Les Mallet dans la France Libre
Ainsi que l’a souligné un ami, on peut se demander s’il y a « beaucoup d’autres exemples d’un père et de ses deux fils engagés dans la France Libre. Il y a des exemples de trois frères engagés… » mais très peu de cas similaire à celui de la famille Mallet.
Effectivement, le lieutenant-colonel Mallet, avec son second fils, Jean-Pierre avait décidé, dès le 18 juin au soir, de partir le lendemain matin, pour rejoindre, en Afrique du Nord (ou en Angleterre) les forces décidées à continuer la lutte contre l’Allemagne. N’ayant pas entendu l’Appel historique du 18 Juin 1940, c’est le 19 juin au soir, à Verteuil, chez leur cousin Maurice Harlé, qu’ils reçoivent la deuxième diffusion de l’appel à la poursuite du combat jusqu’à la victoire. C’est donc pour l’Angleterre qu’ils décident de partir immédiatement. À Saint-Jean-de-Luz, ils réussissent à s’embarquer sur le Sobieski qui rapatriait les troupes polonaises. Jean-Pierre fêtera ses 20 ans en rade de Plymouth le 24 juin 1940. Le 25 juin, ils retrouveront à Plymouth le même cousin Harlé. Après leur débarquement, dès leur arrivée à Londres, Richard Mallet et son fils Jean-Pierre s’étaient inscrits, le 1er juillet 1940 (à l’Olympia où les volontaires étaient regroupés), pour un engagement dont la signature surviendra à l’automne sur documents officiels. Mais ils s’étaient d’emblée mis à la disposition du général de Gaulle, dans les Forces Françaises Libres. Jean-Pierre Mallet intégrera plus tard la compagnie d’élèves aspirants à Camberley. La communication télégraphique entre Mallet, l’Angleterre et le Cameroun s’était alors établie.