Jacques Le Guyader

Jacques Le Guyader

Jacques Yves Léon LE GUYADER
né le 23 mai 1918 à Saïgon au Sud-Vietnam

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 30.271
« Disparaît » le 9 novembre 1940 dans la région côtière de la Guinée équatoriale

Pilote à l’escadrille de bombardement n°2 du GMC1
« Mort pour la France » à l’âge de 22 ans

LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION

Jacques LE GUYADER, engagé volontaire dans l’Armée de l’Air depuis 1937, devenu pilote, suit un stage de perfectionnement à Châteauroux lorsque la France entre en guerre.

Après avoir entendu le discours radiophonique du maréchal PETAIN, le 17 juin 1940, demandant de cesser le combat, Jacques n’acceptant pas la défaite de l’armée française, décide de rejoindre la Grande-Bretagne et continuer le combat.

C’est à Port-Vendres qu’il trouve le moyen d’embarquer clandestinement, profitant de l’évacuation des troupes polonaises. Arrivé en Angleterre, Il décide de répondre à l’Appel du général de GAULLE et s’engage dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises libres).

Remontage des bombardiers Blenheim du GMC1 (DR).

Jacques LE GUYADER se porte volontaire parmi les tout premiers pour faire partie du personnel du GMC1 (groupe mixte de combat n°1) pour une expédition qui va l’amener, en octobre 1940, à Douala au Cameroun. A leur arrivée les hommes doivent procéder au débarquement, puis au remontage des avions qu’ils ont amenés avec eux en pièces détachées.

Malgré l’opposition du Gouvernement de Vichy, le Cameroun, le Tchad, et le Congo se sont ralliés à la France Libre du général de GAULLE. Le Gabon s’y refuse et les Forces Françaises Libres doivent intervenir pour obtenir son ralliement.

Le GMC1 est engagé dans la campagne du Gabon. Plusieurs missions de bombardement ont eu lieu début novembre sur le port et le terrain d’aviation de Libreville la capitale.

Le 9 novembre, le Sergent-chef pilote Jacques LE GUYADER, affecté à l’escadrille de bombardement n°1, est désigné pour participer à une nouvelle mission.

Il ne le sait pas… ce sera la dernière.

SA DERNIERE MISSION

Samedi 9 novembre 1940, l’équipage LE GUYADER, JACOB, TAZZER est désigné pour accomplir une mission combinée de reconnaissance de la région de Libreville, du bombardement du terrain d’aviation et de lancement de tracts au-dessus de la ville.

Bombardier Blenheim des FAFL (DR).

A l’aube l’équipage du bombardier bimoteur « Blenheim N-3623 » du GMC1 se prépare à décoller du terrain d’aviation de Douala à destination du Gabon. Pendant que les mécaniciens s’affairent autour du bombardier, le pilote Jacques LE GUYADER s’installe sur son siège, tandis que le navigateur André JACOB se glisse à sa place dans le nez vitré de l’appareil. Quant au radio-mitrailleur Maurice TAZZER, il s’est faufilé dans le fuselage encombré et sa tête apparait bientôt à travers la tourelle vitrée.

5H40 – Le pilote démarre tour à tour les deux moteurs du Blenheim qui crachent une grande bouffée de fumée huileuse.

6h00 – Paré au décollage, le pilote pousse les deux moteurs à plein régime, le bombardier quitte le sol du terrain d’aviation de Douala, et prend le cap plein sud en longeant la côte. La distance à parcourir est de 400 kms.

6h30 – Au cours du trajet, un message lesté est largué du Blenheim et réceptionné au poste de Kribi situé à une centaine de kilomètre du point de départ.

Plus tard un message radio est reçu au poste de Cambo à la frontière de la Guinée espagnole (actuelle Guinée équatoriale).

Ensuite c’est le « silence total ». Plus aucune nouvelle du Blenheim N-3623. Ne voyant pas l’avion revenir à Douala, le lieutenant-colonel de MARMIER ordonne une opération de recherche. A Libreville, on ne fait état d’aucun largage de tract au-dessus de la ville, ni de bombardement.

Durant deux jours toutes les recherches entreprises, rendues très difficiles dans la forêt équatoriale et en mer, n’ont pas permis de découvrir quelque trace que ce soit de l’avion, ou des membres de l’équipage. Très peu d’espoir subsiste désormais. L’avion a disparu corps et biens au cours de sa mission.

La plus vraisemblable hypothèse émise serait la disparition de l’avion en mer dans la région du Cap San-Juan à l’extrême ouest de la Guinée, victime des conditions météorologiques permanentes très défavorables dans ce secteur, siège de fréquentes tornades. Une autre hypothèse plausible serait que l’avion ait été abattu par la DCA espagnole lors du survol de la côte de la Guinée espagnole.

Le sergent-chef Jacques LE GUYADER 22 ans, le lieutenant André JACOB 31 ans et l’adjudant Maurice TAZZER 26 ans sont « portés disparus ».

Leurs corps ne seront jamais retrouvés.

Estimation du lieu de la disparition dans la région côtière de l’actuelle Guinée équatoriale.

Pour en savoir davantage sur le parcours de Jacques Le Guyader, vous pouvez télécharger sa biographie complète au format PDF.

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