Alexandre Ter-Sarkissoff
Décédé le 17 octobre 1991.
Officier de carrière, promotion Bournazel 1932-1934, est nommé sous-lieutenant d’Infanterie de marine à sa sortie de Saint-Cyr en 1934. S’évadant du Maroc où il est affecté, il rejoint le général de Gaulle à Londres le 18 juillet 1940 et dès le mois d’août se fait débarquer à Agadir dans le sud marocain où immédiatement il organise un réseau de renseignements, mais dénoncé par la police du gouvernement de Vichy. Incarcéré, traité comme un espion, condamné le 28 février 1941 à vingt ans de travaux forcés, malgré un régime exceptionnellement dur, ne perdit jamais une occasion de manifester son ardeur patriotique et sa confiance dans la victoire.
Le 31 décembre 1943, après plus de dix mois de détention il réussit une évasion sensationnelle et rejoint l’Afrique du nord par l’Espagne d’où il gagne le maquis en plein hiver.
Dès son retour au combat, affecté à la 13e Demi-Brigade de la Légion Étrangère, se signale par son dynamisme et son courage à Niederbruck en novembre 1944. Du 26 au 31 janvier 1945, chargé de coordonner l’attaque de trois compagnies de voltigeurs dans les bois d’Elsenbreim, s’est montré ardent, infatigable, très lucide, et a fait l’admiration de tous par sa bravoure, son dévouement et sa bonne humeur, malgré le danger, le froid et l’épuisement dus à un combat extrêmement sévère. En 1945, toujours avec la 13e Demi-Brigade de la Légion Étrangère, il participe à la bataille de l’Authion dans les Alpes et la prise de Beole.
Après-guerre, il rejoint le corps des administrateurs coloniaux où il termine comme administrateur en chef de classe exceptionnelle le 14 décembre 1969, et s’installe au Cameroun comme directeur général d’une affaire de transactions immobilières, puis prend sa retraite à Tahiti en Polynésie française.
D’après le bulletin des Compagnons
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 276, 4e trimestre 1991.