Auguste Guillou
Auguste GUILLOU
Né le 1er janvier 1914 à Botsorhel (29)
Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 30.258
« Disparaît en Méditerranée » le 31 mai 1941 au large de la Crète
Pilote à « l’escadrille française de chasse n°1 »
Compagnon de la Libération
« Mort pour la France » à l’âge de 27 ans
LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION
Auguste GUILLOU, engagé en 1935 dans l’armée de l’Air, est breveté pilote militaire l’année suivante.
Après l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne en septembre 1939, l’adjudant GUILLOU se distingue brillamment durant la bataille de France en remportant sept victoires aériennes (*).
Après l’Armistice signé le 22 juin 1940, n’acceptant pas la défaite de l’armée française, il décide de quitter la France afin de rejoindre les Anglais pour continuer le combat.
Après deux tentatives, il réussit à atteindre la Grande-Bretagne en août 1940 et répond à l’Appel du général de GAULLE en s’engageant dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres).
Volontaire pour aller combattre en Afrique, il va débarquer au port de Takoradi en Gold Coast, actuel Ghana, et rejoindre l’Égypte fin 1940. Affecté au « 93 Squadron » de la RAF, il est envoyé à Ismaïlia effectuer un stage d’entraînement pour une conversion au pilotage sur avion de chasse « Hurricane ».
Au début de mai 1941, Auguste GUILLOU est affecté à l’EFC1 (escadrille française de chasse n°1) opérationnelle depuis trois semaines et installée en plein désert sur le terrain de Sidi Haneish situé sur le littoral égyptien près de Marsa Matruh à environ 200 kms à l’ouest d’Alexandrie.
L’EFC1 est engagée le front libyen. Elle a pour mission de participer à la défense aérienne du ciel de Tobrouk. Le port et la ville sont continuellement bombardés par l’artillerie et l’aviation des forces italo-germaniques commandées par le lieutenant-général Erwin ROMMEL.
Le 20 mai 1941, a débuté le débarquement les troupes allemandes sur l’île de Crète occupée par les Britanniques. Des convois maritimes s’organisent pour évacuer les troupes anglaises vers l’Égypte. L’EFC1 va participer à plusieurs missions de couverture au-dessus de la Méditerranée.
Le 31 mai 1941, Auguste GUILLOU est désigné pour participer à la prochaine.
Il ne le sait pas… ce sera sa dernière mission.
SA DERNIERE MISSION
Samedi 31 mai 1941, une patrouille de « l’escadrille française de chasse n°1 » décolle du terrain de Sidi Haneish pour une nouvelle mission de protection de convoi maritime participant à l’évacuation des troupes anglaises de l’ile de la Crète.
Auguste GUILLOU est aux commandes du « Hurricane W9273 ». Avec lui deux camarades : le sous-lieutenant Albert LITTOLFF et l’adjudant-chef Charles COUDRAY appartenant au « 274 Squadron ».
Un bombardier « Maryland » du « 24 Squadron sud-africain » les accompagne pour cette mission.
À environ 200 kilomètres des côtes africaines ils aperçoivent une formation de quinze bombardiers allemands « Junker Ju88 » suivis de cinq bombardiers italiens « Cant1007 » en train d’attaquer deux navires.
Les trois pilotes engagent aussitôt le combat. Le lieutenant LITTOLFF place dans son collimateur un « Ju88 » et le mitraille, l’avion abattu tombe en mer. De son côté, Auguste GUILLOU est aperçu poursuivi par un « Ju88 ».
Le combat se poursuit avec les cinq « Cant1007 ». Charles COUDRAY les pourchasse, en endommage un, qui est obligé de quitter la zone de combat, son moteur en flammes.
À court de munitions, la patrouille doit rompre le combat et faire demi-tour.
Sur le chemin du retour, un « Hurricane » est manquant, c’est celui d’Auguste. Aurait-il été victime de tirs du « Ju88 » qui le poursuivait ?
Une fois posés sur le terrain de Sidi Haneish, LITTOLFF et COUDRAY ne désespèrent pas de revoir leur camarade. Les heures passent et l’on reste dans l’attente.
Après deux jours sans aucune nouvelle, le lieutenant James DENIS, commandant l’EFC1, est contraint, le 2 juin 1941, de déclarer officiellement, aux autorités militaires de la RAF, la disparation de GUILLOU.
L’adjudant-chef Auguste GUILLOU est déclaré « porté disparu ». Il était âgé de 27 ans.
Son corps ne sera jamais retrouvé.
Estimation du lieu de sa disparition à 200 km au large de la côte égyptienne.
Pour en savoir davantage sur le parcours d’Auguste Guillou, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF (prochainement disponible).