Henry-Christian Frizza
Fils et petit-fils d’officier d’infanterie coloniale, Henry-Christian Frizza (14 juillet 1916, Châtelaillon-Plage – 17 septembre 1995) entre à l’École militaire du Prytanée, à La Flèche, en 1929. En parallèle à ses études, il joue du violon et a étudié au Conservatoire de Toulouse. Aussi participe-t-il à la fanfare de l’école. Au terme de ses quatre années au Prytanée, il s’engage dans les troupes coloniales et rejoint le Cameroun où le surprend la déclaration de guerre.
Alors qu’il s’apprêtait à embarquer à Douala (Cameroun), pour préparer en France l’École nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent, on apprend la mobilisation en métropole ; il est alors affecté aux forces polices du Cameroun, à Yaoundé, comme instructeur.
En juin 1940, ayant pris connaissance de l’Appel du général de Gaulle, il passe avec quelques amis au Nigeria britannique où il rencontre le commandant Leclerc, envoyé du général de Gaulle, sous les ordres duquel il va participer au ralliement du Cameroun puis du Gabon à la France Libre.
Après une formation à l’École d’élèves officiers de Brazzaville, dont il sort aspirant le 5 mai 1941, il rejoint la Syrie, où il est affecté, en octobre, au bataillon de marche n° 11, nouvellement créé, où il sert jusqu’en 1945 comme chef de section de mortier.
Pendant ses moments de détente, il forme la musique du BM11 et compose. Il est ainsi l’auteur d’une grande partie des chants de marche des unités de la 1re division française libre – Le Mousquetaire du bataillon d’infanterie de marine, la Marche du BM11… –, ainsi que de celui de la division elle-même – El Alamein-Tunis Marche de la 1re DFL – dont il a écrit les paroles après-guerre.
Il retourne dans la vie civile en 1961 avec le grade de chef de bataillon.
Bibliographie
Général Claude Le Hénaff, « Henry-Christian Frizza », Bir Hakim… L’Authion, n° 159, octobre 1995, p. 39-41.
Témoignage de son épouse (8 août 2003).