La répression des Français libres
Les conventions d’armistice des 22 et 24 juin 1940 comportent une clause interdisant aux militaires français de combattre au côté des Alliés ; celle-ci autorise Allemands et Italiens à les considérer comme des francs-tireurs.
Du côté de Vichy, la loi du 27 juillet 1940, parue dans le Journal officiel de la République française (n° 185, 29 juillet 1940, p. 4589) étend les dispositions de l’article 75 du Code pénal (articles 1 et 2) : “Tout Français qui livre à l’étranger des armes, des munitions ou du matériel de guerre, tout Français qui prend, ou conserve du service dans une armée étrangère, tombe sous le coup du 4e paragraphe de l’article 75 du Code pénal, et de ce fait est déclaré coupable de trahison et puni de mort.”
La résistance extérieure des Français libres ne les a donc nullement préservés de la répression de Vichy et des forces d’occupation. D’après les évaluations de Jean-François Muracciole, 1 410 Français libres ont été emprisonnés, déportés ou exécutés. À partir de ce chiffre, et en se basant sur l’étude de 325 cas qui ont pu être reconstitués, il a établi une estimation des différentes formes de répression. D’après cette estimation, 520 Français libres ont été emprisonnés par Vichy, 10 exécutés par Vichy, 615 emprisonnés et/ou déportés par les Allemands, 225 exécutés par les Allemands, 40 emprisonnés par d’autres puissances (Japon, Italie, Portugal, à l’exclusion des évadés de France internés en Espagne).
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