Antoine Joly
Notre camarade Antoine Joly est décédé le 1er février 1996. Né le 14 septembre 1912, entré à la préfecture de police de la Seine en 1936, la guerre l’avait trouvé inspecteur de police à Paris. Il avait milité dans la Résistance dès le début de l’occupation, faisant partie entre autres des réseaux Nestlé Andromède, Turma Vengeance, Honneur de la Police, etc. Dénoncé et arrêté, il avait été emprisonné à la prison de la Santé et avait été désigné pour faire partie d’un convoi qui devait quitter la gare de l’Est le 1er juillet 1944. Le manque de locomotive empêcha le départ de ce train vers les camps de la mort.
Retourné à la préfecture de police, il avait, après quelque temps, quitté cette dernière pour être employé en qualité de représentant de commerce par une société américaine fabriquant des mannequins destinés à la prévention routière et à des fins médicales.
Après avoir été conseiller municipal à Charenton-le-Pont pendant vingt-quatre ans, il avait pris une retraite bien méritée et avait fêté avec toute sa famille ses noces de diamant. Il nous laisse le souvenir d’un camarade affable, d’une activité débordante, doué d’un très grand optimisme, à citer comme exemple aux jeunes générations.
Que son épouse qui l’avait aidé dans la Résistance, ses deux fils et toute sa famille, trouvent ici le témoignage de notre affection et de notre amitié envers notre cher Antoine.
Il était titulaire de nombreuses décorations : chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, médaillé militaire, croix de guerre 1939-1945, médaillé de la Résistance, médaillé de la France Libre, etc.
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 294, 2e trimestre 1996.