La 2e DB et la libération de Paris
Par le général Alain de Boissieu
Ancien commandant du PC-avant et de l’escadron de protection du général commandant la 2e DB
Au moment de la libération de Paris, le général de Boissieu, alors capitaine, qui avait été d’abord officier de liaison à l’état-major du général Leclerc après avoir servi à l’état-major particulier du général de Gaulle à Londres, est devenu responsable du PC-avant du général commandant la 2e DB et de l’unité blindée qui est à sa disposition, l’« escadron de protection. »
Il se trouve donc à un poste d’observation particulièrement favorable, aux côtés du général Leclerc, pour suivre toute l’affaire. Nous le remercions vivement d’avoir bien voulu nous faire connaître la remarquable et secrète entente de Gaulle-Leclerc pour la libération de Paris.
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Sur le point d’écrire son très bon livre « Paris brûle-t-il ? », Dominique Lapierre vint me voir à Saint-Germain-en-Laye, où je commandais la 2e brigade blindée, héritière des traditions de la 2e DB. Répondant à ses questions, je lui faisais remarquer que c’était à Alger, fin 1943, que s’était décidée la libération de Paris par la 2e DB.
Il ne retint pas ce fait historique ; de même, le film qui en fut tiré sembla l’ignorer. Par contre, le scénario insiste longuement sur la mission Gallois-Cocteau, chef d’état-major du colonel Rol-Tanguy.
Quelle est donc l’histoire de cette mission et de son issue ? Le 20 août, le docteur Monod, résistant, patriote, ayant un laissez-passer médical, prend contact avec le commandant Gallois-Cocteau pour lui proposer de l’emmener jusqu’à la ligne de contact entre les Allemands et les Américains, afin de demander à ceux-ci de se hâter de venir libérer Paris.
Le 21 août, après beaucoup d’aventures assez bien retracées dans le film « Paris brûle-t-il ? », le contact est pris du côté de La Ferté-Alais, dans la vallée de la Chalmette. Gallois-Cocteau est emmené au PC du général Patton, à Courville. Patton reçoit avec amitié cet émissaire de la Résistance, mais il lui dit que la prise de Paris n’est pas prévue dans les plans. Gallois-Cocteau, qui avait entendu parler de la division Leclerc par les Américains, fait croire qu’il connaît personnellement le général et demande à aller le saluer.
Depuis le 16 août, la 2e DB n’appartient plus à la IIIe armée de Patton, mais est affectée à la lre du général Hodges. En conséquence, les Américains envoient Gallois-Cocteau au PC du groupe d’armées, c’est-à-dire à l’échelon au-dessus, chez le général Bradley, à proximité du Mans, où il rencontrera effectivement le général Leclerc, mais le commandant de la 2e DB avait déjà en poche l’ordre de marcher sur Paris. Ce n’est donc pas cette mission qui provoqua l’ordre de progresser vers la capitale du haut commandement allié.
Quant aux autres missions de liaison, dont parle Dominique Lapierre, celle de Rolf Nordling, frère de Raoul, consul de Suède à Paris, assisté d’Alexandre de Saint-Phalle et de l’Autrichien Poch Pastor, sans oublier celle du major allemand Bender, nous les retrouverons à Rambouillet le 23 août, c’est-à-dire à un moment où l’affaire de Paris sera déjà largement entamée.
Comment cette libération de Paris par une grande unité française a-t-elle été organisée ? C’est l’objet de cet article. La première fois que l’on parla de la participation d’une grande unité française au débarquement allié par le nord, c’est le 18 septembre 1943, dans un mémorandum du Comité Français de Libération Nationale aux grands responsables alliés, Roosevelt, Churchill et Staline, dans lequel il était dit, au sujet de l’emploi des forces françaises, qu’il faudrait qu’au moins une division blindée française soit transportée à temps en Angleterre « pour assurer la libération de Paris ». Cela est rappelé par le général de Gaulle dans ses mémoires, au chapitre Combat.
Le général Leclerc avait à Alger un officier de liaison très habile et fort bien renseigné, le commandant Verdier, qui avait été mis dans la confidence par un camarade. Le 5 décembre 1943, Leclerc me convoqua pour me demander d’aller porter une lettre au général de Gaulle, faisant le point de ce qui manquait encore comme matériels à la 2e DB pour devenir opérationnelle, au cas où le choix du gouvernement tomberait sur elle pour aller en Angleterre. Le général de Gaulle confirma qu’un mémorandum avait été envoyé aux grands responsables alliés le 18 septembre pour cette participation au débarquement en Normandie d’une division blindée française. Il sourit quelque peu de la crainte exprimée dans sa lettre par le général Leclerc de voir une autre division que la sienne choisie pour cette mission en France. Il me dit :
« Vous direz au général Leclerc que j’attache une telle importance à ce que ce soit sa division qui soit choisie que, s’il le fallait, les matériels d’artillerie et les blindés qui lui manquent seraient pris dans une autre grande unité. Votre division sera, je l’espère fermement, mise à la disposition du commandement allié en Europe, mais dites bien au général Leclerc qu’il se peut que j’aie besoin de lui pour une mission nationale essentielle ; que, dans ce cas, il ne devrait obéir qu’à mes seules instructions. Comme l’ambiance avec les Alliés n’est pas bonne, tout peut arriver. Les politiciens américains manœuvrent contre moi, en particulier Roosevelt semble vouloir imposer l’AMGOT (administration militaire des territoires occupés) en France, ainsi qu’une monnaie en francs… imprimée par le Trésor américain. Tout cela est intolérable et, à la première occasion, je rentrerai en France avec ou sans le consentement des Alliés. De cela vous ne devez parler qu’au général Leclerc, qui doit conserver la chose secrète, même pour ses plus proches collaborateurs. Si les Alliés se doutaient de quoi que ce soit, ils trouveraient n’importe quel prétexte pour ne pas transporter la 2e DB en Angleterre. Je dois voir le général Eisenhower en décembre, tout se décidera lors de cette conversation. À la différence de Roosevelt, qui comprend mal les affaires françaises… Eisenhower, lui, comprend nos problèmes politiques. Enfin, le comportement exemplaire des troupes françaises du général Juin en Tunisie ou en Italie lui a montré, en tant que commandant en chef, tout le parti qu’il pouvait en tirer. Dites bien au général Leclerc de ne pas se tracasser : si j’obtiens le transport d’une division, c’est la sienne qui ira en Grande-Bretagne. »
De Temara, le général Leclerc fit un accueil enthousiaste à mon compte rendu. Il ne tarit pas d’éloges sur la clairvoyance du général de Gaulle, puis après un moment de réflexion, il murmura : « Apprêtez-vous à repartir pour Alger avant l’entretien du général de Gaulle avec Eisenhower, je veux qu’il sache que j’ai bien compris ce qu’il attendait de moi. »
Le 14 décembre, je repartis donc pour Alger avec une nouvelle lettre du général Leclerc. Le général de Gaulle la lisait et y répondait aussitôt. Il confirmait que les pourparlers au sujet du transport de la 2e DB se poursuivaient, que les bateaux avaient été trouvés. Dans ses commentaires, il était dit que ses rapports avec le gouvernement américain étaient si mauvais qu’il se pourrait que toute communication télégraphique soit coupée au moment du débarquement, entre Alger et Londres. Il faudrait donc que le commandant de la 2e DB ne se laisse jamais enfermer dans des missions purement tactiques au seul profit du commandement allié mais qu’il puisse se dégager éventuellement pour une mission purement nationale et française, par exemple le rétablissement de l’autorité de l’État à Paris : « Parmi les hypothèses pour mon retour en France, il y a l’entrée dans Paris avec votre division. »
Puis, prenant une feuille de papier, il écrivit qu’il nommait le général Leclerc gouverneur militaire de Paris par intérim, c’est-à-dire avant l’arrivée du général Kœnig : c’était le 14 décembre 1943 !
La veille de notre départ pour l’Angleterre, le 7 avril 1944, le général de Gaulle vint inspecter la 2e DB au Maroc. Le général Leclerc avait réuni tous les officiers dans le casino de Temara et là, dans un grand silence, le général de Gaulle nous annonça que nous allions être la première grande unité française de l’armée de terre à débarquer sur les côtes de France, que nous aurions sûrement des missions très importantes à accomplir, qu’il avait confiance en nous et qu’il nous le prouverait… Lors de la conversation privée avec le général Leclerc, il sera formel : l’objectif de la 2e DB serait la libération de Paris.
Dans la très belle lettre que le général Leclerc écrira le surlendemain 9 avril 1944, que dit-il ? : « En terminant, je ne forme qu’un souhait, Mon Général, c’est de pouvoir vous accueillir et vous saluer prochainement dans une grande ville française libérée, comme à Douala en 1940. » Le général Leclerc ne peut être plus clair sans enfreindre les consignes…
Pendant tout son séjour en Angleterre, il pousse les états-majors alliés à faire débarquer sa division suffisamment à temps pour participer à l’exploitation vers Paris, après la rupture du front de Normandie, sans le dire ouvertement. À force de démarches réussies, la 2e DB se trouve affectée au XVe CA américain, sous l’autorité du général Patton, commandant la IIIe armée américaine.
Le 1er août, elle commence son débarquement à Utah-Beach ; le front allemand vient de céder dans la région de Saint-Lô et, selon le plan allié, notre division se voit lancée dans un vaste mouvement tournant pour venir attaquer du Mans vers Alençon et Argentan ce qui subsiste du groupe d’armées de Rommel. La mission convient parfaitement au général Leclerc : la rupture du front vers Alençon, la prise d’Alençon, l’arrivée aux lisières d’Argentan le 12 août sont suffisamment connues pour qu’il ne soit pas nécessaire de s’étendre sur le sujet. Dans ces combats, la 2e DB avait perdu 141 tués, 78 disparus, 618 blessés, 38 chars moyens ou TD, 15 chars légers, 12 automitrailleuses et sept canons automoteurs ; elle avait infligé à l’ennemi des pertes considérables : 4 500 tués, 8 800 prisonniers, 32 chars lourds, 86 chars moyens, 25 canons automoteurs et 700 véhicules de toute nature (chiffres alliés).
Le 15 août, les officiers de liaison américains font savoir au général Leclerc que le commandement américain a l’intention de faire participer la 2e DB à la destruction des éléments de la poche de Falaise, en direction de Trun-Chambois. Le général Leclerc pense à sa mission éventuelle sur Paris, aux directives du général de Gaulle et ne veut pas se laisser accaparer par cette opération. Il fait remarquer aux Américains que ce n’est pas une mission de division blindée que d’aller attaquer des unités enterrées et retranchées. Les Américains semblent se laisser convaincre. Le 16 août, un seul groupement de la 2e DB sera autorisé par le général Leclerc à flanc-garder l’opération américaine en direction de Trun-Chambois ; mais, en fin de journée, une nouvelle met le général au comble de la fureur : la 2e DB quitte la Ille armée de Patton pour passer à la Ire armée du général Hodges, qui a pour mission de faire face à l’ouest et de liquider les résistances de Bretagne. La mission vers Paris semble compromise !
C’est alors que le général Leclerc, conformément aux instructions qu’il avait reçues, choisira l’intérêt national en forçant la main des Américains. Il prépare de sa propre initiative l’envoi d’une reconnaissance en force sur Paris.
Le 21 août, je suis chargé d’occuper les deux officiers de liaison américains, afin qu’ils n’assistent pas aux préparatifs de départ du détachement Guillebon vers Paris et n’alertent pas leurs supérieurs.
Pendant ce temps, le général de Gaulle avait quitté Alger le 18 août et était arrivé le 20 au matin à Maupertuis. Il se dirigea aussitôt vers le QG d’Eisenhower.
Il décrit dans ses Mémoires la manœuvre du commandant en chef, puis s’exprime ainsi : « Le plan du commandant en chef me parut tout à fait logique, sauf sur un point dont je me souciais fort : personne ne marchait sur Paris. J’en marquais à Eisenhower ma surprise et mon inquiétude… Eisenhower ne me cacha pas son embarras. »
Le général de Gaulle conclut : « L’incertitude d’Eisenhower me donnait à penser que le commandement militaire se trouvait quelque peu entravé par le projet de politique poursuivi par Laval, favorisé par Roosevelt, et qui exigeait que Paris fût tenu à l’abri des secousses. À ce projet, la Résistance venait sans doute de mettre un terme en engageant le combat. »
Le 21 août, c’est-à-dire le lendemain de cette entrevue, le général de Gaulle ayant reçu de nouveaux renseignements graves sur la situation dans la capitale, en particulier celui de l’abandon éventuel de la préfecture de police sous la menace des chars allemands, écrit cette fois, depuis Rennes, au général Eisenhower : « Je crois qu’il est vraiment nécessaire de faire occuper Paris au plus tôt par les forces françaises et alliées, même s’il devait se produire quelques combats et quelques dégâts à l’intérieur de la ville… »
Dans la matinée du lendemain 22 août, le général de Gaulle reçoit le chef d’escadron Weil, officier de liaison du général Leclerc avec une lettre de ce dernier. Leclerc écrit : « Depuis huit jours, le commandement allié nous fait marquer le pas. On m’a donné l’assurance que l’objectif de ma division était Paris. Mais, devant une pareille paralysie, j’ai pris la décision suivante : Guillebon est envoyé avec un détachement léger, direction Versailles, avec ordre de prendre le contact, de me renseigner et d’entrer dans Paris si l’ennemi se replie. Je ne peux malheureusement en faire de même pour le gros de ma division, pour des questions de ravitaillement en carburant et afin de ne pas violer ouvertement toutes les règles de la subordination militaire… »
À midi, le général de Gaulle répond par écrit pour couvrir le général Leclerc dont il sait que la décision a provoqué la colère de certains militaires américains, dont le général Gerow, commandant le VI CA : « J’approuve votre intention. Il faut avoir un élément au moins, au contact de Paris, sans délai. J’ai vu Eisenhower le 20. Il m’a promis que vous alliez recevoir Paris comme direction. Le général Kœnig est en ce moment près d’Eisenhower ainsi que le général Juin. Ils sont porteurs d’une nouvelle lettre de moi qui insiste. »
Le soir même de ce 22 août, le général Leclerc recevait enfin l’ordre de marcher sur Paris, de s’emparer des ponts sur la Seine, conjointement avec la 4e DI américaine. Les ordres de mouvement étaient donnés à partir du PC de la division à Fleuré, devant Argentan.
Toute la nuit, les préparatifs de marche sur Paris étaient faits dans une atmosphère de liesse. Le 23 au petit matin, la 2e DB faisait route sur deux axes : l’un, Sées, Mortagne, Maintenon, Rambouillet, l’autre Alençon, Nogent-le-Rotrou, Chartres, Ablis, Longjumeau.
Au moment de son départ par avion, la veille, du PC Bradley, le général Leclerc avait rencontré le commandant Gallois-Cocteau, qui l’alerta avec compétence sur la situation difficile des résistants dans la capitale. Le commandant de la 2e DB lui confirma qu’il venait de recevoir l’ordre de marcher sur Paris, qu’il espérait reconnaître la capitale dès le 23 et y pénétrer le 24.
Lorsque le général Bradley vint en France en 1974 et alla se recueillir à Colombey sur la tombe du général de Gaulle, j’avais été chargé de l’accueillir et de le saluer. Je profitai de l’occasion pour lui demander quand le général Eisenhower avait pris la décision d’envoyer la 2e DB sur Paris. Il me répondit sans hésiter : « Après la visite du général Kœnig », c’est-à-dire le 22 août.
Le général Eisenhower, après la visite de Kœnig avec la lettre du général de Gaulle, envoya au général Marshall un TO lui rendant compte qu’il avait donné l’ordre de libérer Paris, étant donné la situation grave dans la capitale, passant outre, ainsi, à toute objection de Roosevelt.
Dans l’après-midi du 23 août, le général Leclerc, après avoir vu à Rambouillet le lieutenant-colonel de Guillebon et reçu son compte rendu, écrit au général de Gaulle à Chartres par l’intermédiaire du capitaine Janney : « Guillebon a pris le contact avec pas mal d’Allemands ; les FFI ont peut-être libéré l’intérieur de Paris à l’heure actuelle, mais la périphérie est encore solidement tenue avec chars et antichars, mines, etc. J’engagerai donc l’opération demain matin au petit jour. »
Le général de Gaulle répond sur papier à en-tête de la préfecture d’Eure-et-Loir. Il note l’heure : 14 h 55.
« Je reçois le capitaine Janney et votre mot. Je voudrais vous voir aujourd’hui. Je compte être à Rambouillet ce soir et vous y voir. Je vous embrasse. »
Charles de GAULLE
Dès l’arrivée du général de Gaulle, Leclerc se rend au château de Rambouillet. Là, le général de Gaulle le félicite de l’action remarquable de sa division en Normandie et lui demande comment il compte s’y prendre pour conquérir Paris avec une division blindée ! L’exposé est extrêmement « brillant ». Le commandant de la 2e DB conclut que ce sera dur mais qu’il pense être dans Paris le 24 au soir, arrachant cette conclusion au général de Gaulle : « C’est égal, Leclerc, libérer Paris avec une DB, nul chef français n’a jamais eu une chance plus grande, mais nul ne l’a mieux méritée. La chance des généraux en temps de guerre, c’est le bonheur des gouvernements et des peuples. »
Il arrivait au général Leclerc de dire, sous forme de boutade : « Ce que j’ai fait de mieux dans ma carrière, je l’ai fait en désobéissant. » Lorsqu’on rapportait ces propos au général de Gaulle, celui-ci souriait et répondait : « Leclerc ne m’a jamais désobéi, il a toujours exécuté mes ordres, même ceux que je ne lui ai pas donnés… car il était tellement imprégné de la mission que je lui avais confiée qu’il en déduisait lui-même les actions à entreprendre. »
Ce fut vraiment le cas pour la libération de Paris.
Notes
– Pertes pour la libération de Paris : FFI et FTP : 910 tués, 1 500 blessés – 2e DB : 78 tués, 300 blessés.
– Pour plus de détails, voir : A. de Boissieu, « Pour combattre avec de Gaulle » – Plon.
Lettre du général Leclerc au général de Gaulle le 9 avril 1944
« Avant de quitter l’Afrique pour une nouvelle étape vers l’objectif final poursuivi depuis trois ans, je ne peux m’empêcher de vous remercier très profondément. Si demain nous rentrons en France la tête haute et retrouvons sans rougir nos parents et nos enfants, c’est à vous que nous le devons. Votre décision de 1940 a d’abord sauvé l’honneur national ; elle sauvera demain son unité et son intégrité. Jamais nous n’aurons assez de reconnaissance envers vous.
Soyez assuré, Mon Général, de mon dévouement absolu, le mien et celui des vrais Français, ceux qui placent l’intérêt général du pays avant leur intérêt particulier. Votre visite, il y a deux jours, a marqué la division.
En terminant, je ne forme qu’un souhait, c’est de pouvoir vous accueillir dans une grande ville française libérée comme à Douala en 1940 ! »</p
Extrait de la Revue de la France Libre, n° 287, 3e trimestre 1994.