Les civils
À partir de juin 1940, arrivent de France quelques centaines de volontaires qui, refusant la défaite se sont embarqués à bord des derniers bateaux en partance pour l’Angleterre.
C’est le cas de ces deux amis qui font six cents kilomètres à vélo pour gagner Brest. C’est le cas également de Maurice Schumann ou de René Cassin, à la fin de juin 1940, présents sur l’un des bateaux affrétés pour rembarquer les troupes polonaises au Pays Basque. C’est le cas aussi de la plupart des pêcheurs de l’île de Sein ralliés en juillet 1940.
D’autres usent de moyens de fortune pour rejoindre l’Angleterre au prix de grands risques comme ces deux frères qui traversent la Manche à la godille ou ces cinq garçons qui partent en canoë.
À partir de novembre 1940, la surveillance des côtes par les Allemands rend ces tentatives de plus en plus difficiles.
Ces premiers engagés sont rejoints par des volontaires venus du monde entier, grâce à l’incitation des comités de la France Libre. Aux Antilles, 3000 «dissidents» fuient le régime pro-vichyste à bord d’embarcations de fortune entre juillet 1940 et juillet 1943; ils forment le bataillon des Antilles en janvier 1943. De même des milliers d’évadés passent par l’Espagne, pour rejoindre l’Afrique du Nord notamment après le débarquement allié de novembre 1942 et certains d’entre eux s’engagent dans les Forces françaises libres en 1943.