Robert Chauvin
Robert Fernand CHAUVIN Né le 9 juillet 1920 à Metz (57)
Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres Matricule FAFL 30.218 « Disparaît en mer du Nord » le 31 août 1942 au large de la Hollande
Pilote au « 236 Squadron » de la RAF « Mort pour la France » à l’âge de 22 ans
LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION
Robert CHAUVIN, âgé de 16 ans et demi, est breveté pilote de tourisme à l’aéroclub de Metz.
En avril 1939, la menace allemande se faisant pressentir, Robert décide de quitter le lycée, où il prépare le baccalauréat, pour servir son pays en s’engageant dans l’Armée de l’Air.
Lorsque la France entre en guerre, il est affecté à l’Ecole de pilotage n°16 d’Agen-la-Garenne en qualité d’élève-pilote sur avion bimoteurs.
Au moment de la signature de l’Armistice le 22 juin 1940, Robert est affecté en Algérie à Oran, pilote à la 62e Escadre de bombardement. Refusant la défaite de l’armée française, il décide de rejoindre la Grande-Bretagne afin de continuer la lutte.
Il réussit à embarquer clandestinement à Alger avec la complicité de soldats polonais sur un cargo à destination de Gibraltar. C’est ensuite par avion qu’il rejoint l’Angleterre. Le 13 juillet 1940, il signe à Londres son engagement dans les Forces Françaises Libres et demande à être incorporé dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres).
Fort de son expérience de pilote bimoteurs et sa parfaite connaissance de la langue anglaise, Robert va directement intégrer une école d’entraînement opérationnelle de la RAF (Royal Air Force) qui va lui permettre à sa sortie d’être affecté dans une unité du « Costal Command » (Défense côtière).
En juin 1941, Robert reçoit sa première affectation pour le « 248 Squadron » qui effectue des missions en mer du Nord. Dans un premier temps il va piloter des bombardiers « Blenheim Mk.Vf », puis ensuite des chasseurs bimoteurs « Bristol-Beaufighter Mk.Ic » pour des missions de longue durée jusqu’en hollande ou en Allemagne.
En août 1942, Robert est muté au « 236 Squadron » du « Costal-Command » installé sur la base de Oulton située sur le littoral de la mer du Nord à 25km au nord de Norwich.
Le 31/08/1942, il va effectuer sa première mission au sein de son nouveau Squadron en participant à la recherche d’un convoi naval ennemi signalé au large de la Hollande.
Il ne le sait pas… ce sera sa dernière mission.
SA DERNIERE MISSION
Lundi 31 août 1942, le « 236 Squadron » doit participer à une mission de repérage d’un convoi naval ennemi d’une dizaine de navires signalé le long des côtes hollandaises.
Trois équipages vont se succéder pour cette mission en allant patrouiller le secteur entre de l’île de la Frise et l’île de Texel pour tenter de retrouver le convoi.
Il est 12h57 lorsque le premier avion décolle du terrain de Oulton, il s’agit du « Beaufighter Mk.Ic (T4661) ND-A » piloté par le F/Lt H.B. HANT avec à ses côtés son navigateur le sergeant BOWIE.
A 13h06, c’est autour du « Beaufighter Mk.Ic (T3348) ND-C » de décoller, piloté par Robert CHAUVIN avec à ses côtés son navigateur habituel le sergeant George EVANS.
A 13h22, c’est autour du « Beaufighter Mk.Ic (T3348) ND-J » de décoller, piloté par le P/O WILLIAMS avec à ses côtés son navigateur le sergeant Derek WILMER.
Il est 15h10 lorsque le « ND-J » est de retour, en signalant la position du convoi naval qu’il a repéré à 14h30.
Il est 15h56 lorsque le « ND-A » est de retour sur le terrain de Oulton.
A Oulton, on reste sans nouvelle du « ND-C ». Situation peu inquiétante dans un premier temps en raison du silence radio qui est de mise pour ne pas se faire repérer par les stations d’écoute allemandes. Les heures passent et arrive le moment fatidique où l’avion a théoriquement épuisé toutes ses réserves de carburant.
A 17h08, il est décidé d’envoyer une patrouille à sa recherche. Le « Beaufighter ND-G », piloté par le Pilot/Officer JACOB avec à ses côtés son navigateur le Sergeant ZACCHEO, décolle pour un vol à très basse altitude dans l’espoir de voir un canot de sauvetage.
A 19h40, il est de retour sans rien avoir aperçu.
Que s’est passé pour le « ND-C » ? Abattu par un chasseur de la « Luftwaffe » ? victime des tirs de la « Flak » des navires ? où d’ennuis techniques ? L’équipage a-t-il eu le temps d’amerrir et de quitter l’avion avant qu’il ne sombre ? Ont-ils réussi grimper dans leur « dinghy » ?
Aucune information les concernant ne parviendra au « 236 Squadron » dans les jours suivants, ni même de la Croix Rouge à laquelle les Allemands transmettent l’identité des aviateurs alliés tués ou capturés.
Robert et son navigateur George EVANS, âgé de 25 ans, seront officiellement déclarés « porté disparu ».
Le sous-lieutenant Robert CHAUVIN était âgé de 22 ans, il totalisait 850h de vol et 37 missions offensives.
Son corps ne sera jamais retrouvé.
Estimation du lieu de sa disparition au large de l’île de Texel.
Pour en savoir davantage sur le parcours de Robert Chauvin, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF.