Général Jean Revault d’Allonnes
Commandeur de la Légion d’honneur
Compagnon de la Libération du 29 décembre 1944
Grand croix de l’ordre national du Mérite
Croix de guerre 1939-1945 (trois citations) – médaille coloniale – Military Cross
Né le 13 août 1914 à Louannec dans les Côtes-d’Armor, son père était médecin.
Entre à Saint-Cyr en 1934 (promotion « Roi Alexandre Ier »). À la sortie de l’école, choisit l’infanterie coloniale et part en poste en AOF, d’abord au Sénégal (1937-1938) puis au Niger. S’y trouve au moment de la déclaration de guerre à l’Allemagne.
Fait prisonnier au Niger le 25 juin 1940, s’évade le 13 juillet dans des conditions difficiles et se rend au Cameroun, où il parvient le 27 août. Participe alors au ralliement du Cameroun à la France Libre aux côtés du colonel Leclerc.
Incorporé ensuite comme officier au Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad, prend part en novembre 1940 aux opérations du Gabon sous les ordres du commandant Louis Dio, puis à toutes les campagnes de son unité : Syrie, Libye et Tunisie. Y est cité à l’ordre du corps d’armée pour avoir pris le commandement d’une compagnie dont le capitaine venait d’être blessé, et pour s’être fait remarquer pour sa belle attitude au feu au cours d’une contre-attaque lancée sur sa position.
En juin 1943, stationne à Sabratha en Tripolitaine avec son unité, qui prend l’appellation de Régiment de Marche du Tchad. En septembre 1943, la 2e DB, dont fait partie le RMT, s’entraîne et s’équipe avec du matériel américain à Temara au Maroc, avant d’aller poursuivre sa préparation en Angleterre de mai à juillet 1944.
Affecté comme officier d’état-major du 3e bureau du groupement tactique, le capitaine Revault d’Allonnes débarque en France le 1er août 1944 et prend part à la campagne de Normandie.
Le 13 août, sous le bombardement de Carrouges dans l’Orne, parvient à sauver de la destruction de nombreux véhicules avant d’être atteint par des éclats d’obus. Le 18, est à nouveau blessé par éclats d’obus à Fleuré, au cours d’une mission de liaison. Poursuit ainsi les opérations avec son régiment et se voit remettre, le 26 septembre 1944, à Nancy, la croix de la Libération des mains du général de Gaulle.
En 1948, est promu au grade de chef de bataillon. Devient ensuite attaché militaire à l’ambassade de France au Portugal, avant de recevoir ses galons de colonel et de partir en poste à la Martinique.
En 1967, retourne en métropole pour devenir général adjoint au gouverneur militaire de Paris.
De 1968 à 1970, est commandant interarmées du groupe Antilles-Guyane.
De 1970 à 1972, commande la 23e division militaire à Rouen.
En 1972-1973, est successivement chef de la mission militaire française auprès des Forces alliées secteur Centre-Europe puis chef de la mission militaire française auprès du comité militaire du Conseil de l’Atlantique.
Est nommé général de corps d’armée en avril 1974.
Il était président d’honneur de la section AFL du Jura. Le président Marcel Gabriel et de nombreux membres de la section assistaient aux obsèques en l’église de Pagney, sa paroisse.
À son épouse et à ses enfants, les Français Libres présentent l’expression de leur sympathie et de leurs très sincères condoléances.
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 288, 4e trimestre 1994.