Maurice Boyer-Thomas

Maurice Boyer-Thomas

Maurice Boyer-Thomas, alias Charny Val (DR).

Maurice Roger BOYER-THOMAS
Né le 26 avril 1918 à Salzuit (43)

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 30.022
« Disparaît en mer du Nord » le 17 avril 1942 au nord de Manston (GB)

Pilote de chasse au « 174 Squadron » de la RAF
« Mort pour la France » à l’âge de 23 ans

1- LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION

Maurice BOYER-THOMAS, au cours de son service militaire, entre à l’École d’aviation d’Istres et obtient son brevet de pilote militaire en mars 1939.

Au moment où la France entre en guerre en septembre, au cours d’un vol d’entraînement, il est victime d’un grave accident aérien alors qu’il est affecté sur la base aérienne de Châteauroux. Extrait des flammes, il est immédiatement hospitalisé.

Face à l’avancée fulgurante des troupes allemandes à travers la France, le maréchal PÉTAIN prononce une allocution radiophonique le 17 juin 1940, au cours de laquelle il annonce aux français avoir demandé à l’ennemi un armistice. Max, refusant la défaite de l’armée française, alors qu’il se trouve à l’hôpital d’Argenton-sur-Creuse, décide de quitter la France pour continuer la lutte en rejoignant l’Afrique du Nord ou la Grande-Bretagne.

Max atteint l’estuaire de la Gironde et réussit à monter à bord d’un paquebot venu évacuer des ressortissants britanniques diplomates, hommes d’affaires, journalistes, etc., auxquels se joignent des Français.

Débarqué en Angleterre, il répond à l’Appel du général DE GAULLE en s’engageant dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres). A cette occasion il demande à utiliser comme nom d’emprunt celui de « Charny VAL ».

M. Boyer – M. Halna du Fretay – J. Cravoisier (DR).

Après avoir suivi le long parcours de la formation de pilote de la RAF (Royal Air Force), Maurice, breveté pilote de chasse, est affecté en unité opérationnelle en septembre 1941 au « 607 Squadron ».

Avec ses amis Maurice HALNA du FRETAY (†), Jean CRAVOISIER (†) et Raymond VAN WYMEERSCH, ils vont voler sur « Hurricane IIe », un avion de chasse équipé de bombes qui a pris le nom de « Hurribomber » dont la spécialité est l’attaque en piqué.

Six mois plus tard, ils sont transférés au « 174 Squadron » installé sur la base RAF de Manston située sur le littoral de la pointe sud-est de l’Angleterre. A cette époque cette unité est engagée dans l’Opération « Channel Stop » qui vise à harceler le trafic maritime ennemi sur la Manche.

Le 17 avril 1942, le sous-lieutenant Maurice BOYER est désigné pour participer à la prochaine mission.

Il ne le sait pas… ce sera la dernière.

2- SA DERNIERE MISSION

Vendredi 17 avril 1942, le « 174 Squadron » est désigné pour effectuer une mission nocturne de repérage d’un navire ennemi sur la Manche.

« Hurribomber » armé de 2 bombes de 110 kg (DR).

Le Pilot/Officer Maurice BOYER est désigné pour effectuer « seul » cette mission.

Il est 22h25 lorsqu’il décolle du terrain de Manston aux commandes du « Hurribomber IIe BE671 XP-« . Il doit prend la direction du nord de la France, puis il devra survoler le secteur entre Calais et Dunkerque pour repérer la présence d’un navire ennemi.

Cinq minutes plus tard, Maurice semble être perdu et demande sa position par radio. Le contrôleur lui donne mais il répond ne pas comprendre… puis c’est le silence.

On rapportera qu’un avion a été aperçu percutant la mer à 10km au nord de Westgate, position correspondant au secteur où se trouvait Maurice lorsqu’il s’est perdu. Aussitôt, des navires sont envoyés sur place mais aucune trace de l’avion, ni du pilote, ne sera découverte.

Le sous-lieutenant Maurice BOYER sera officiellement déclaré « porté disparu ».

Il participait à sa onzième mission de guerre. Il était âgé de 23 ans.

Son corps n’a jamais été retrouvé.

Estimation du lieu de sa disparition à 10km de la côte au nord de Manston.

Pour en savoir davantage sur le parcours de Maurice Boyer-Thomas, vous pouvez télécharger sa notice biographique complète au format PDF (prochainement disponible).

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