Les fusiliers marins à Autun, par Constant Colmay
Neuville-sur-Saône, le 7 septembre 1944
8 septembre – Au petit matin, nous faisons liaison, dans les environs de Montceau-les-Mines, avec le colonel M…, du 2e dragons, qui commande l’opération et à sa disposition, en plus de son unité et de notre escadron, des légionnaires de la 13e demi-brigade et des F.F.I. du corps franc Pomies. Les missions sont distribuées avec, comme idée générale de manœuvre, l’encerclement d’Autun. Notre escadron file en direction du Creusot où le lieutenant de vaisseau Savary nous partage les rôles : Astuce (1), débordant largement dans l’Est, ira barrer la N. 494 au carrefour de Dracy-Saint-Loup.
Astuce en action
Froidement, il réarme et loge deux balles dans la tête de Regereau. Ranguet, le chauffeur de la Jeep, a saisi sa mitraillette… trop tard ! Il s’écroule, frappé de deux balles au ventre et l’officier allemand, plongeant à travers une haie, disparaît. Il faut reconnaître honnêtement qu’il a bien droit à sa croix de fer. Tout cela s’est passé si vite que personne n’a pu intervenir et Palavas, lui-même, de première force à la carabine, s’est abstenu, de peur de toucher l’un des nôtres.
Basilic à l’œuvre
Contact
Le chef de peloton hors de combat
Bientôt une Jeep file vers l’arrière ramenant le capitaine Burin des Roziers sérieusement blessé au genou. Bures se hâte vers la patrouille de tête pour prendre sa place.
Bures est blessé
Le baroud de Capucine
Autun est libéré
Autun, 9 septembre 1944
Les cavaliers marins chargent
La marche reprend, prudente, mais toujours rien – longue ligne droite en descente – un coup d’oeil sur ma carte pour constater que nous approchons du pont de Vandenesse : nous aurons de la veine s’il n’a pas sauté. J’appelle ma Jeep et me porte derrière le half-track de tête.
À l’hôtel d’Arnay-le-Duc un repas du tonnerre nous attend.
2) Burin des Roziers, chef du 2e peloton.
3) Savary, commandant le 2e escadron.
4) Châtel, chef du 3e peloton.