Harutiun Galentz (10 mars 1910, Gürün – 7 mars 1967, Erevan) est un artiste-peintre arménien né dans la Turquie ottomane. Lors du génocide arménien de 1915, son père, Tiratur, propriétaire d’une usine de laines, est arrêté par des soldats turcs et disparaît. Il s’enfuit à Alep, en Syrie, avec ses trois frères et sa mère, où celle-ci meurt de faim et de fatigue, et les enfants sont placés dans un orphelinat.

Encouragé par l’une des sœurs de l’établissement, Galentz y cultive son goût pour l’art. En 1922, il devient apprenti chez un lithographe, avant de recevoir sa première formation artistique auprès d’Onik Avetisian à Alep. En 1926, il rejoint ses frères qui ont ouvert un studio de photographie à Tripoli et commence à peindre des arrière-plans pour les photos.

De 1929 à 1933, il suit des cours la peinture à l’Académie des beaux-arts de Beyrouth où il a pour professeur Claude Michelet, puis y enseigne lui-même jusqu’en 1939.

En 1938, il prend en apprentissage Armine Paronian, avec laquelle il se marie le 2 mai 1943.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il publie des caricatures dans la revue En route.

En juin 1946, il s’installe avec sa famille en Arménie et participe à de nombreuses expositions à Erevan et à Moscou. Sa maison à Erevan est devenue un musée en 2010. Une partie de ses toiles sont conservées au Musée national d’Arménie.

Pierre Aubin (né le 30 juillet 1918 à Marseille) rallie la France Libre au Liban en septembre 1941 avec le grade de sous-lieutenant et dirige le service cinématographique de la France Libre au Moyen-Orient.

« Écoutez maintenant nos émissions françaises » paraît dans le n° 51 de la revue En route le 15 février 1944 aux pages 12 et 13. Le dessin représente un cadran circulaire recensant toutes les émissions radiophoniques en français par heure, par station, par longueur d’onde et par fréquence. Au cœur de ce cadran, on reconnaît un globe terrestre représentant l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Des éclairs, chargés de notes de musique, de signes de l’alphabet morse, et partant du cadran central, symbolisent la diffusion de ces émissions. Autour, cinq figures humaines aux costumes supposément typiques signifient le caractère mondial de ces émissions (Radio-France en Afrique du Nord française, Radio-Levant en Syrie-Liban, Radio-Moscou et la BBC…).

Coll. Fondation de la France Libre