Jean Gabrielli

Jean Gabrielli

Jean GABRIELLI alias Jacques GARNIER (DR).

Jean Georges Raoul GABRIELLI
né le 6 août 1915 à Montaren (30)

Engagé dans les Forces Aériennes Françaises Libres
Matricule FAFL 30.655
« Disparaît en mer Celtique » le 11 juillet 1941 au large des côtes galloises.

Pilote de chasse au « 32 Squadron » de la RAF
« Mort pour la France » à l’âge de 25 ans

LE CONTEXTE AVANT SA DISPARITION

Jean GABRIELLI, engagé volontaire dans l’Armée de l’Air, est breveté pilote de chasse lorsque la France entre en guerre en septembre 1939.

Le sous-lieutenant Jean GABRIELLI est affecté en Tunisie au groupe de chasse GC I/10 au moment de la signature de l’Armistice le 22 juin 1940 mettant fin aux combats.

De retour à la vie civile au Maroc après avoir été démobilisé, Jean refusant la défaite de la France n’a désormais qu’à une seule idée en tête : rejoindre l’Angleterre pour répondre à l’Appel du général de GAULLE.

Après avoir atteint Gibraltar puis la Grande-Bretagne, c’est le 19 novembre 1940 que Jean GABRIELLI signe à Londres son engagement dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres). Il choisit alors de prendre comme nom de guerre celui de « Jacques GARNIER ».

Hawker-Hurricane Mk I (DR).

Après avoir suivi un stage dans une école d’entrainement opérationnel de la RAF (Royal Air Force) « Jacques GARNIER » est affecté en février 1941 au « 238 Squadron », installé au sud-est de l’Angleterre, équipé d’avions de chasse « Hawker-Hurricane ».

En avril 1941, « Jacques GARNIER » est muté au « 32 Squadron » installé sur la « Station RAF Angle » située à la pointe sud-ouest du Pays de Galles. Au sein de cette unité, il s’illustre brillamment au cours de combats aériens en endommageant deux bombardiers ennemis et en détruit probablement un troisième.

Le 11 juillet 1941, le lieutenant « Jacques GARNIER » est désigné pour participer à une nouvelle mission d’interception.

Il ne le sait pas… ce sera la dernière.

SA DERNIERE MISSION

Vendredi 11 juillet 1941, dans la matinée, une alerte est déclenchée pour procéder à une mission d’interception d’un avion supposé ennemi repéré au large des côtes galloises.

Désigné pour cette interception, « Jacques GARNIER » sera le n°2 de la « Green section » (Green 2), et l’équipier du sergeant pilote Alan Walter GEAR (Green 1).

Hawker-Hurricane au décollage (DR).

Il est 8h15 lorsque quatre Hurricane du « 32 Squadron » décollent du terrain de la « Station RAF Angle ». « Jacques GARNIER » est aux commandes de son « Hurricane Mk IIb Z4990 ».

Aussitôt les pilotes prennent de l’altitude pour atteindre 6000m, l’interception devrait avoir lieu au-dessus du canal St-Georges à environ 10km au large des côtes galloises.

Ils traversent ensemble une première couche nuageuse. Une fois le nuage traversé le sergeant GEAR n’aperçoit plus son équipier. Il tente de le retrouver, ils sont alors à environ 16 kms au large de la pointe « St Annes Head », il est 8h35.

La visibilité est très mauvaise en raison des conditions météorologiques. Les tentatives répétées de communication par messages radio avec « Jacques GARNIER » restent vaines.

Au bout de dix minutes des instructions sont données par radio au sergeant Alan GEAR de retourner à la base. Au préalable on lui demande de descendre au niveau de la mer pour essayer de découvrir une trace de son équipier. Il n’aperçoit aucune trace et doit retourner se poser à « RAF Angle ».

Aussitôt une opération de secours et sauvetage est ordonnée. Le commandant d’unité ainsi que le sergeant GEAR, et deux hydravions y participent. Rien n’est aperçu.

Dans l’après-midi un patrouilleur maritime parti de Milford-Haven retrouve dans un mauvais état une veste de sauvetage « Mae-West » marqué de la lettre « G » supposée être celle de « Jacques GARNIER » à 30kms au Nord-Ouest de « St Annes Head » dans la zone estimée de la disparition.

Jean GABRIELLI alias Jacques GARNIER sera déclaré « disparu en mer ».

Il était âgé de 25 ans. Il totalisait plus de 54h de vol de guerre en 47 missions et 3 victoires aériennes.

Son corps ne sera jamais retrouvé.

(Les archives militaires des FAFL relèveront par erreur la date de la disparition au 10 juillet).

Estimation du lieu de la disparition en mer Celtique à 30kms au Nord-Ouest de « St Annes Head » dans le Canal St Georges.

Pour en savoir davantage sur le parcours de Jean Gabrielli, vous pouvez télécharger sa notice biographique complète au format PDF.

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