Pierre Julitte
Né en 1910, ingénieur du génie rural à Angers, Pierre Julitte embarque le 18 juin 1940 à Cherbourg avec une unité britannique et fait partie des premiers à rallier le général de Gaulle. A la tête des transmissions françaises pendant l’expédition de Dakar, il devient officier de transmissions au 3e Bureau après un séjour en Afrique équatoriale française. Recruté par Passy, il est parachuté en France dans la nuit du 10 au 11 mai 1941. Chargé des transmissions au BCRA à son retour en Angleterre, il repart en France le 20 octobre 1942.
Arrêté le 10 mars 1943, il est déporté le 22 novembre suivant à Neue-Breme, puis transféré le 4 décembre à Buchenwald. Recruté en tant qu’ingénieur pour travailler à l’usine Milbau installé près du camp, il parvient, avec l’assistance d’un travailleur libre qui doit retourner en France, à transmettre à Londres un rapport sur la fabrication des bombes volantes au camp de Dora et à l’usine Milbau de Buchenwald. Il aboutit au bombardement de l’usine et du camp le 24 août 1944.
Envoyé au camp de Dora en janvier 1945, il est évacué vers Bergen-Belsen en avril. La 11e division blindée britannique le libère le 15 avril.
Bibliographie
• Sébastien Albertelli, « Julitte, Pierre (1910-1991) », dans le Dictionnaire de la France libre, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2010, p. 825-826.
• Pierre Julitte, « Échec aux V2. Hommage à Marcel Sailly », Revue de la France libre, n° 275, 3e trimestre 1991.
• Jean Simon, « Pierre Julitte, compagnon de la Libération », Revue de la France libre, n° 275, 3e trimestre 1991.
• Jean Simon, « Pierre Julitte, compagnon de la Libération », Revue de la France libre, n° 275, 3e trimestre 1991.