Introduction
L’année 2010 avait été l’année du 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940. Dans ce contexte le thème 2009-2010 du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) avait tout naturellement porté sur « L’Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle et son impact jusqu’en 1945 ».
Pour le 40e anniversaire du CNRD, créé officiellement en 1961 par Lucien Paye, ministre de l’Éducation nationale, à la suite d’initiatives d’associations – en particulier de la Confédération Nationale des Combattants Volontaires de la Résistance (CNCVR) -, le jury national a choisi de consacrer le thème 2010-2011 à « La répression de la Résistance en France par les autorités d’occupation et le régime de Vichy ».
Un sujet rassemblant toutes les formes de résistance
Ce sujet porte sur l’ensemble des actions visant à réprimer les résistants dans la variété de leur engagement et de leurs actions, en France métropolitaine et dans l’Empire, ainsi que les actes d’intimidation ou de représailles de nature à inspirer de la terreur à la population civile.
La France libre participe de ce thème de diverses manières :
• si les Forces françaises libres représentent une résistance essentiellement extérieure, elle fut très tôt implantée en France métropolitaine et dans l’Empire, à travers les réseaux du BCRA (citons pour l’exemple « Saint-Jacques », le premier, créé par Maurice Duclos dès l’été 1940, et « Confrérie Notre-Dame » créé en septembre 1941 par Gilbert Renault) qui, comme les mouvements et les autres réseaux de la Résistance intérieure, ont subi la chasse des différents organes de répression ;
• le statut des Forces françaises libres était incertain, aux yeux de l’ennemi, autorisé par les conventions d’armistice des 22 et 24 juin 1940 à les traiter en « francs-tireurs », comme de Vichy, qui prit plusieurs mesures législatives, réglementaires et judiciaires contre ceux qui les rallièrent ;
• l’engagement dans les Forces françaises libres supposait d’abandonner les siens pour rejoindre un territoire échappant au contrôle de l’ennemi ou de Vichy, ce qui n’était pas sans risques, pour les volontaires comme pour leurs familles ;
• si les résistances extérieure et intérieure ont germé et se sont développées dans une mutuelle ignorance, les Français libres n’étaient pas dans une complète ignorance des mesures répressives qui frappaient les résistants de l’intérieur dans les zones contrôlées par Vichy et l’occupant et témoignèrent de leur solidarité avec les combattants de l’ombre, avant même l’unification de la Résistance sous l’autorité du général de Gaulle.
Des ressources documentaires
Fondation porteuse du thème 2011, la Fondation de la Résistance a fait paraître une brochure pédagogique qui a été distribuée dans les établissements scolaires au début d’octobre 2010. Celle-ci est téléchargeable sur internet.
En supplément de cette brochure, la Fondation de la France libre a mis en ligne sur son site internet – www.france-libre.net – un ensemble de ressources documentaires axées plus précisément sur la répression des Français libres, en France métropolitaine et dans l’Empire, par le régime de Vichy et les autorités d’occupation allemandes, italiennes et japonaises.
Le présent dossier, consacré lui aussi à la répression des Français libres, complète cet ensemble documentaire, à travers une évocation de Félix Broche, condamné à mort par Vichy en 1942, par François Broche. De son côté, l’amiral Chaline revient sur le traitement infligé, par les autorités de Vichy, aux volontaires des Forces navales françaises libres et à leurs familles demeurées en France. La répression des aviateurs et celle des résistants français en Indochine concluent ce dossier.
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< Le processus de la répression de la Résistance extérieure de 1940 à 1945
> La justice de Vichy et les Français libres : le cas de Félix Broche
> La répression des marins des FNFL
> La répression des aviateurs
> La répression de la Résistance en Indochine