La « Free French University » de New York

La « Free French University » de New York

La « Free French University » de New York

Les réalisations originales de la France Libre

Rien de ce qui pouvait servir le rayonnement de la France dans le monde ne laissait indifférents le général de Gaulle et le Comité National Français.
C’est pourquoi, le 9 février 1942, sur proposition du commissaire national de l’Instruction publique, le général de Gaulle signait un décret par lequel :
« Les diplômes et les grades universitaires décernés après examen par l’École française libre des Hautes Études de New York sont reconnus de plein droit comme diplômes français. »
Ainsi le rayonnement intellectuel de la France continuait.
Suivant les termes de son manifeste, cette école était constituée par un groupe de savants français, belges et de pays de langue française, résidant en Amérique et résolus à rester fidèles à la Liberté. L’école était fondée sur le modèle et avec le concours de la New School for Social Research.
Elle devait maintenir les principes et enseigner les méthodes qui, en France et dans les nations démocratiques, avaient assuré l’indépendance de la recherche, le respect de l’individu, et garanti la liberté de pensée.
Profondément attachés à l’idéal de civilisation des démocraties unies dans un même combat, et respectueux des traditions intellectuelles de leurs universités, les professeurs de l’École libre des Hautes Études s’engageaient à consacrer son enseignement à la recherche de la vérité, au triomphe de la grande cause humaine pour laquelle leurs compatriotes continuaient à lutter et à mourir.
Cette école, considérée comme une institution de la France Libre, s’appelait : « Free French University ».
Dès sa création, en février 1942, elle connut un succès qui dépassa les espérances de ses fondateurs. Par la qualité de ses maîtres, par la variété et la richesse de son enseignement, elle devint une véritable université.
Elle comprenait trois facultés et des instituts annexes : faculté des lettres – faculté des sciences et faculté de droit et des sciences politiques. Un institut de philosophie et d’histoire orientale – un institut de droit comparé et le centre des études de sociologie et de sociologie juridique.
Son développement fut rapide ; ainsi pour les quatre premiers mois de son existence, voici les chiffres relevés :
CoursProfesseursÉlèves
Février4019326
Mars12728790
Avril19540850
Mai20765928
Ainsi, en pleine guerre, une véritable université française a contribué à conserver à la langue française la place de choix qu’elle mérite par ses qualités de précision et de clarté.
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 40, juillet-août 1951.