René Cassin
Issu d’une famille de la bourgeoisie juive, René Cassin (1887-1976) est un professeur de droit public à la faculté de droit de Paris et un ancien combattant de la Grande Guerre, au cours de laquelle il a été gravement blessé. Cette expérience le conduit à s’engager, après-guerre, au sein de l’Union fédérale des mutilés et veuves de guerre, dont il assure la présidence à partir de 1922, mais aussi à s’impliquer dans la politique internationale ; il représente la France au Bureau international du travail (1919-1925) et aux conférences de la Société des nations.
Profondément patriote, révulsé par le régime nazi, ce républicain de gauche, membre du parti radical et de la Ligue des droits de l’homme, dénonce à plusieurs reprises la menace que fait peser l’Allemagne nazie, à la fin des années trente.
Le 28 juin 1940, refusant l’armistice, il gagne Londres et se met à la disposition du général de Gaulle qui le charge de préparer le contenu juridique de l’accord franco-britannique du 7 août 1940. Responsable du service juridique de la France libre, membre dès sa création en octobre 1940 du Conseil de défense de l’Empire, dont il assure le secrétariat, il dirige le commissariat à la Justice et à l’Instruction publique de septembre 1941 à juin 1943. Celui-ci a notamment la charge d’administrer les établissements scolaires français, dans les territoires ralliés et dans un certain nombre de pays étrangers, et d’organiser la politique culturelle de la France libre.
Bibliographie
Jean-François Muracciole, Les Enfants de la défaite : la Résistance, l’éducation et la culture, Presses de Sciences Po, 1998.
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