Henri Manhès
Né en 1889 à Etampes, Henri Manhès est un officier d’active dans l’armée de l’Air depuis 1937 et commande la base aérienne de Saint-Cyr quand éclate la guerre en septembre 1939. Pendant la campagne de France, il mène plusieurs opérations spéciales de récupération et assure l’évacuation du matériel de sa base. Démobilisé en août, il s’engage dans la Résistance dès septembre et s’affilie au mouvement Ceux de la Libération. Engagé dans les FFL en avril 1941 sous le pseudonyme de « Frédéric Monceau » et le grade de lieutenant-colonel, il collabore à l’effort d’organisation de la Résistance mené par Jean Moulin à partir de janvier 1942. Promu colonel le 1er juin 1942, il est nommé délégué du Comité national français (CNF) pour la zone nord le 27 janvier 1943. Le 3 mars suivant, il est arrêté à Paris par les Brigades spéciales, transféré à la police allemande le 5 avril et interné au Cherche-Midi puis à Fresnes. Condamné à mort le 3 novembre, mais sauvé grâce à l’intervention de son épouse, il est envoyé au camp de Compiègne (18-22 janvier 1944), puis déporté en Allemagne, au camp de Buchenwald, où il arrive le 24 janvier.
Au camp, mandaté par ses camarades, il crée le Comité des intérêts français en juin 1944, ainsi que des groupes d’autodéfense qualifiés de manière générique de « Brigade française d’Action libératrice », afin d’engager, le moment venu, le combat contre les gardes SS.