Jean Pochard

Jean Pochard

Jean Pochard

Mobilisé en 1939, évadé de France en 1940, tu viens en aide en zone libre à Rivesaltes près de Perpignan, aux étrangers emprisonnés. En 1941, dans le département de l’Ain, tu transportes des enfants juifs pour les mettre à l’abri des menaces « nazies ».
Journaliste, tu mets tes compétences au service d’un journal clandestin L’Aube, sous la tutelle de résistants prestigieux : Paul-Henri Teitgen, Georges Bidault, Francis Gay. Relevant du Comité National de la Résistance, tu assistes en tant que radio, son chef : Jean Moulin ! Mais arrêté le 23 septembre 1943, tu es enfermé à la prison de Fresnes, pour connaître ensuite le camp de Compiègne et enfin les camps d’extermination d’Auschwitz, de Buchenwald, de Flossenburg. C’est en Bavière que tu seras libéré par les Américains, le 23 avril 1945.
Pourtant, un autre combat t’attendait, celui d’une longue et cruelle maladie dont tu as essayé bravement, avec l’aide de ton épouse, d’en supporter les épreuves, séquelles de ta déportation.
Chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre avec plusieurs palmes, médaille de la Résistance avec rosette, croix du combattant 1939-1945, croix du combattant volontaire de la Résistance, médaille des Services volontaires dans la France Libre, médaille de la déportation, autant de décorations pour un homme dont une des qualités était la discrétion.
Dans cette époque difficile, ton souvenir de Compagnon de la Résistance, restera gravé dans notre mémoire.
À ton épouse, à tes proches, nous présentons nos fraternelles condoléances et nous les assurons de notre sincère compassion.

Jean Holley
Président de la section de Rennes

Extrait de la Revue de la France Libre, n° 279, 3e trimestre 1992.