Pierre Léostic : un garçon de 15 ans s’engage dans les parachutistes
Jeune Dunkerquois d’origine bretonne, Pierre Léostic, né le 24 décembre 1924, est le fils d’un contrôleur des douanes. À la suite de l’invasion allemande, il se réfugie à Porspoder, dans le Finistère, avec sa mère et ses soeurs.
Dans la nuit du 18 au 19 juin 1940, il s’enfuit du domicile familial après avoir écrit une lettre à sa mère: « Ma chère Maman, je t’en supplie, ne me blâme pas, mon sang bout dans mes veines, je rêve de porter un fusil et de m’en servir. J’ai pris cent francs et ma carte d’identité. A dieu vat ! Je veux être Français, Français encore, Français toujours».
Avec d’autres jeunes Brestois, il embarque à bord de la vedette Le Lupin, en direction d’Ouessant, où un bateau anglais les prend en charge.
Arrivé en Angleterre, il ment sur son âge et parvient à s’engager dans la France Libre. Breveté parachutiste, il part pour le Moyen-Orient où il intègre le French squadron du Special Air Service (SAS).
En juin 1942, il fait partie du groupe de six parachutistes, commandé par le capitaine Bergé qui détruit vingt-et-un avions ennemis lors d’un raid sur l’aérodrome d’Héraklion (Crète). Au retour de cette opération, avant de quitter l’île, le capitaine et trois de ses hommes sont encerclés par un détachement ennemi le 19 juin. Ils refusent de se rendre. Au cours du combat acharné, Pierre Léostic est mortellement blessé. Il meurt deux ans jour pour jour après son départ de Bretagne.
Pour aller plus loin :
René Pichavant, Clandestins de l’Iroise, volume VI, Morgane, 1997.
< Les engagements dans la France Libre à la suite de l'Appel
< Les civils
< Ève Curie : une intellectuelle refusant la défaite
> Les militaires