France Libre – Résistance intérieure

France Libre – Résistance intérieure

France Libre – Résistance intérieure

En septembre 1941, arrive à Londres Jean Moulin. Ancien préfet, il avait tenté de se trancher la gorge plutôt que de transmettre des ordres déshonorants que les Allemands lui donnaient. Il avait pris contact avec tous les groupes de résistants qui s’ébauchaient en France durant les premiers mois suivant l’armistice, surtout dans la zone sud. II vient en rendre compte au général de Gaulle et suggérer que la France Libre rassemble les mouvements de Résistance, leur donne les moyens d’action dont ils ont besoin et surtout les prépare au rôle militaire qu’ils doivent jouer pour la préparation du débarquement allié en France et au moment où il se produira. Dès cette date, Jean Moulin va être considéré comme le représentant que de Gaulle a décidé d’envoyer en France en vue d’unifier la Résistance intérieure, de la rattacher concrètement à la France Libre et de préparer la libération du territoire.

C’est par le réseau que dirige Rémy que sont pris les contacts les plus importants avec les mouvements de Résistance de la zone nord et avec les forces politiques engagées dans la Résistance à l’occupation allemande. Les mouvements les plus importants sont « l’Organisation civile et militaire », « Ceux de la libération et Ceux de la Résistance » et « Libération nord ». De son côté, le parti communiste a fondé le « Front national » qui englobe des résistants de toutes tendances et a créé une organisation armée, les « Francs-tireurs et partisans ». Emmanuel d’Astier qui vient à Londres, d’où il est envoyé en mission à Washington, reconnaît aussi de Gaulle comme symbole et comme chef. Le journaliste de sensibilité socialiste, Pierre Brossolette, est, à son tour, amené à Londres par Rémy et devient le plus proche collaborateur de Passy au BCRA. Ainsi s’étendent l’audience, l’organisation et l’efficacité de la Résistance intérieure, liée à la France Libre par le choix de ses dirigeants et par l’autorité personnelle de celui que de Gaulle a nommé son représentant en France, Jean Moulin.

Pour renforcer l’autorité et la représentativité de la France Libre, et en prévision des périls qui s’annoncent, de Gaulle prend alors la décision d’affirmer l’unité des Forces françaises libres et de la Résistance intérieure en leur donnant le même nom : la France Combattante.

< L’apprentissage de l’action clandestine

> Suite : Vers la lutte armée