La libération de Paris (24-25 août 1944)
En fin de compte, couvert par de Gaulle mais sans l’autorisation d’Eisenhower, commandant en chef des troupes alliées, il ordonne à un détachement commandé par le colonel de Guillebon de foncer vers Rambouillet (21 août) : cette avant-garde n’entrera dans Paris – où l’insurrection populaire est en marche – que si l’ennemi s’en retire. Mais le même jour, de Gaulle annonce à Eisenhower qu’il a pris deux décisions : il autorise Leclerc à marcher sur Paris ; il nomme Kœnig gouverneur militaire de la capitale. Le 23 août, à Rambouillet, il fixe avec Leclerc les grandes lignes des opérations qui seront engagées dès l’aube du 24 août. Les troupes allemandes ont commencé à évacuer Paris, mais ils tiennent encore solidement de nombreuses positions et les accrochages sont sanglants. Dans la soirée du 24, à la Croix de Berny, Leclerc ordonne au capitaine Dronne de « filer immédiatement au cœur de Paris ». Le détachement (trois chars, une quinzaine de véhicules) entre dans la capitale par la porte d’Italie, vers 20 heures 45 ; une demi-heure plus tard, il arrive en vue de l’Hôtel de Ville.
Le 25, de Gaulle quitte Rambouillet, il entre à Paris par la porte d’Orléans ; à 16 heures, il retrouve Leclerc à la gare Montparnasse, où il installe son PC provisoire. Trois groupements de la 2e DB sont arrivés dans la matinée, suivis d’une division américaine. En début d’après-midi, le colonel de Langlade obtient la reddition des services du commandement allemand, à l’Hôtel Majestic. Une heure plus tard, Leclerc lui-même * reçoit la reddition du général von Choltitz, commandant le Gross Paris. Après avoir participé au défilé de la victoire sur les Champs-Elysées, le 26 août, Leclerc achève de pourchasser les troupes allemandes cantonnées dans la banlieue nord (Le Bourget, Stains, Pierrefitte) et porte un coup d’arrêt définitif à la contre-attaque envisagée par l’ennemi.
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* Il est alors accompagné d’Henri Rol-Tanguy, chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI) d’Ile-de-France.
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