Le Comité de la France Libre de São Paulo
Le Comité de São Paulo fut alors autorisé à délivrer aux Français qui résidaient dans sa zone d’action, des saufconduits et à viser leurs pièces d’identité.
Ce rôle quasi officiel présageait la fin de la période « héroïque ». Le retour des diplomates de carrière allait mettre un terme à la libre initiative des patriotes du Comité de São Paulo.
*
De 1940 à 1945, les comités du Brésil collectèrent près de 370.000 dollars U.S. dont plus de 225.000 furent utilisés pour l’effort de guerre (envois à Londres, souscription pour la Résistance, mise en route de volontaires, etc.).
Les volontaires furent au nombre de 118 et parmi eux on relève le nom de Pierre Clostermann.
Sept volontaires partis du Brésil, tombèrent au champ d’honneur :
– sergent Georges Schteinberg, tué en Hollande ; tirailleur Henri Dussat, tué en Italie ; capitaine Henri Dupraz tué en Italie ; sous-lieutenant Henri Corbière, tué en Algérie ; sergent parachutiste Jacques Mendès-Caldas, tué en Bretagne ; aspirant Georges-Henri Torrès, tué en Lorraine ; caporal-chef Michel Wiedmann, tué en Angleterre.
La guerre terminée, on vit revenir vers les écoles de l’Alliance française, plus nombreuse que jamais pour apprendre notre langue, cette jeunesse brésilienne qui, au lendemain de l’armistice, s’était détournée de l’étude du français, disant : « On n’apprend pas la langue du vaincu. »
C’est à ces hommes que notre pays est redevable d’un tel revirement, et avec eux, à tous ceux des Forces Françaises Libres et de la Résistance, qui ont permis à la France d’être présente à la victoire.
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 126, juin 1960.