juriste Henri Capitant, docteur et agrégé de droit, René Capitant (1901-1970) enseigne le droit public à l’université de Strasbourg depuis 1930. Mobilisé en septembre 1939, il sert au quartier général de la 5e armée et fait la connaissance du colonel de Gaulle. Après l’armistice de juin 1940, il retrouve son poste à Clermont-Ferrand, où l’université est repliée. Là, il noue des contacts avec d’autres juristes et participe au développement du mouvement Liberté, fondé par François de Menthon et devenu Combat après sa fusion avec le Mouvement de Libération nationale d’Henri Frenay.
Nommé à l’université d’Alger en 1941, il organise, avec Louis Joxe, un groupe de résistance qui devient la branche nord-africaine de Combat. Ses activités lui valent d’être suspendu de ses fonctions en 1942. Après le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942, il devient un opposant du général Giraud, commandant en chef civil et militaire, qui finit par constituer avec le général de Gaulle le Comité français de la Libération nationale, le 3 juin 1943. Lors du remaniement du 9 novembre 1943, qui voit l’élimination de Giraud, il fait son entrée au sein du CFLN en qualité de commissaire à l’Éducation nationale. S’inscrivant dans la continuité du Front populaire, il réorganise le commissariat afin d’en faire le centre d’impulsion de l’ensemble de la politique éducative et obtient, en février 1944, le rattachement du département de la Jeunesse, qui dépendait jusque-là de l’Intérieur.
Bibliographie
Jean-François Muracciole, Les Enfants de la défaite : la Résistance, l’éducation et la culture, Presses de Sciences Po, 1998.
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